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Les «madrasas» déclarent la guerre au Pakistan
ISLAMABAD DANS L'ENGRENAGE TALIBAN
Publié dans L'Expression le 21 - 07 - 2007

Depuis la chute de la Mosquée rouge et la mort de son gourou, Abdul Rashid Ghazi, le Pakistan fait face à l'offensive protaliban.
Plus de deux cents militaires pakistanais ont été tués dans les provinces du nord lors de la semaine écoulée suite aux nombreux attentats-suicides qui ont ciblé des convois de l'armée. En fait, Islamabad se trouve engagée dans un dangereux bras de fer avec les fondamentalistes des «madrasas» protaliban au lendemain de la chute de la Mosquée rouge et de son chef, Abdul Rashid Ghazi. Ces «madrasas» forment des milliers d'intégristes sous l'oeil tolérant des autorités pakistanaises quand celles-ci n'ont pas encouragé cette dérive fondamentaliste, jusqu'à faire de ces «madrasas» un véritable Etat dans l'Etat disposant de moyens (humains, financiers, logistiques) impressionnants. Il n'y a pas que cet aspect de la menace protaliban qui met le Pakistan en effervescence, mais aussi la montée au créneau de l'opposition qui réclame la démission du général-président Pervez Musharaff. L'opposition reste mobilisée depuis la suspension, en mars dernier, du juge de la Cour suprême, Iftikhar Mohammed Chaudhry, par le président Musharaff. Depuis, l'opposition réclame, outre la réhabilitation du juge Chaudhry - par l'organisation de moult meetings de soutien au magistrat - la démission du président. Or, lors d'un de ces meetings, mardi dernier, auquel assistaient le juge Chaudhry et plusieurs personnalités de l'opposition, un attentat-suicide y a fait une quinzaine de morts et plusieurs dizaines de blessés. L'opposition a immédiatement accusé les «agences» (les services de renseignements pakistanais) d'avoir commandité cet attentat. Pour l'opposition c'est une évidence, «C'était une attaque visant le président de la Cour suprême perpétrée par les ´´agences´´» clame, en colère, le président du barreau pakistanais.
Entre-temps, dans un jugement rendu hier, la Cour suprême du Pakistan a réinstallé dans ses fonctions son président, le juge Iftikhar Mohammed Chaudhry, déclarant illégale sa suspension par le chef de l'Etat, Pervez Musharaff. Elle a également ordonné l'abandon des accusations de fautes professionnelles et abus de pouvoir invoquées par M.Musharaff pour justifier la suspension du juge Chaudhry. Ce qui promet d'autres retournements de situation en perspective.
En fait, le président pakistanais se trouve aujourd'hui entre deux feux, celui des fondamentalistes protaliban et de l'opposition démocratique menée par les deux anciens Premiers ministres, Benazir Bhutto et Nawaz Sharif, aujourd'hui en exil. De fait, la sanction contre le juge Chaudhry est considérée par l'opposition - y compris les mouvements confessionnels musulmans de diverses tendances - comme une manoeuvre du président Musharaff en vue de se faire réélire. Si l'opposition politique se limite à dénoncer et à condamner les manoeuvres et abus de pouvoir, en multipliant, notamment les meetings, les protaliban sont pour leur part, carrément passés à l'offensive en ciblant l'armée pakistanaise dans les rangs de laquelle ils ont fait des carnages. Celle-ci a eut de lourdes pertes en vies humaines ces derniers jours.
La situation sécuritaire s'est aggravée au lendemain de l'assaut, donné le 10 juillet par l'armée, contre la Mosquée rouge - au bout d'une dizaine de jours de siège - lors duquel le chef des insurgés islamistes, Abdul Rashid Ghazi, à été tué. Depuis, il ne se passe plus de jours sans que ne soit signalé un attentat-suicide.
Le triple attentat de jeudi a été particulièrement sanglant avec plus de 50 morts et plusieurs blessés parmi les militaires portant à plus de 200 morts le nombre de militaires depuis le 11 juillet. Ces attentats qui se sont succédé pour le sixième jour consécutif mettent en difficulté les autorités d'Islamabad, qui excluent, cependant, l'éventuelle mise en place de l'état d'urgence ou la suspension du processus électoral prévu pour la fin de l'année ou le début de 2008. Estimant que son pays mène un «combat frontal» contre le terrorisme, le président Musharaff a déclaré jeudi: «Nous sommes dans un combat frontal direct (...), c'est désormais les modérés contre les extrémistes» et d'ajouter: «Nous avons une bonne idée de celui qui est derrière tout cela (...), nous devons nous attaquer à ceux qui organisent ces attentats». Le général Musharaff n'a, toutefois, donné aucune précision sur ce qu'il entend par «ceux qui sont derrière tout cela». Plutôt pessimiste, Washington reproche à son principal allié dans la région son laxisme dans sa lutte contre le terrorisme, estimant que le Pakistan a laissé aux «taliban et à Al Qaîda de se reconstituer» dans cette région frontalière entre l'Afghanistan et le Pakistan.
La Maison-Blanche a indiqué, par ailleurs qu'une frappe aérienne en territoire pakistanais, contre les refuges des terroristes, n'est pas exclue. Il est de fait que dans la province du Waziristan, du Nord et du Sud, les protaliban, avec l'aide des tribus pakistanaises, se sont solidement implantés dans ces régions à cheval entre le Pakistan et l'Afghanistan.
D'ailleurs, depuis 2004, l'armée pakistanaise a perdu plus de 700 soldats tandis qu'un millier de fondamentalistes ont été tués. En fait, le Pakistan donne de plus en plus l'effet d'une bouilloire sous pression pouvant exploser à n'importe quel moment.


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