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Mais que fait donc M. le Maire?
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2007

Le fait de voir les partis politiques «noyés dans les listes électorales» signifie-t-il que les Algériens s‘intéressent aux élections du 29 novembre prochain?
La campagne électorale pour les élections locales débute la semaine prochaine. La réédition du scénario des législatives du 17 mai hante aussi bien les autorités que les états-majors des partis politiques. Si un engouement particulier a entouré l'opération de confection des listes électorales chez une certaine catégorie de citoyens, il n'est pas évident que cela soit le cas pour l'acte de vote. Le fait de voir les partis politiques «noyés dans les listes électorales», pour reprendre une formule qui est revenue souvent dans les articles de presse, signifie-t-il que ces élections locales vont intéresser la majorité silencieuse qui avait fait entendre sa voix le 17 mai dernier? Ce rendez-vous électoral tombe mal du point de vue du calendrier politique. Il succède au fiasco des législatives qui ont vu 65% des Algériens tourner le dos à l'urne.
Les Algériens, faut-il encore une fois le rappeler, sont fatigués de voir les élus, une fois propulsés par les citoyens aux commandes, s'occuper plus de leurs intérêts personnels que des affaires de la commune et la charge pour laquelle ils ont été élus. Ils ont toujours une dent contre «l'élu» dont le travail n'a aucune incidence sur sa mal-vie dans la cité où il réside.
D'autant plus qu'il y a une certaine ambivalence dans les discours politiques ambiants. On présente la situation générale du pays comme étant reluisante alors que le citoyen croule sous le poids d'une mal-vie déchirante. Cette façon de gérer peut inciter les citoyens à réagir une seconde fois en ignorant tout bonnement de faire leur «devoir» électoral.
Le satisfecit autoproclamé de nos ministres qui brossent un beau tableau de la gestion de leurs départements respectifs est une autre contre-vérité difficile à supporter par des citoyens qui vivent au quotidien les difficultés induites par la précarité du travail, le manque de logements, la cherté de la vie, problèmes dans lesquels la commune a un rôle éminent à jouer.
L'érosion du pouvoir d'achat, les maladies du dernier siècle qui ressurgissent, la flambée incroyable des prix des produits de consommation de base, l'accroissement du phénomène de la «harraga», la drogue qui s'est installée dans les coins de rue, l'injustice sociale et le chômage ne sont pas des acteurs motivants pour accomplir son «devoir électoral» de citoyen. En quoi l'élection d'un maire et du staff qui l'accompagne peut-elle changer le quotidien des Algériens quand ils assistent, effarés, à l'impuissance du gouvernement devant la flambée des prix de la pomme de terre et de la semoule et les règles du jeu dictées par la mafia de l'agroalimentaire? Aussi, nombreux sont les citoyens qui s'interrogent: mais où est donc Monsieur le Maire qui laisse sa «municipalité» se «clochardiser»? Aussi, les conditions de vie dans la commune ne sont pas amusantes. Les quartiers sont devenus des lieux reclus. La drogue, les agressions, les nuisances de toutes sortes, la misère, l'injustice sont les éléments qui composent le train de vie des citoyens.
La gestion locale est loin de répondre aux besoins. En matière de logements, les mêmes pratiques sont reproduites au gré des mandats. Seuls les gros bras et les bâtisseurs de bidonvilles arrivent à bénéficier du fameux droit au logement social. Les prérogatives des maires sont réduites à une peau de chagrin. Son statut se confond avec celui du fonctionnaire de l'administration qu'il est appelé à gérer.
En réalité, l'élu n'a aucun pouvoir local à exercer. La gestion est centralisée au niveau des administrateurs des daïras et des walis et des walis-délégués. Le simple citoyen a perdu confiance dans ses élus. Les promesses électorales jamais tenues ont faussé la relation «citoyen-élu».
Même si cette fois, de nouvelles données sont à prendre en compte dans la lecture politique de l'événement. Des données qui peuvent influer sur le déroulement normal des joutes électorales. Il s'agit en premier lieu de la participation annoncée du parti de l'opposition, le FFS, qui fait des APC une priorité dans sa stratégie de redéploiement sur le terrain. Le pouvoir local a toujours intéressé ce parti qui a mis une croix sur sa participation aux législatives. L'autre particularité de ce scrutin est l'entrée en lice du PT dans les joutes municipales.
Une «première» dans la mesure où le parti de Louisa Hanoune avait réduit sa participation lors des élections de 2002 aux APW seulement. Ces éléments nouveaux peuvent-ils influer sur le cours des événements? Ces forces politiques peuvent-elles convaincre la majorité des électeurs de leur capacité à sortir la commune de sa profonde léthargie? Autant de questions qui restent pour l'instant sans réponses.


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