Les Algériens ont démontré avec force leur volonté de se constituer en rempart contre la violence terroriste. C'est par dizaines de milliers que les Algériens ont répondu à l'appel des partis politiques, des associations et des syndicats pour rejeter et condamner les actes criminels. «Non au terrorisme, halte à l'instabilité, ne touche pas à mon Algérie» c'est sous ces slogans qu'ont réagi les manifestants aux deux récents attentats terroristes qui ont fait plus de 50 morts et 150 blessés au moins. A Alger, c'est dans une salle Harcha archicomble pouvant contenir jusqu'à 20.000 personnes que s'est déroulé le rassemblement. Aux côtés du chef du gouvernement, M.Abdelaziz Belkhadem, se trouvaient M.Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND et Mme Louisa Hanoune la porte-parole du Parti des travailleurs. «Oui à la réconciliation nationale, oui à la démocratie, oui au développement et au bien-être des Algériens et des Algériennes, non à la violence et aux crimes», pouvait-on lire sur les banderoles qui ornaient la salle. Les interventions des différents orateurs se sont articulées autour de «la condamnation du terrorisme», «du respect de la vie humaine» et de la «stigmatisation des attaques suicides». Des comportements contraires aux valeurs de l'islam ainsi qu'à l'éthique des musulmans. A Annaba, c'est au stade Chabou que des milliers de citoyens ont manifesté leur indignation à l'égard des deux attentats criminels. Mouvement associatif, société civile et autorités locales, comme un seul homme, ont tenu à montrer leur rejet de ces actes barbares. Ils ont réitéré leur soutien à la réconciliation nationale et au chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika, dans sa démarche pour la paix. C'est dans un silence émouvant que la marée humaine du stade Chabou, s'est inclinée devant la mémoire des victimes. A Tizi Ouzou, c'est sous le signe «condamnations des actes terroristes et soutien à la réconciliation nationale» que le «Mouvement de la société civile» de la wilaya a organisé hier un meeting au stade Oukil-Ramdane. Un soutien indéfectible a été apporté aux familles des victimes par les organisateurs du rassemblement d'hier. M.Mustaphe Slimani du Mouvement de la société civile a déclaré: «On est venu aujourd'hui, pour dire ensemble non au terrorisme et oui à la réconciliation nationale». Un mot d'ordre qui a été suivi à la lettre à travers l'ensemble du territoire national. A Aïn Defla c'est le nom du chef de l'Etat qui a été scandé «tous aux côtés de Abdelaziz» criait à tue-tête la population venue des quatre coins de la wilaya. C'est dans un stade municipal, plein comme un oeuf, que des milliers de personnes ont dénoncé les attentats de Batna et Dellys. Ils ont tenu à partager la douleur des familles des victimes des deux actes terroristes. Les slogans affichés en disaient long sur leur réprobation du terrorisme. «Non au monstre de la barbarie, de la lâcheté et de la trahison», «Non à la violence et au terrorisme!» Des messages sans aucune ambiguïté. La ville des Roses, Blida, à l'instar des grandes villes algériennes, n'était pas en reste. C'est dans l'enceinte du stade communal Hamoud-Daïdi que s'est tenu le rassemblement. Les autorités locales et les corps constitués venus en force se sont joints aux citoyens pour dire halte aux attentats terroristes et soutenir la politique de réconciliation nationale prônée par le président de la République. «Nos malheurs nous proviennent de l'étranger, l'Algérie est victime d'un complot dont les commanditaires veulent nuire à tout prix à notre pays et à son peuple», a dit dans un discours l'imam de la mosquée de Blida. Qui mieux que la wilaya de Chlef a souffert des affres du terrorisme? La salle Nasri de la ville de Chlef, n'a pas raté son rendez-vous hier pour dénoncer avec vigueur les derniers actes criminels qui ont secoué le pays. «Non au terrorisme», «non aux idées destructrices», «oui à la réconciliation nationale» et «vive l'Algérie unie» ont été les slogans brandis avec fierté par une population chélifienne avide de paix. Vieux, jeunes, hommes, femmes et enfants ont afflué, hier, des quatre coins de la wilaya de Bouira pour un rassemblement grandiose. Direction: le stade communal Saïd Bourouba. Ils ont crié haut et fort leur refus de la violence, leur indignation face aux actes terroristes. Stop à l'effusion de sang! La voix unanime, le ton ferme, ils ont clamé leur solidarité avec les familles des victimes et apporté leur soutien à la réconciliation nationale tout en sollicitant le président de la République pour un troisième mandat. A l'ouest du pays, les wilayas se sont fortement mobilisées pour l'occasion. «Non au terrorisme», «tous unis contre le terrorisme, à bas l'obscurantisme», ont été les principaux slogans arborés lors de ces rassemblements. A Oran, les citoyens d'El Bahia ont répondu présent à ces mots d'ordre. «Rejet de la violence sous toutes ses formes et du terrorisme en particulier». Le Palais des sports de M'dina Djedida a été choisi pour abriter ce rassemblement populaire. Les Oranais, encore sous le choc des attentats de Batna et de Dellys qui ont visé le président de la République et une caserne des gardes-côtes, ont dénoncé la barbarie de la nébuleuse terroriste et rejeté le terrorisme sous toutes ses formes. «N'était l'attachement du peuple algérien aux principes de la réconciliation nationale, nous reprendrions les armes contre ces résidus militairement vaincus», ont déclaré des anciens moudjahidine présents au rassemblement. De Relizane, Tiaret, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Tissemsilt, Aïn Temouchent, Mostaganem, Mascara, c'est tout un peuple qui est sorti pour dire non à la barbarie et oui à la réconciliation nationale et à la paix.
