Même mort, le maître continue à conquérir les coeurs aujourd'hui encore... Il y a vingt neuf ans, après la disparition du maître de la chanson chaâbie, le chanteur le plus adulé de son temps, l'établissement Arts et Culture organise à travers 29 sites de la wilaya d'Alger 29 concerts chaâbi en son hommage. Hadj M'hamed El Anka continue d'être adulé par ses admirateurs et des jeunes talents à l'avenir prometteur. El Hadj M'hamed El Anka de son vrai nom Aït Ouarab Mohamed Idir, est originaire d'Ath Djennad près d'Azzefoun. Il naquit et grandit à la Casbah. Il a commencé à participer aux fêtes de mariage au sein de l'orchestre de Khioudji, mais sa véritable idole demeurait cheikh Nador dont il s'inspirait sans cesse. Son talent ne cessait de grandir et il devint quelques années plus tard professeur au Conservatoire municipal d'Alger où il eut, entre autres, comme élèves, Hssen Saïd et Amar Laâchab. Il inspira d'ailleurs pas mal d'artistes comme, Boudjemaâ El Ankis, Amar Ezzahi... pour ne citer que ceux-là. Il aura, à son actif, plusieurs oeuvres, toutes aussi belles et riches les unes que les autres. Son engagement pour l'identité nationale, lui aura valu bien des péripéties. Même mort, le maître continue à conquérir les coeurs, aujourd'hui encore, il ne cesse pas de les gagner. Tel le phénix de la légende, El Hadj, renaît de ses cendres. El Casbah se souvient... Aujourd'hui, des milliers de fans lui rendront hommage. Comme chaque année, ils seront présents autour d'un programme commémoratif organisé par l'établissement Arts et Culture qui se traduira sur le terrain de toute la wilaya d'Alger. Ce 29e anniversaire de sa disparition sera une occasion pour rendre hommage à notre patrimoine et au génie de ce maître qui a laissé une trace et une belle empreinte dans ce genre de musique qui a bercé des générations et qui continue à le faire. C'est un moment privilégié pour les amateurs de chaâbi pour découvrir le parcours de leur maître. Il faut toujours rester dans la tradition et essayer, à chaque fois, de faire en sorte que chaque hommage rendu soit une considération et un repère important, pour entretenir le patrimoine légué par les aînés. Pour que ces monuments de la chanson algérienne restent toujours vivants dans les mémoires.