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Bernard Kouchner fait des vagues
FRANCE-IRAK-USA
Publié dans L'Expression le 28 - 08 - 2007

Le chef de la diplomatie française, n'en finit pas de faire des siennes se mettant à dos les autorités irakiennes.
Alors que d'aucuns n'ont pas compris la visite controversée du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en Irak, quelques jours après une rencontre aux Etats-Unis entre les présidents américain, George W.Bush et français, Niscolas Sarkozy, voilà que M.Kouchner, retrouvant la geste du «maître», suggère aux Américains de «remplacer» l'actuel Premier ministre irakien, Nour Al-Maliki.
Evidemment, Bernard Kouchner estime être du bon côté de la barricade et qu'il est de son droit, sans doute de son devoir, de s'immiscer dans les affaires internes d'Etat souverain, même si, pour le moment, la souveraineté de l'Irak est toute formelle. Il n'en reste pas moins que le chef de la diplomatie française, en l'occurrence, a fait là une boulette qui a soulevé l'ire du premier concerné, Nour Al-Maliki, qui a exigé, et obtenu, des excuses officielles de Paris.
C'est un entretien accordé le 24 août à l'édition en ligne de l'hebdomadaire américain Newsweek. qui a mis le feu aux poudres. M.Kouchner a ainsi affirmé que «beaucoup de gens pensent que le Premier ministre devrait être changé. Mais je ne sais pas si cela va se produire, parce qu'il semble que le président (américain, George W.Bush) est attaché à M.Maliki. Mais le gouvernement ne fonctionne pas», a estimé le ministre français des Affaires étrangères.
Interrogé sur l'existence d'un «fort sentiment» en Irak en faveur d'un départ de M.Maliki, MKouchner en (ra)joute: «Oui. Je viens d'avoir (la secrétaire d'Etat) Condoleezza (Rice) au téléphone il y a dix ou quinze minutes et je lui ai dit: ´´écoutez, il doit être remplacé´´». Rien que ça! Qui autorise M.Kouchner, ministre français à demander à son collègue américain de «remplacer» un Premier ministre étranger ne relevant des prérogatives ni de l'un ni de l'autre? Arrogant, Bernard Kouchner, estime donc être dans son rôle de décider de qui doit être qualifié pour gouverner en Irak. N'est-ce pas le même qui, voici quelques années, demandait l'intervention étrangère en Algérie.
Décidément, M.Kouchner n'arrive pas à se faire une image d'homme politique et sa véritable nature resurgit au détour de déclarations intempestives. Certes, M.Maliki n'est pas spécialement sympathique eu égard à la situation catastrophique vécue par l'Irak, mais il n'appartenait certainement pas au ministre français des Affaires étrangères de réclamer son remplacement. D'autant plus que M.Kouchner en rajoute en estimant qu'après «6000 ans de violences», «le nombre de morts au quotidien à Baghdad ou dans le pays n'intéresse pas beaucoup (les Irakiens). Si vous ne comprenez pas ça, vous ne comprenez rien, c'est une des erreurs que les Américains ont commises». Evidement, M.Kouchner, lui, a tout compris et il a même vu un pays à feu et à sang depuis «six mille ans». Un porte-parole des Affaires étrangères françaises, Hugues Moret, a bien tenté de rattraper la bourde de son patron (mais n'était-il pas déjà trop tard?) a déclaré: «Pour ce qui est des propos qui sont prêtés à M.Kouchner, il s'agissait de références aux débats en cours, notamment ceux dont il a été le témoin lors de sa visite en Irak».
Cette précision française vient après la déclaration d'un Nouri Al-Maliki outré qui a indiqué, dimanche, à la presse «Récemment, nous avons reçu le ministre français. Nous étions heureux de sa venue et nous étions optimistes sur le fait que cette visite marque le début d'une nouvelle relation».
«D'un coup, nous avons été surpris que le ministre fasse une déclaration qui, en aucune manière, ne peut être qualifiée de diplomatie, quand il a appelé au remplacement du gouvernement irakien», a ajouté un Maliki indigné. Ce dernier, exigeant des excuses, a déclaré, en outre «Par le passé, vous avez soutenu l'ancien régime (de Saddam Hussein). Aujourd'hui, nous étions satisfaits et c'est le moment que vous choisissez pour apporter votre soutien aux partisans de l'ancien régime. Nous exigeons des excuses du gouvernement français» a insisté le Premier ministre irakien. Bernard Kouchner qui a fini par reconnaître sa bourde s'est s'excusé hier pour avoir demandé le remplacement du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, alors que sa visite en Irak devait ouvrir de nouvelles relations entre Paris et Baghdad. «Si le Premier ministre (irakien) veut que je m'excuse pour avoir interféré dans les affaires irakiennes de façon aussi directe je le fais volontiers», a déclaré M.Kouchner, qui s'est dit «désolé». Cet «amateurisme» du chef de la diplomatie française n'en est pas un, en fait, quand M.Kouchner qui se situe dans la ligne des néo-conservateurs américains, avec lesquels - de même que le président français, Nicolas Sarkozy, d'ailleurs - il partage le concept, à la limite du fascisme, selon lequel il leur revient de diriger, voire de «guider» le monde, pensait bien ce qu'il a dit. Ce que déjà, il proférait dans les années 90 à l'adresse de l'Algérie. Peut-on changer lorsque l'on estime être supérieur aux autres et notamment à ces peuples de l'hémisphère Sud, serviables et corvéables à merci selon la bonne logique des Dupont Lajoie français, notamment?


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