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Le dopage est accessible en Algérie
ALORS QU'IL FAIT LA UNE DE L'ACTUALITE
Publié dans L'Expression le 29 - 07 - 2007

Il ne faut pas croire que le phénomène ne touche que les athlètes des autres pays.
Alors que le Tour de France cycliste est, de nouveau, éclaboussé par des affaires de dopage, on peut se demander si les Jeux africains qui viennent de se dérouler dans notre pays ont été «propres». En d'autres termes, une compétition où le dopage n'est pas impliqué dans les exploits réalisés par les athlètes. Nous n'avons pas le bilan définitif de la commission médicale chargée de ce volet puisqu'il faut un certain temps pour avoir les résultats définitifs de l'analyse des échantillons qui ont été prélevés. De ce fait, les prélèvements effectués lors des dernières épreuves n'ont toujours pas donné de résultats. Rappelons que tous ces prélèvements étaient envoyés, soit vers Tunis, soit vers Paris au titre de la recherche d'EPO. Toujours est-il que, le lundi 23 juillet, le docteur Zahir Bensoltane, responsable de la commission antidopage lors des Jeux africains, a annoncé que deux athlètes -une haltérophile nigériane et un nageur angolais- avaient été contrôlés positifs lors des premières journées de leurs compétitions respectives. Cela démontre que même les athlètes supposés modestes, voire démunis sont susceptibles de tomber dans le maelström des produits illicites que les grandes stars du cyclisme et de l'athlétisme. «Il n'y a pas de dopage de riche et de dopage de pauvre. Il existe des substances interdites qui sont disponibles sur le marché et auxquelles tous les athlètes, de n'importe quelle condition sociale ont accès», disait Jean-François Lamour, le vice-président de l'AMA (Agence mondiale contre le dopage), lors d'une conférence de presse qu'il avait animée à Alger, la veille de l'ouverture des Jeux.
Au moment, donc, où la lutte contre ce véritable fléau qui dénature le sport et ses exploits bat son plein, on ne peut que se poser des questions sur ce qui se fait sur le plan national. Il faut bien avoir dans l'esprit que le dopage n'est pas l'apanage des autres. Nos sportifs sont, eux aussi, placés sous la menace d'un tel phénomène. Parler de contrôle antidopage en Algérie relèverait presque de la blague s'il n'y avait pas eu des tentatives de la part du Comité olympique algérien et de la Fédération algérienne de football. Dans ce dernier sport, la commission médicale fédérale sous la coupe du docteur Yacine Zerguini avait élaboré une stratégie de contrôle, mais après deux ou trois saisons, on n'entend plus parler de démarches de ce genre au niveau des vestiaires des clubs de football. Il est vrai que le dopage dans cette discipline serait presque assimilé à une pratique encourageante. Vu le très faible rendement de nos joueurs sur les terrains, on doit se demander s'ils n'ingurgitent pas des produits inhibiteurs. Ce n'est, d'ailleurs, pas pour rien que les matches ont un effet soporifique sur le spectateur. D'où notre sentiment que les contrôles antidopage dans le football algérien sont presque inutiles.
D'un autre côté, il y a la commission médicale du Comité olympique algérien qui active en ce sens. Malheureusement, ses décisions ne sont pas suivies d'effet par ceux qui ont en charge la moralisation du sport. Il y a moins d'un an, la compétition nationale de bodybuilding, qui s'était déroulée à Sétif, avait reçu une équipe de médecins délégués par le COA. Un des athlètes champions d'Algérie, avait refusé de répondre à ces contrôleurs antidopage. Par ailleurs, deux autres athlètes qui avaient accepté d'être contrôlés avaient été déclarés positifs. Le COA avait, alors, saisi la Fédération chargée de la gestion de ce sport ainsi que le ministère de la Jeunesse et des Sports. Aucune sanction n'avait été prononcée contre ces trois sportifs qui doivent activer jusqu'à aujourd'hui. Il y a un mois de cela, ce sont les championnats nationaux d'haltérophilie qui avaient été marqués par un scandale. En effet, une équipe de la commission médicale de la Fédération avec, à sa tête, le docteur Ahmed Bendifallah, s'était présentée à la salle omnisports de Aïn Témouchent où se déroulait la compétition afin de faire subir à quelques sportifs, tirés au sort, un contrôle antidopage. Certains présidents de clubs et leurs athlètes avaient accepté de jouer le jeu, mais pas une autre frange qui avait, franchement, refusé de céder. Elle trouvait la démarche antiréglementaire alors que le principe même du contrôle antidopage est de se réaliser dans n'importe quelle compétition sportive, à plus forte raison lorsqu'il s'agit d'un Championnat national.
Maintenant, il faut se demander si nos athlètes ont la possibilité de se doper. La réponse est oui. L'appât du gain et la recherche de la gloire sont les mêmes partout et on ne voit pas pourquoi nos sportifs incapables de franchir le pas qui mène vers l'interdit. Selon un spécialiste, l'érythropoïétine osseuse (EPO) est disponible chez nos pharmaciens qui en délivrent si on leur présente une ordonnance. Le produit coûterait 8000DA et se fait inoculer par injection sous-cutanée. L'EPO est surtout vendue aux personnes anémiées et celles qui sont sous hémodialyse. Une ordonnance étant facilement obtenue, il suffit, donc, d'allonger l'argent nécessaire pour se l'approprier. Pareil pour la substance anabolisante que l'on nomme testostérone que l'on peut acheter à 5000DA l'injection. Trop souvent, on entendait parler des vestiaires du stade annexe du stade olympique du 5-Juillet où les athlètes s'entraînent et où traînent à même le sol des seringues utilisées. Il est possible que l'on a exagéré sur cette image, mais on n'oubliera pas que l'athlétisme algérien a été impliqué dans des histoires de dopage. Il n'y a, donc, pas à croire nos athlètes étrangers à un scénario qui fait trop parler de lui en ce moment. On ne se dope pas pour le plaisir, mais pour décupler ses forces et ses capacités physiques en vue de l'obtention de grands résultats. L'Algérien est, donc, susceptible de tomber dans le piège. Le tout est de trouver la solution pour des contrôles réguliers et efficaces, mais aussi pour une sensibilisation sur les dangers du phénomène. Enfin, il y a la mesure dissuasive par la sanction mais là on n'a pas l'impression que l'on soit animé d'une très grande volonté.


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