Le parti souffre d'un déficit de candidats au niveau de certaines kasmas. La confection des listes de candidatures aux élections locales angoisse le FLN. Son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem prévient d'ores et déjà contre tout dépassement. Lors de la réunion de la commission nationale chargée de la préparation et du suivi des élections et tenue jeudi dernier à l'hôtel Eriad, Belkhadem n'a pas dissimulé sa crainte de voir son parti ébranlé par une éventuelle pagaille. «Nous avons constaté que durant les consultations précédentes la confection des listes a provoqué à chaque fois, des déchirures au sein du parti», a-t-il personnellement reconnu devant les cadres et les mouhafedhs des 48 wilayas. Pour faire face et même éviter tout dépassement, le chef de file du parti a tenu à clarifier d'avance les règles du jeu avant qu'il ne soit trop tard. Durant son discours, il n'a cessé de lancer des directives et des mises en garde à l'adresse des cadres et des responsables des structures. La sélection des candidats, a-t-il expliqué, doit obéir à des critères fiables, sans plus. «La compétence, l'intégrité et la capacité à gérer sont autant de paramètres à prendre en charge lors de la confection des listes», a-t-il réitéré. Pendant plus d'une demi- heure, le patron du FLN n'a pas cessé d'interpeller l'assistance: «Il ne faut pas qu'il y ait des dépassements dans la confection des listes. Attention aux mauvaises pratiques! Il faut éviter la partialité, l'exclusion et la marginalisation». Le numéro1 du FLN n'a pas hésité à dévoiler toutes les malversations utilisées dans l'élaboration des listes électorales. «On ne joue pas avec les postes, c'est le poids du parti qui est en jeu» a-t-il expliqué. Voulant éviter la zizanie entre les militants il dira que l'objectif recherché est de remporter le plus grand nombre de communes. «La réussite d'un candidat traduit la victoire du parti», a-t-il précisé. C'est pourquoi il a exhorté toutes les structures à choisir «des candidats capables d'aider à solutionner les problèmes des citoyens». M.Belkhadem a invité les responsables du parti à «renouveler la confiance du parti aux élus sortants qui ont fait montre d'abnégation et de savoir-faire dans la gestion des communes». Il a toutefois exhorté les responsables locaux à ne pas marginaliser les nouveaux candidats qui n'ont pas une ancienneté au sein du parti. Le vieux parti a su tirer des leçons des expériences précédentes. «Le secrétaire général du bureau de la mouhafadha doit exiger du candidat la signature d'une procuration lui permettant de signer à sa place devant les autorités administratives compétentes», a déclaré M.Belkhadem. Le secrétariat général de l'instance exécutive «peut intervenir pour modifier le classement des premiers dans les listes proposées par les commissions des wilayas dans les cas des Assemblées populaires de wilaya (APW), des communes des chefs-lieux de wilaya et des communes dépassant les 90.000 habitants». Enfin, le parti souffre de pénurie de candidats au niveau de certaines kasmates. Aussi, Belkhadem a invité tout militant ou sympathisant remplissant les critères exigés à déposer son dossier de candidature. Les dossiers de candidature seront transmis à l'instance exécutive le 30 septembre prochain. Les responsables des structures auront une lourde tache à remplir: celle de trouver des représentants compétents. «Les mouhafedhs auront des comptes à rendre au cas où le parti n'est pas représenté dans certaines communes», a-t-il averti.
