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Bras de fer pour une retraite
MACSTYLE CHERAGA
Publié dans L'Expression le 26 - 01 - 2008

Les ouvriers de Macstyle Chéraga, qui ne perçoivent qu'un maigre salaire, négocient désespérément le prix de leur retraite.
Un bras de fer continue à opposer les ouvriers aux responsables de la société Magstyle Chéraga (ex-Sonipec). Objet du litige: une pension de retraite que les travailleurs veulent «décente». En effet, ces derniers exigent une révision de leur grille des salaires afin de leur assurer une bonne retraite.
Leur requête consiste en une demande d'alignement sur ceux de l'unité de Jijel qu'ils jugent plus décente, avec à la clé, la catégorie 5, un salaire brut majoré de 20% et six mois de préavis.
Ils rejettent, à ce titre, la politique des deux poids, deux mesures du fait des disparités flagrantes entres les sites de production en matière de rétribution. «L'unité de Chéraga, c'est-à-dire la nôtre, est celle qui est à l'origine de la prospérité de toutes les autres unités, or nous sommes les plus mal lotis en matière de rétribution», disent ces travailleurs qui n'ont pas touché leur pécule depuis plus de quatre mois.
Ainsi, ils ne sont pas moins de 150 ouvriers à vouloir, coûte que coûte, garder leur emploi en dépit d'un dégraissement qui bat déjà le pavé. Les 192 autres ouvriers ont déjà quitté cette entreprise, objet de liquidation. Il faut dire que les 150 ouvriers restants ont vu leur maintien au sein de l'unité à la suite d'une récente rencontre entre l'employeur et le partenaire social qui a assuré que ces derniers «vont assurer le maintien de l'activité», mais le spectre de la dissolution plane sur cette filiale de la Fédération textiles et cuir que représente, au plan syndical, la puissante Ugta.
La décision de fermeture de l'usine subsiste donc et les salariés sont plus que jamais inquiets, en dépit du fait qu'ils soient assurés et que la loi qui prévoit un maintien de 30 mois, sera bel et bien appliquée! «Mais à quel prix?» s'interrogent-ils. Aujourd'hui, l'angoisse de ces travailleurs n'est pas près de s'estomper, d'autant qu'ils condamnent avec vigueur, et au bout d'une deuxième rencontre avec leurs patrons, des promesses non tenues, notamment la non-révision d'une grille des salaires scandaleusement inéquitable. «Nous sommes victimes du louvoiement de l'administration qui veut nous mettre devant le fait accompli», poursuivent-ils.
Leur stress augmente également du fait d'un changement qui a eu lieu dans les instances qui ont mené jusque-là les négociations en leur faveur, à savoir le représentant fédéral qui avait alors pour vis-à-vis, un désormais ex-directeur d'unité.
Le résultat est que les ouvriers ne peuvent compter maintenant que sur eux-mêmes pour négocier, de leur mieux, une fermeture qu'ils jugent pour le moins catastrophique. C'est donc dépourvus de tout appui syndical consistant qu'ils font face à une déchéance qui menace ce qui reste de ce «vestige» du tissu économique public.
Résultat: en dépit des pourparlers qui auront duré plus de trois mois, aucun consensus sur la fameuse grille des salaires n'a encore été arrêté. Ce qui ne fait qu'exacerber leur phobie du départ forcé à la retraite en dépit des dizaines d'années d'activité qu'ils ont à leur actif.
Un ultime rendez-vous officiel prévu pour le 22 janvier dernier a, d'ailleurs, capoté «suite à des intimidations et des pressions exercées par l'administration sur les ouvriers», dénoncent-ils. Cette montée au créneau des ouvriers a lieu alors que l'administration juge leurs revendications irréalistes, d'autant qu'elles ne sont pas formulées de manière explicite et concrète. L'on apprend de la part de l'employeur que le terrain de la négociation demeure encore fuyant et ne laisse entrevoir aucun consensus.
«Nous voulons des propositions concrètes et qui peuvent être négociables!» argue-t-on encore. Non sans rappeler que Magstyle Chéraga est, finalement, une entreprise à l'agonie, c'est-à-dire en cessation de paiement. Elle est en position de faillite, traîne de faramineuses dettes de près de 40 milliards de centimes et n'a aucune créance recouvrable.
En effet, l'employeur explique qu'au premier volet social déjà, l'entreprise n'avait aucun horizon viable et avait commencé à cumuler les retards de salaires. Et que le seul espoir est de voir le groupe et les travailleurs parvenir à une négociation fondée sur des bases concrètes.
Aujourd'hui, le fossé demeure abyssal entre les deux parties en conflit. Surtout que l'administration dit avoir répondu aux attentes des ouvriers lors d'un premier round de négociations et qui a vu cette dernière faire des concessions sur les pourcentages à accorder sur la fameuse grille des salaires.
Or, les salariés ou ce qu'il en reste, disent que ce n'est là que de la poudre aux yeux et des manoeuvres qui tendent à les dissuader de tout espoir de dialogue.
En attendant, la rouille érode l'équipement industriel de cette entreprise, jadis florissante, alors que les ouvriers donnent la triste image d'une population d'usine désoeuvrée. En témoignent ces visages barbus et ces regards hagards qui renseignent sur la misère qui semble s'emparer immanquablement de ces citoyens qui ont, un moment, cru en la renaissance de leur fabrique.
Ces travailleurs bataillent, aujourd'hui, pour arracher une dernière carte: un départ digne qui puisse les sauver d'une implacable précarité!


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