Que se passe-t-il exactement au niveau des plages de Mostaganem? La capitale du Dahra vit ces derniers jours au rythme des phénomènes aussi étranges qu'intrigants. Passée l'onde de choc de la déferlante vague meurtrière de vendredi dernier ayant causé la mort de 12 jeunes scouts, avant-hier, samedi, les plages mostaganémoises ont été le théâtre d'un autre phénomène. En effet, selon des témoignages oculaires, un dauphin de 4 mètres environ, pesant pas moins de 4 tonnes, a été rejeté samedi par les vagues sur la plage de la localité de Sonaghter, pas loin du chef-lieu de la wilaya. Ce dernier a été, aussitôt récupéré par les agents communaux qui ont procédé à son enfouissement, assure-t-on sur place. De son côté, la baie de Kef Lasfer, rattachée à la commune de Sidi Lakhdar, a vécu, au cours de la même journée, un autre événement tout aussi étrange. Au moment où les estivants s'adonnaient à leurs occupations, une importante quantité de poissons, de différentes espèces, a échoué sur la plage. Un fait inédit et curieux. Aussitôt après, différentes thèses ont vu le jour. Les langues se déliaient. Un débat, embarrassant, s'empare des esprits. Sortant de son mutisme, la Protection civile réfute la thèse d'un raz-de-marée. Une déclaration qui n'a fait que raviver, de nouveau, les débats parmi les pêcheurs. Selon ces derniers, ces poissons seraient apparus à la suite de l'utilisation excessive de la pêche à la dynamite. Une pratique interdite et rigoureusement réprimée mais pratiquée au vu et au su de tous, affirment quelques pêcheurs rencontrés sur les lieux. Cependant, il y a lieu de souligner que l'utilisation de la dynamite ne peut provoquer autant de dégâts. Ce nouvel élément, ajouté à la vague meurtrière, intrigue au plus haut degrés les scientifiques. En ce sens, le professeur Loth Bounatiro, tout en appelant à une enquête scientifique, réfute les thèses avancées par ses confrères. Pour Loth Bounatiro, le phénomène est provoqué par la série d'essais scientifiques pour tester la faune et la flore marines. Rappelons que le professeur Bounatiro soutient la thèse des essais scientifiques conventionnels au large de la Méditerranée. Ainsi, l'apparition de poissons morts dans deux plages de Mostaganem complique davantage cette thèse. «Cette nouvelle donne, qui est anormale, confirme que quelque chose d'important s'est produit au large de la mer», souligne le professeur Bounatiro. Jusqu'à preuve du contraire, la situation reste toujours inexpliquée. La peur s'empare des habitants de Mostaganem, notamment des pêcheurs. Selon ces derniers, une enquête est plus qu'indispensable pour éclaircir cette situation.
