Quelque 2004 cas d'intoxication ont été enregistrés durant l'année dernière. Les intoxications alimentaires et médicamenteuses ont causé la mort, en 2007, de 113 personnes dont 45 enfants. La situation est grave. Les bilans sont à la fois lourds et alarmants. Selon des sources proches des services sanitaires, quelque 2004 cas d'intoxications ont été enregistrés durant l'année passée. Soit une moyenne de 70 cas d'intoxication par mois. Le pic a été atteint, notamment durant la dernière saison estivale. Et ce, à la faveur de la prolifération occasionnelle des restaurants et la dégradation de la qualité des plats servis, notamment au niveau des plages. Aucune catégorie d'âge n'est épargnée. Mais les plus atteints sont les adultes de plus de 50 ans, et les enfants en bas âge. Dans ce cas de figure, quelque 1164 cas d'intoxication alimentaire ont concerné les jeunes de moins de 18 ans. Les intoxications médicamenteuses, par inadvertance ou délibérées, font une résurgence phénoménale. Ainsi l'on a enregistré plus de 84 autres cas dont étaient victimes 68 personnes décédées, dont l'âge variait entre 18 et 60 ans. Au total, elles sont 29 femmes et 39 hommes à avoir trouvé la mort. En revanche, la prise en charge des cas d'intoxication s'avère onéreuse, et le ton est donc donné à la sensibilisation. La consommation des produits impro-pres ou périmés en est la principale cause. Chaque année, entre 3000 et 5000 cas d'intoxications sont enregistrés au niveau national. Le coût de chaque malade hospitalisé se situe entre 2000 et 3000DA par jour. Cependant, les spécialistes sont unanimes à souligner que la majorité des cas d'intoxications alimentaires échappe au système de surveillance. La pâtisserie, les laitages et la viande congelée mal conservés et qui échappent à tout contrôle d'hygiène font le plus de victimes. Cet état de fait est encouragé par une carence en textes réglementaires et une absence de contrôle qui favorisent la commercialisation des produits alimentaires de mauvaise qualité. Aussi, la mise en place d'une autorité alimentaire nationale accompagnée d'un organe scientifique et technique chargé de l'évaluation des risques liés à la consommation de produits alimentaires dangereux est plus que nécessaire. La sonnette d'alarme est tirée.