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Entre moustiques et chiens errants
BLIDA
Publié dans L'Expression le 19 - 07 - 2007

Les pétales se sont fanées et il ne reste plus que les épines. La ville des Roses ne cesse de devenir sale.
La saison estivale dans la ville des Roses est souvent synonyme de lassitude et d'ennui. Les activités, quelles soient culturelles ou autres, se font très rares. L'angoisse et la claustrophobie, compliquées davantage par le sirocco et les piqûres des moustiques ont pris place.
Certes, le manque d'eau dans les robinets, dès l'arrivée de l'été, ne fait plus l'actualité, ces dernières années. Ces images d'enfants munis de jerricans à la recherche du précieux liquide se font rares. Il n'y a plus de coupures. Dieu merci.
Toutefois, ce problème a laissé place à d'autres phénomènes aussi nuisibles que désagréables à vivre. Dans ce sens, il n'est plus un plaisir de se balader dans la ville des Roses durant l'été. Cette dernière, au risque de dénigrer une renommée bien établie, n'assume plus son appellation. Les pétales sont fanées et il ne reste plus que les épines. Elle ne cesse de devenir sale.
Les fontaines publiques censées rafraîchir les passants sont taries. Et quand l'eau coule, elle est sale et dégage des odeurs nauséabondes.
A Blida, l'été censé rimer avec tourisme n'offre, en fait, que oisiveté et saleté. Dans d'autres villes, le visiteur est accueilli avec des roses alors qu'à Blida, ce sont les monticules d'ordures qui vous souhaitent la bienvenue au niveau de la gare routière. Un exemple de la bonne gestion de la ville. La gare ferroviaire n'est pas en reste et ne déroge pas à la règle.
Arrêté du wali bafoué
Les juillettistes ou aoûtiens se rendant à Blida seront surpris par un autre lieu aussi désolant: celui de la déchetterie et station de compostage. Les baraques et les bidonvilles de Sidi Abdelkader demeurent une véritable pollution environnementale et visuelle. Paradoxe pour une ville se voulant être un pôle industriel et un environnement propice au «climat d'affaires».
Et pourtant, nombre de responsables passés à la tête de la wilaya et de la ville avaient promis de démolir ces constructions en 2004. Trois ans après, les promesses ont fondu comme neige au soleil.
Une fois à l'intérieur de la ville, l'état de plusieurs «coins» de la ville des Roses laisse à désirer et le balai n'y est pas passé depuis des lustres.
Absence de bitumage, omniprésence d'ordures et dégradation de l'environnement sont les principales caractéristiques de plusieurs quartiers blidéens.
On n'a pas intérêt à être hébergé au niveau de la cité Benyoucef-Abdellah (ex-Strasbourg), la rue d'Alger et un nombre important de cités-dortoirs, situées essentiellement à Ouled Yaïch et Blida-Ville, qui créeront certainement de mauvaises surprises aux invités, à cause, notamment de la saleté, des ordures, des sacs en plastique noirs qui garnissent le paysage, comme une fatalité, et des moustiques qui commencent leur offensive sans merci dès le crépuscule.
Le cas de la cité 1000 Logements d'Ouled Yaïch est le plus édifiant en raison de l'état de ses routes en perpétuelle dégradation. Aux flaques d'eau vient s'ajouter la forte présence de moustiques qui n'ont plus peur des insecticides utilisés.
«Nous voulons une cité propre. Nous lançons un SOS aux autorités locales pour la prise en charge de nos doléances», réclament les citoyens.
Quant celui qui veut visiter la tombe de Sidi El Kebir, saint fondateur de la ville des Roses, et bénéficier de sa baraka, il sera sans doute surpris par la quantité d'immondices jonchant l'oued du nom du fondateur.
Une véritable catastrophe écologique. Les élus sont aux abonnés absents. Et dire que Sidi El Kebir, connu pour être un excellent hydraulicien et jaloux de la ville des Roses, était très citadin et civilisé et avait voulu, à tout prix, que sa chère ville soit imprégnée de ces qualités. Malheureusement, son rêve s'est envolé, du moins à notre époque.
A cause de son oued et de son paysage pollués, la localité de Sidi El Kebir ne charme plus les visiteurs en dépit de ses potentialités.
«Les APC évoquent toujours le manque de moyens alors que cela est tout à fait faux. Ils ont tout et ils peuvent procéder au nettoyage quotidien des différentes villes de la wilaya de Blida», soulignent certains qui ajoutent, pour l'anecdote, que durant les années 80, l'Algérie avait abrité une rencontre internationale des maires des grandes villes du monde. Quelle ne fut la surprise de quelques maires, notamment celui de Dallas qui s'était montré ébahi par les moyens que recèle le parc de nos APC alors que la réalité du terrain est tout autre. Il s'était exclamé: «Ah, si seulement, on avait la moitié de vos moyens».
Les APC évoquent, pour leur part, le manque de moyens matériels et humains, tout en pointant du doigt le manque de civisme des citoyens. Ces derniers se disent victimes du laisser-aller des élus et des pouvoirs publics. Des «échanges» d'amabilités et de «culpabilité» qui ne cessent de faire l'actualité au détriment d'une ville censée être celle des roses.
La forte chaleur qui sévit pendant la journée fait que certains citoyens et «visiteurs» préfèrent les virées du soir. Toutefois, la forte présence des chiens errants gâche la soirée des estivants. Le terrorisme a cédé la place aux morsures.
En effet, l'animal le plus fidèle à l'homme, qui peut s'avérer parfois dangereux, se «promène» en toute quiétude.
Le nombre des chiens errants est en nette croissance en cette saison estivale sans que les pouvoirs publics daignent prendre le problème en charge. Pourtant en 2006, selon le directeur de la santé de la wilaya, ses services ont recensé 1739 cas de morsure avec quelques cas de rage.
L'absence d'abattage depuis plusieurs mois à Blida malgré l'existence d'un arrêté du wali ne fait qu'augmenter les cas de rage et autres zoonoses. La sonnette d'alarme est tirée.
Lors d'une visite au niveau de l'hôpital Faubourg, un jeune nous dira qu'il a été victime d'une morsure de chien tard dans la soirée.
Les chargés de l'abattage au niveau des bureaux d'hygiène des différentes communes de la wilaya, nous dirons que, depuis plus d'une année, nous manquons de cartouches et les autorisations ne nous sont pas délivrées des services de la daïra et de la sécurité.
Visiter et parcourir la ville des Roses en voiture en pleine saison estivale devient une véritable corvée. En dehors de l'humeur des automobilistes, conduire à Blida est souvent synonyme de disputes et de bagarres.
Cela donne une mauvaise image d'une ville dont le parc automobile ne cesse d'augmenter, alors que ses rues et boulevards demeurent toujours les mêmes.
Aussi, les aoûtiens se soucient beaucoup plus de la circulation routière que de l'admiration de la ville d'autant que le recours au transport public n'est pas la bonne alternative. Vitesse à toute allure, vétusté du parc de bus, pollution, non-respect des arrêts, colère, altercation et prolifération d'obscénités règnent en maîtres des lieux au même titre que les chauffeurs indifférents aux vols commis à l'intérieur de leurs bus.
La problématique du plan de circulation a toujours été abordée par les autorités locales afin de la réguler et la réglementer. L'Etusa (ex-Rsta) était programmée pour investir des lignes dans le centre-ville et pour mieux prendre en charge ce secteur.
Circulation très dense
«L'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger, Etusa, sera présente à Blida avec une trentaine de bus, neufs et confortables, au plus tard fin 2006, ce qui obligera, d'une manière où d'une autre, les transporteurs privés à s'occuper davantage de leurs bus et de penser au confort des voyageurs du moment où la concurrence sera de mise», déclarait, l'été dernier, M.Bensalem, directeur des transport de la wilaya de Blida. Une politique «réconfortante» et non encore concrétisée à ce jour.
Le ministère de tutelle a même mis en place un ambitieux programme avec l'élaboration de nouveaux plans durant cette saison estivale afin de permettre une meilleure «fluidité».
Enfin, Blida qui accueille la saison estivale et les Jeux africains n'arrive pas à se débarrasser de ses «maux». Toutefois et sur «ordre» du wali, l'on a commencé à nettoyer du côté du complexe et de l'oued Béni Azza pour le dégager du poids des immondices pour les besoins de ces jeux.
Un geste, sans doute, non régulier et qui ressemble aux fameuses campagnes de nettoiement qui précèdent les visites officielles.


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