Très prisée par les fonctionnaires en quête d'un logement, la formule LSP (logement socio-participatif) connaît un retard considérable, provoquant ainsi l'ire des acquéreurs. Certains programmes, lancés en 2003, ne sont pas encore réceptionnés en dépit des délais de réalisation fixés à dix-huit mois. D'ailleurs les postulants qui attendent depuis plus de trois ans ne savent plus où donner de la tête ni à quel saint se vouer, sachant pertinemment qu'ils ont dépensé toutes leurs économies pour cette acquisition qui tarde à se concrétiser. Mieux encore, les acquéreurs dénoncent l'indifférence affichée par les autorité à l'égard de leur situation. Aucune explication n'est avancée pour justifier les retards dans les réalisations. Ils vont même jusqu'à qualifier la situation d'arnaque.Il faut dire que l'Etat a débloqué des enveloppes conséquentes auxquelles s'ajoute l'apport des acquéreurs pour venir à bout d'une crise de logement qui caractérise essentiellement la wilaya de Annaba. Quant à la qualité du produit, les acquéreurs restent sceptiques sur la question car selon certains ni les entreprises chargées de la réalisation et encore moins la main-d'oeuvre ne sont habilitées à réaliser des constructions répondant aux normes internationales. En attendant cette formule sur laquelle l'Etat mise beaucoup pour juguler progressivement la crise du logement, les citoyens n'arrivent toujours pas à expliquer les retards injustifiés. Apparemment, même les recommandations du président de la République ne sont pas prises en considération.