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Le Pakistan dans la zone des tempêtes
BENAZIR BHUTTO ASSASSINEE
Publié dans L'Expression le 29 - 12 - 2007

Le Pakistan, en butte au terrorisme islamiste, vient d'entrer dans une zone de turbulences dont personne ne peut en prévoir les retombées sur l'avenir du pays.
L'assassinat de l'ancienne Première-ministre Benazir Bhutto à quelques jours des législatives controversées -qui fit déjà l'objet d'une tentative similaire lors de son retour d'exil le 18 octobre dernier- souligne l'échec du général Pervez Musharraf à assurer l'ordre et la stabilité au Pakistan. En 60 ans d'indépendance, le Pakistan n'a que rarement eu à sa tête un pouvoir civil, se singularisant comme le pays ayant eu le plus de coups d'Etat lors des 50 dernières années du XXe siècle. Le général Musharraf étant lui-même arrivé au pouvoir par un coup de force. Le rêve de Mohammed Ali Jinnah, son fondateur, de faire du Pakistan un grand pays multi-ethnique s'est dilué lors de la session du Pakistan oriental (après la deuxième guerre indo-pakistanaise de 1965 et la montée du nationalisme bengali à partir de 1966), devenu en 1971 le Bengladesh. La République islamique du Pakistan composée de quatre provinces: le Sind (fief de la famille Bhutto) le Balûchistân, le Pendjab oriental et la Province du Nord-Ouest (Waziristân, où sont concentrés les groupes islamistes opposés à Islamabad et où sont censés se réfugier les talibans afghans et le leader de la nébuleuse islamique Al Qaîda, Oussama Ben Laden), est confrontée depuis de nombreuses années à une instabilité chronique aggravée par la composante humaine et ethnique du Pakistan qui fait craindre une implosion du pays d'Ali Jinnah. A l'exception de quelques brèves années de pouvoir civil, le Pakistan a toujours eu à sa tête des militaires dont le plus despotique a été le général Zia ul-Haq, celui-là même qui fit pendre, en 1979, l'emblématique ancien Premier-ministre Zulfikar Ali Bhutto, père de Mme Bhutto. Si jusqu'alors la situation induite au Pakistan, nonobstant son importance stratégique, ne mobilisait pas une attention soutenue dans le monde, il n'en est plus ainsi depuis 1998, date à laquelle l'explosion de la première bombe atomique «musulmane» fit de ce pays une puissance qui s'invite dans le club très fermé des puissances nucléaires. Dès lors, ce qui se passe au Pakistan intéresse au premier degré les grandes puissances, particulièrement les Etats-Unis, alliés stratégiques d'Islamabad. Aussi l'assassinat de Benazir Bhutto, et notamment ses retombées ultérieures, est-il suivi de près par les chancelleries mondiales, qui s'inquiètent du fait que cette puissance nucléaire puisse tomber aux mains de fanatiques islamiques. Cette inquiétude s'est auparavant manifestée le 18 octobre dernier lors du double attentat qui visait déjà Mme Bhutto à son retour de 8 ans d'exil. Attentat qui fit 193 morts, rappelle-t-on. L'attentat d'hier entre donc dans une longue série d'attaques qui ont endeuillé le Pakistan en 2007, occasionnant au moins 800 morts avec, en toile de fond, la bataille qui a opposé au début de l'été des groupes islamistes lourdement armés -retranchés dans la Mosquée Rouge d'Islamabad- aux forces des services de sécurité, qui firent le siège puis donnèrent l'assaut les 10 et 11 juillet à la Mosquée Rouge avec comme résultat la mise hors d'état de nuire de plus d'une centaine de militants intégristes. Depuis, c'est la guerre ouverte entre les autorités d'Islamabad et ces groupes, très actifs dans les provinces du Nord, frontalières de l'Afghanistan, demeurées dans leur majorité tributaires du tribalisme. Benazir Bhutto, qui s'est donnée pour mission de démocratiser le Pakistan et de l'ouvrir vers l'universel, ne pouvait qu'être une cible privilégiée pour les groupes islamistes pakistanais, qui après leur échec du 18 octobre sont revenus à la charge le 27 décembre parvenant à leurs fins en assassinant la pasionaria pakistanaise. Par ailleurs, Benazir Bhutto constituait pour les islamistes une cible médiatique et politique de premier choix. D'ailleurs, un porte-parole du ministère pakistanais de l'Intérieur a affirmé, hier, que l'opposante Benazir Bhutto était sur la liste des «cibles» du réseau terroriste Al Qaîda et «selon toute probabilité» serait derrière son assassinat. De fait, le réseau terroriste Al Qaîda a revendiqué hier l'attentat qui a coûté la vie, jeudi dernier, à Mme Bhutto, selon la chaîne privée pakistanaise Ary. Toutefois, le gouvernement pakistanais a affirmé «ne pas être au courant» d'une telle revendication, accusant, cependant, les islamistes, considérés comme proches d'Al Qaîda et responsables d'une vague d'attentats meurtriers dans le pays, d'être les auteurs de l'assassinat de Mme Bhutto. Aujourd'hui, la crainte est de voir le pays sombrer dans le chaos après les émeutes qui ont suivi l'assassinat de Mme Bhutto, faisant hier près de 20 morts, selon des sources sécuritaires. Avec cette nouvelle tragédie, le Pakistan entre dans une phase d'incertitudes qui menace sa stabilité et son unité.

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