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Arafat entre la vie et la mort
L'ARMEE ISRAELIENNE INVESTIT SES BUREAUX A RAMALLAH
Publié dans L'Expression le 30 - 03 - 2002

Sharon intensifie sa répression et réoccupe Ramallah.
A la terreur qu'impose l'armée israélienne au peuple palestinien, les mouvements de résistance palestiniens répliquent en portant le combat en Israël même. Cette montée en spirale de la violence reste du seul fait du criminel de guerre, présentement chef du gouvernement israélien, Ariel Sharon. Ce dernier, qui n'a jamais caché son opposition définitive à la paix avec les Palestiniens, veut, surtout, les contraindre à la reddition. Ce qui demeure une vue de l'esprit, quand Israël - et ceux qui ne font rien pour ouvrir les yeux aux Israéliens - feint de ne pas comprendre les véritables tenants de la guerre qui ravage le Proche-Orient. Depuis son installation au Premier ministère israélien, Sharon s'est fixé pour objectif de détruire l'Autorité autonome palestinienne, gage de l'Etat palestinien en devenir. Or, Sharon n'a jamais reconnu l'Autorité palestinienne, mais, plus que cela, s'oppose à l'érection de l'Etat palestinien. Aussi, que peut-il être attendu de quelqu'un qui a fermé toutes les portes au visage des Palestiniens, mettant a contrario toutes ses forces en oeuvre pour imposer aux Palestiniens sa solution, via une féroce répression militaire qui a pris les contours, ces derniers jours, d'une campagne de terreur contre l'Autorité autonome et, d'éradication ethnique, contre le peuple palestinien.
Après la destruction, en décembre de l'année dernière, du siège de l'Autorité palestinienne de Ghaza, voici l'armée israélienne qui traque le président Arafat jusqu'au siège de la présidence de l'Autonomie palestinienne à Ramallah, dont les murs ont été abattus, hier matin, par des chars israéliens. C'est ainsi qu'au moment où le Sommet arabe de Beyrouth offre un plan de paix propre à mettre fin à la belligérance entre les Arabes et les Israéliens, Sharon répond à sa manière, brutale et abjecte, en décidant d'envahir la ville autonome de Ramallah, et en mettant directement en point de mire le président Yasser Arafat.
Dans une déclaration à la presse, Sharon proclame: «Le gouvernement israélien a décidé de considérer Arafat, qui est à la tête d'une coalition terroriste, comme un ennemi qui, à ce stade, doit être isolé.» Ainsi, pour le chef du gouvernement israélien, l'Autorité palestinienne n'est autre qu'«une coalition terroriste». Donc, non seulement, Sharon rejette l'offre de paix arabe, mais aussi, sans doute, pour que personne ne puisse s'y tromper, assimile l'Autorité palestinienne à une organisation terroriste. Israël occupe les territoires palestiniens, use d'un armement de guerre contre un peuple désarmé, assassine ses élites et dirigeants et ce sont les Palestiniens que l'on qualifie de terroristes.
Il est maintenant évident que les Israéliens ont peur de la paix, mais, plus grave, ne veulent pas d'une paix qui ne soit pas le reflet de leur diktat sur les Arabes en général, les Palestiniens particulièrement. Dans une fuite en avant sans issue, les Israéliens se réfugient dans une répression sanglante contre un peuple qui a le tort de réclamer ses droits. Un demi-siècle de répression et d'assassinats n'a pas découragé les Palestiniens sûrs de la justesse de leur combat. Ce ne sont donc pas les actions criminelles de Sharon, ciblant Yasser Arafat, qui vont les contraindre à renoncer à édifier leur Etat. Ce qu'a réitéré le président Arafat lequel, répondant à Sharon, affirma dans une déclaration à Al-Jazira: «Ils (les Israéliens) veulent faire de moi un prisonnier ou ils veulent me tuer, mais je serai un martyr. J'espère que Dieu me permettra d'accéder au martyr.» Poursuivant: «Nous irons à El-Qods -même s'il y a des millions de martyrs», affirmant: «Que tout le monde comprenne que personne du peuple palestinien ou dans le monde arabe ne se mettra jamais à genoux. Nous sommes attaqués avec des chars d'assaut, des blindés, des missiles et des mitrailleuses (...)» remarquant que «c'est la réponse israélienne à toute tentative de paix arabe car ils (...) ne veulent pas la paix», s'exclamant: «Si c'est cela la réponse à l'initiative arabe (de paix) alors qui sont les terroristes? Les Palestiniens, les musulmans, les chrétiens?»
En effet, qui sont les terroristes quand Israël ne semble connaître que la force pour imposer ce qui devait être sa «paix», laquelle se résume, selon les Israéliens, au cantonnement des Palestiniens dans des camps sous haute surveillance de l'armée, à se réserver un no man's land dans les territoires palestiniens pour l'expansion future d'Israël, à leur opposition à la création d'un Etat palestinien. Ce qu'avait encore réaffirmé, jeudi, Sharon qui a rejeté l'initiative de paix arabe, prétendant qu'un retrait israélien des territoires occupés en 1967, «détruirait» Israël. Comme on peut le constater, il n'y a pas de place aux Palestiniens dans la paix telle que voulue par les Israéliens.
La résistance palestinienne à l'occupation israélienne est non seulement un droit, mais aussi un devoir. Ne pas comprendre, ou feindre ne pas comprendre, que le problème palestinien est la pierre angulaire du conflit du Proche-Orient, qui ne pourra pas se résoudre sans l'érection d'un Etat palestinien indépendant, c'est comme admettre pouvoir faire une omelette sans casser d'oeufs. La quadrature du cercle quoi! Mais il ne dépend que des puissances influentes, notamment les Etats-Unis, protecteurs de l'Etat hébreu et parrains du processus de paix, de faire en sorte d'amener les Israéliens à voir où se trouve leur intérêt. C'est à eux de leur faire concevoir qu'il ne faut pas espérer instaurer la paix et la sécurité pour Israël sans l'existence à ses côtés de l'Etat de Palestine. Ce que la résolution 1397 du Conseil de sécurité avait encore réaffirmé le 19 février dernier. Reste à ce que la communauté internationale et, singulièrement, l'ONU se donnent les moyens de faire appliquer cette résolution par toutes les parties au conflit, particulièrement Israël, qui, faut-il le souligner, occupe le territoire d'assiette du futur Etat de la Palestine. Tout autre démarche est vouée à rester sans effet. Notamment cette curieuse propension à croire pouvoir résoudre le conflit par le biais des seuls Israéliens qui se veulent juge et partie. Au vu de l'escalade de violence induite par l'agression de l'armée israélienne contre le peuple palestinien, la mise en place d'une force internationale d'interposition est aujourd'hui vitale autant pour la sauvegarde d'un peuple, qui se fait massacrer depuis dix-huit mois, que pour la préservation des minces chances de paix qui subsistent dans une région marquée par l'irrédentisme israélien.


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