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«La menace terroriste est exagérée»
LA SITUATION SECURITAIRE EN ALGERIE VUE PAR UN EXPERT INTERNATIONAL
Publié dans L'Expression le 15 - 10 - 2007

Hugh Roberts croit qu'on exagère la menace terroriste en Algérie et réfute la thèse de la fusion du Gspc avec Al Qaîda.
Et voilà, peut-être, une vérité! La menace terroriste en Algérie est exagérée. C'est ce qu'estime un expert international en matière de terrorisme, Hugh Roberts, spécialiste de l'Algérie et de l'Afrique du Nord à l'International Crisis Group (ICG). Rien à voir avec l'alarmisme dans lequel s'embourbaient certaines parties ennemies à l'Algérie. Hugh Roberts croit qu'on exagère la menace terroriste en Algérie et réfute la thèse de la fusion du Gspc avec Al Qaîda qui est, d'après lui, une tactique de changement d'image et un signe de «faiblesse». C'est-à-dire que le terrorisme est vaincu en Algérie et les dernières cellules toujours en activité tentent de maintenir le suspense à travers une fusion Gspc-Al Qaîda, dont la connexion réelle demeure encore à prouver.
En tout cas, c'est l'une des thèses les plus plausibles née du brusque enfantement d'Aqmi (Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique), un soi-disant Gspc «filialisé» à Al Qaîda, sujet de moult questionnements.
Dans une interview parue samedi dernier dans le quotidien néerlandais Nrc Handelsblad, Hugh Roberts affirme en outre que «c'est une erreur» de parler de fusion entre le Gspc et l'organisation nébuleuse Al Qaîda. A en croire l'expert, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc) «s'est affaibli et s'est isolé de plus en plus ces dernières années» et «ce qui reste de ce groupe a changé de nom et de tactique». En d'autres termes, Hugh Roberts considère qu'il y a «peu de preuves qu'Al Qaîda et le Gspc coopèrent maintenant dans des opérations ou que le Gspc ait évolué par cette décision en mouvement régional qui serait même capable d'attaquer l'Europe». Ce sont les questionnements que se posent plusieurs autres experts et observateurs.
Il est vrai que le n°2 d'Al Qaîda, Ayman Al Zawahiri, a revendiqué des attentats commis en Algérie et a menacé de s'en prendre aux intérêts des étrangers, mais il n'en demeure pas moins que la connexion Gspc-Al Qaîda est loin de dépasser le stade virtuel de la chose. Il n'en demeure pas moins aussi qu'Al Qaîda, se basant sur certains événements et lectures, a bien tenté de s'introduire en Algérie via le Maroc.
Il n'est un secret pour personne que le Royaume chérifien a depuis toujours servi de base- arrière au Gspc. Et comme par hasard, depuis la proclamation d'Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique, le flux de terroristes marocains s'est «curieusement» intensifié. Chose qui justifie les tentatives de délocaliser les cellules d'Al Qaîda au Maroc vers l'Algérie.
Contrairement donc au Gspc, l'on pense que l'activisme islamiste marocain est international, c'est-à-dire qu'il est en connexion avec Al Qaîda. Les groupes terroristes du Maroc, à en croire certaines sources, ont bénéficié d'une alimentation en armes en provenance de certains pays de l'Asie.
Ces lots d'armement, ont confié les mêmes sources, ne sont pas uniquement constitués d'armes légères, mais comprennent des dizaines de mitrailleuses lourdes, des fusils mitrailleurs, des grenades, du TNT, du C4 et de la nitroglycérine. Y a-t-il connexion avec le Gspc ou non? Il se trouve que le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, à une certaine période, s'est obstiné à se présenter, à travers ses communiqués, sous l'étiquette d'Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique. Mieux encore, dans certains de ses communiqués, le Gspc a même tenté de démentir catégoriquement toute dissension en son sein.
De quoi conforter les avis qui continuent de réfuter le ralliement du Gspc à Al Qaîda. «Le Gspc a certes des liens avec des groupes au Maroc, en Tunisie et en Libye», affirme l'expert Hugh Roberts, mais «il n'est pas vrai que ces groupes se soient unifiés pour créer une organisation tout à fait nouvelle. Le Gspc ne s'est donc pas engagé dans une fusion avec Al Qaîda». L'expert voit dans ce changement «tactique» un «signe de faiblesse», car le groupe n'est plus en mesure d'attaquer «les forces de sécurité algériennes» et a commencé à perpétrer des attentats à la bombe et des attentats-suicides, parce qu'ils sont «plus faciles à organiser».
Aussi, il semble que la fusion entre le Gspc et Al Qaîda arrange les deux parties, même dans la virtualité. Car, d'un côté, un Gspc affaibli, qu'on dit aux abois se sert de la médiatisation du label «Al Qaîda aux pays du Maghreb islamique» (pendant maghrébin d'Al Qaîda au pays islamique des Raffidin -Irak- au Moyen-Orient) et, de l'autre, la nébuleuse d'Oussama Ben Laden se sert aussi du Gspc comme «filiale».
Et comme par hasard, alors que de nombreux observateurs paraissent sceptiques au sujet de l'allégeance du Gspc à Al Qaîda et pensent sérieusement que l'affiliation de Droukdel à l'organisation dirigée par Ben Laden n'est pas fondée, l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie est, en revanche, catégorique. Robert Ford avait laissé entendre, lors d'un débat diffusé par la chaîne Al Jazeera, qu'«Al Qaîda et le Gspc ne font qu'un». Le débat n'est pas clos.


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