L'appel des militants de l'Ouest ne semble pas inquiéter les états-majors du FLN. La direction du FLN ne compte pas garder le silence. Elle promet de sévir et d'agir contre les protestataires. «Nous allons agir conformément aux statuts du parti», a déclaré hier le porte- parole du parti, Saïd Bouhadja. Interrogé à propos des militants de l'Ouest qui demandent le départ de l'actuelle direction, M.Bouhadja s'est montré serein. «Après la réunion de l'instance exécutive, la direction est soulagée», a-t-il affirmé en laissant entendre que cet appel est loin d'inquiéter les états-majors du parti. «Il y a un consensus total au niveau du parti», souligne-t-il en affirmant que c'est le plus important. Cependant, notre interlocuteur, curieux de connaître ces militants, suscite ainsi le doute sur l'identité de ces «agitateurs de l'ombre». «Nous voulons bien connaître ces gens pour savoir s' il s'agit réellement des militants du parti», a déclaré M.Bouhadja. Ce dernier ne comprend pas pourquoi ces militants ne s'adressent pas directement à la direction. Pourtant, le secrétaire général de l'instance exécutive, Abdelaziz Belkhadem, se dit ouvert au débat. La preuve est là. La réunion de l'instance exécutive a permis à tous les participants de poser leurs revendications sans le moindre problème. Afin de mettre de l'ordre dans la maison, le FLN compte tenir son conseil national et un congrès extraordinaire à la fin mars. Le patron du FLN veut réellement en finir avec les problèmes qu'a connus le parti lors de la confection des listes électorales et réunir ses militants autour d'un seul but, celui de renforcer la place du parti dans la société. Malgré les engagements pris par M.Belkhadem, des militants continuent de protester. Les militants des wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest se sont réunis ces derniers jours. Ils demandent, en effet, le départ de la direction. Les protestataire reprochent à la direction le faible score réalisé lors des élections électorales: «Nous réclamons le départ de Abdelaziz Belkhadem et son groupe. Nous exigeons également la tenue, dans les plus brefs délais, d'une session du conseil national. Les revendications que nous exprimons sont celles de la base militante du parti et ne sont aucunement à mettre sur le compte d'un positionnement ou d'un quelconque mécontentement né à l'occasion des élections», précisent les contestataires dans un communiqué rendu public. Les résolutions prises par l'instance exécutive n'ont pas été du goût des protestataires.
