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Les Américains jouent-ils leur rôle au Proche-Orient?
PALESTINE-ISRAEL
Publié dans L'Expression le 24 - 03 - 2002

Les USA ne semblent attendre des Palestiniens que soumission et approbation.
Le vice-président américain, Dick Cheney, qui a eu deux entrevues avec le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, et a rencontré le président israélien, Moshé Katsav, lors de son court séjour en Israël la semaine dernière, a, en revanche, snobé le président palestinien, déclarant néanmoins sa «disponibilité» à rencontrer Yasser Arafat, à la condition que ce dernier oeuvre à mettre en pratique le plan Tenet de cessez-le-feu. Condition réitérée par le président Bush, vendredi à Monterrey au Mexique, qui affirma qu' «une rencontre pourrait avoir lieu, si et quand le président Arafat agira, fera ce qu'il est supposé faire».
Ce qui confirme que les Américains, en phase avec les Israéliens, semblent faire porter la responsabilité de la violence sur les seuls Palestiniens, occultant, dès lors, les agressions israéliennes, les assassinats ciblés et l'occupation des territoires palestiniens par l'armée israélienne. Le vice-président américain Dick Cheney est même allé jusqu'à partager les élucubrations israéliennes lorsqu'il fait sien le point de vue israélien plaçant le contentieux israélo-palestinien sous le seul angle du terrorisme. Il invita ainsi le président Arafat à mettre un terme au «terrorisme», mais ne souffla mot sur le s de l'armée israélienne, ni n'appela cette dernière à mettre un terme, elle aussi, à ses agressions contre un peuple désarmé.
Les Palestiniens ont pris acte de la proposition américaine de rencontre entre le président Arafat et le vice-président Cheney, mais aussi constater que les Américains demeurent loin de l'engagement actif que les Palestiniens, et plus généralement les Arabes, attendaient des Etats-Unis pour trouver une issue équitable au conflit du Proche-Orient. Et cette issue ne saurait faire l'impasse sur le droit des Palestiniens à récupérer leurs territoires occupés par Israël comme le réitérait encore la résolution 1397 de l'ONU. Aussi, évoquer le terrorisme dans le conflit qui oppose les Palestiniens à Israël, comme l'a fait Dick Cheney, c'est également encourager les extrémistes israéliens de tout bord de persister dans un irrédentisme préjudiciable à une paix véritable dans la région.
Le médiateur américain, le général à la retraite Anthony Zinni, a essayé tout le week-end de faire rapprocher les positions de deux parties, sans réussite notable jusqu'ici. L'application du plan Tenet de cessez-le-feu ne dépend pas uniquement des Palestiniens, mais surtout des Israéliens qui se veulent dans l'affaire juge et partie. L'impasse actuelle est, avant tout, israélienne, car comme l'a souligné le ministre palestinien de l'Information, Yasser Abed Rabbo, «Israël ne veut ni appliquer le plan Tenet ni les recommandations Mitchell. Il veut seulement parvenir à un cessez-le-feu sans entreprendre une démarche politique ultérieure (...) Les Israéliens veulent être juges et décider seuls».
En axant leurs discussions sur le seul plan sécuritaire, les Israéliens montrent combien les autres points du contentieux ne les intéressent pas. En s'en tenant à l'unique aspect sécuritaire de la crise proche-orientale, Israël montre le peu de cas qu'elle fait des revendications palestiniennes qui vont dans le sens des résolutions de l'ONU, notamment la toute dernière, la 1397, adoptée récemment par le Conseil de sécurité. Dès lors, il faut bien convenir que les Etats-Unis mettent leur poids, non point pour faire triompher la légalité internationale, mais plutôt pour conforter les desiderata d'Israël. Ce n'est pas en traitant la résistance palestinienne de terrorisme, emboîtant ainsi le pas à l'une des parties au conflit, que les Américains aideront à une sortie de crise juste.
Les Américains, qui peuvent beaucoup, se suffisent du minimum, tout en faisant leurs les exigences israéliennes, sans tenir compte du fait que dans l'affaire proche-orientale, il est question d'un problème de décolonisation tel que le montrent les différentes résolutions onusiennes. Il y a un fait indubitable: Israël occupe les territoires dévolus aux Palestiniens par le Conseil de sécurité. Aussi, la guerre qui oppose les Palestiniens aux Israéliens est une guerre de libération, que les violences sont, avant tout, le fait de l'occupant. Dès lors seul le déploiement sur le terrain d'une force internationale d'interposition est à même de contribuer à réduire et à faire cesser la violence. Toute autre approche ferait la part belle à l'occupant israélien en occultant la cause première de la violence actuelle : l'occupation par Israël des territoires palestiniens. Ne pas pendre en compte ce point crucial de la crise du Proche-Orient n'aide pas à ramener le calme comme prétendent vouloir le faire les Américains tout en évacuant ce pourquoi des centaines de victimes ont été comptabilisées tout au long de ces dix-huit mois de guerre israélo-palestinienne.
Comme l'affirmaient, hier encore des responsables palestiniens, l'Intifadha se poursuivra jusqu'à la reconnaissance des droits des Palestiniens. Plus tôt Israël honorera ses engagements et appliquera les résolutions de l'ONU et les accords d'Oslo du processus de paix, plus tôt la sortie de tunnel se rapprochera.
C'est un leurre que de croire, ou faire croire, que les Palestiniens, après 55 années de résistance, renoncent à leurs droits pour lesquels des milliers d'entre eux sont morts ces dernières années. A Washington d'être le parrain dont il est attendu raison et sagesse et non point prendre à son compte des exigences d'Israël que le droit et la légalité internationaux condamnent.
Et le moins qui puisse être relevé est que les prises de positions de l'administration Bush ne vont guère dans la direction qui devait être celle du parrain du processus de paix.


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