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Un projet contraignant
STATUT DU JOURNALISTE ET ASSIMILES
Publié dans L'Expression le 20 - 11 - 2007

Le journaliste n'est pas suffisamment protégé dans l'exercice de ses fonctions, surtout de la part de l'Etat.
Depuis le temps qu'on en parle, qu'on l'appelle de nos voeux, le statut du journaliste se fait désirer. Différents ministres de la Communication se sont attaqués à ce chantier. Voici un énième projet, proposé par le département de M.Boukerzaza. Espérons que cette fois c'est la bonne, et que le projet ira à son terme.
On retiendra surtout de cette nouvelle mouture les clauses contenues dans l'article 6, et qui disposent que le journaliste et assimilés, ont le droit à l'octroi d'une carte professionnelle, d'avoir leur propre liberté d'opinion, d'adhérer à l'organisation syndicale de leur choix, d'opposer le refus de signature d'un écrit lui appartenant en cas de modification substantielle, de publier des oeuvres littéraires, artistiques et scientifiques, de bénéficier de la propriété littéraire et artistique de son oeuvre, de bénéficier d'une police d'assurance, d'une formation continue dont les modalités sont fixées dans la convention collective. Au titre de ses obligations, le journaliste professionnel est tenu d'accomplir son travail au mieux de ses capacités, de ne produire aucune information pouvant porter atteinte aux intérêts de l'organe employeur, d'informer son employeur avant tout engagement de collaboration avec un autre organe de presse.
C'est certainement cette dernière clause qui pose problème. Car elle transforme le contrat de travail en contrat d'exclusivité qui porte atteinte aux droits de l'homme. Pour le reste, il ne fait aucun doute que dans le conflit opposant le pouvoir à la presse, il y a eu amalgame. En fait, le différend oppose d'abord le pouvoir à certains éditeurs, et non pas à la presse en tant que corporation. Les journalistes, qui font un travail d'information avant tout, et -c'est un travail noble qui vient concrétiser le droit du citoyen à être informé et qui est garanti par la Constitution- sont obligés, du fait des pressions multiples qui s'exercent sur eux, d'inscrire leur talent dans une ligne éditoriale qui, très souvent, ne leur convient pas. Mais faute de mieux, ils ne peuvent pas faire autrement.
Vous allez poser la question: si la ligne ne leur convient pas, pourquoi ne changent-ils pas de journal? C'est plus facile à dire qu'à faire, tant le terrain est balisé, et qu'il y a, à un certain niveau, un modus vivendi entre les différents organes. Et c'est le journaliste de base qui est obligé de faire profil bas et de payer les pots cassés. D'autant plus que lorsque on aborde le volet social de cette affaire, on s'aperçoit que dans le conflit qui les oppose au pouvoir, les éditeurs eux s'en sortent plutôt bien, puisque cela leur permet de vendre du papier, et quelque part, les écrits critiques sont un excellent fonds de commerce, ce qui n'est pas le cas du journaliste lui-même. Qui, lui, ne voit pas la couleur de cet argent.
Dans la situation d'après l'ouverture du champ médiatique, en 1990, il ne fait aucun doute que les éditeurs ont tiré leur épingle du jeu, mais les journalistes, simples employés, ont été lésés. Dans beaucoup de rédactions, les journalistes et assimilés ne sont pas protégés et vivent une situation sociale des plus précaires.
Volume horaire de travail, formation et perfectionnement, congés annuels, sécurité sociale, transport et logement, c'est un peu la loi de la jungle...Certains journaux, non seulement ne déclarent pas leurs employés, mais en plus leur remettent des enveloppes en catimini tous les 36 du mois.
L'Etat ne protège pas les journalistes, et ensuite il leur demande de respecter la déontologie et l'éthique de la profession. Mais de quelle éthique s'agit-il? Les salaires sont globalement bas, par rapport aux autres corps de métiers.
Cela dit, la question qu'on se pose est la suivante: le pouvoir est-il obligé, une fois de plus, de caresser les éditeurs dans le sens du poil, en occultant les droits fondamentaux des journalistes et assimilés?
Il n'y a qu'à voir une disposition du projet de statut pour s'apercevoir que le lobby des éditeurs est encore très, sinon, trop fort, puisqu'il arrive à faire avaliser dans le projet de texte cette clause contestable dans le fond et dans la forme; il s'agit de l'article 7 alinéa 2 qui stipule ce qui suit: «Le journaliste est tenu d'informer son employeur avant tout engagement à collaborer sous quelque forme que ce soit avec un autre organe de presse.»
Sachant que les journalistes sont sous-payés, et que seules les piges leur permettent de boucler les fins de mois, on voit bien que les éditeurs non seulement exploitent les journalistes, mais en plus les empêchent d'arrondir leurs revenus pour pouvoir subvenir aux dépenses familiales. Normalement, à partir du moment où le journaliste a effectué le travail pour lequel il est payé, il est parfaitement libre, s'il en est capable, de collaborer, comme cela se passe dans le monde entier, et de rentabiliser sa plume et sa formation. Pourquoi un maçon, un électricien, un comptable, un informaticien, sont libres de louer leurs services en dehors des heures de travail, et pourquoi un journaliste est-il tenu à une forme d'esclavage d'un autre temps. Une relation de travail, comme le contrat qui le lie à la direction de son journal, est-elle valable 24 heures sur 24?


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