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On ne gouverne pas avec des mots
Publié dans L'Expression le 26 - 01 - 2008

Le quotidien En Nasr vient de désigner l'homme de l'année 2007: Amar Ghoul. Dans le sondage réalisé par notre confrère de l'Est algérien, on relèvera aussi que Farouk Ksentini, le président de la commission des droits de l'homme et Redha Hamiani, le président du Forum des chefs d'entreprise le talonnent de près. Voilà pour le constat.
Amar Ghoul a-t-il réellement besoin de ce sondage, et les Algériens aussi, pour apprendre qu'il est le ministre de la République le plus populaire durant l'année écoulée? Dans les 48 wilayas, interrogez n'importe quel quidam sur la personnalité politique nationale qu'il juge crédible dans le gouvernement actuel de Belkhadem, ce sera toujours le nom d'Amar Ghoul qui jaillit des lèvres de nos concitoyens. A les écouter tous, ses qualités sont innombrables. Quitte à faire souffrir la modestie de notre Ministre (m Majuscule SVP), citons d'abord sa compétence. Jamais un responsable à ce niveau de la République n'a engrangé autant les suffrages de ses concitoyens depuis l'Indépendance. Cela ne veut pas dire que ses prédécesseurs à la tête du département des travaux publics depuis 1962, à commencer par le premier d'entre eux sous le gouvernement de Ben Bella, l'avocat et négociateur à Evian, Ahmed Boumendjel, se roulaient les pouces, étaient à court d'imagination ou d'initiatives. A cette époque-là, l'Algérie était désargentée et il fallait compter sur les dons en blé américain pour atténuer déjà les premiers effets d'une famine dans nos campagnes. Sous Boumediène, le pétrole nationalisé, Zaibek, le ministre des Travaux publics, ingénieur de formation, ne réalisera pas de miracles et le pays tournera grâce aux infrastructures héritées de la colonisation.
En quarante-cinq ans d'indépendance, jamais le secteur des travaux publics n'a connu de vraie révolution que sous Amar Ghoul. En 2007, l'Algérie a fonctionné, a travaillé et a réalisé le principal de ses grands ouvrages grâce aux contingents de Chinois et à un Algérien qui a pour nom Amar Ghoul.
Routes, autoroutes, ponts, trémies, voies de dégagement, etc. apparaissent dans l'immensité des 48 wilayas de notre pays. Tous les Algériens le savent et ne manquent pas de rendre un hommage appuyé au ministre. Combien d'Algériens de communes enclavées ont vu surgir de terre une route asphaltée, un vrai pont après 45 ans d'attente?
Mais pourquoi Ghoul est-il si populaire? Parce qu'il travaille. Parce qu'il ne fait pas de fausses promesses aux administrés. Parce qu'il les soulage des problèmes de transport qui affectent leur vie quotidienne et celle de leurs enfants, obligés souvent d'aller à l'école par monts et par vaux, qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il vente, ou à évacuer vers l'hôpital le plus proche un malade ou une femme pour accoucher.
Les Algériens ne veulent pas être seulement administrés. Ils veulent être aimés par leurs gouvernants. Ecoutés. Respectés en ayant toujours à l'esprit qu'un ministre de la République, aussi puissant soit-il, reste au service du peuple.
La politique, c'est du concret. Et les Algériens ne veulent plus vivre dans la précarité, avec la malédiction des ruptures chroniques de stocks et leur renchérissement, alors que la corne d'abondance avec un baril de pétrole frôlant les cent dollars leur offre de nouveaux rêves de conquêtes sociales.
Dans le star-système de la politique algérienne, il est triste de constater qu'il n'émerge qu'un seul nom. Celui d'Amar Ghoul. Sa prouesse est d'avoir donné corps au programme du président dans le domaine des travaux publics.
Que font les autres ministres de la République? Nos voisins marocains ne manquent pas de faire des gorges chaudes sur notre incapacité à gérer le problème de l'approvisionnement en pomme de terre, sur les harragas algériens qui fuient leur pays dont le sous-sol regorge de richesses. Ils ne cessent pas de cogner chaque jour sur l'Algérie: «Donnez à manger de la patate à vos enfants au lieu de vous inquiéter de l'avenir du Sahara occidental.» C'est de la cruauté politique. En attendant, M.Belkhadem continue à vendre du rêve aux Algériens et ses ministres s'ingénient à vouloir bander les yeux du peuple pour qu'il ne voie pas la réalité morose du pays.
L'obligation de résultats pour chaque membre du gouvernement ne devrait-elle pas être le seul critère de sélection et de maintien au sein de l'Exécutif?
2008 est une année charnière pour l'Algérie. La Constitution doit être révisée et elle ouvrira normalement la voie à un troisième mandat pour Bouteflika. Le référendum doit permettre de plébisciter le président. Mais les questions d'ordre domestique comme le sucre, la farine, l'huile, le lait et la pomme de terre, sans compter la tragédie des harragas, nous renseignent suffisamment sur l'état de déliquescence du pays et risquent de brouiller toutes les prévisions de nos meilleurs analystes.
Si, au référendum, le taux d'abstention serait élevé, la faute n'incomberait pas à Bouteflika, mais au gouvernement qui n'aurait pas été en mesure de réaliser son programme. C'est précisément là que se situe le danger, car on ne gouverne pas indéfiniment un pays avec des mots.
C'est uniquement dans ce contexte politique, et rien d'autre, que se situe la vraie leçon du sondage d'En Nasr, qui consacre les vraies raisons de la popularité d'Amar Ghoul. Merci, M. le ministre!


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