«Cette seconde édition se veut comme une introduction vers plus de professionnalisme et, partant, de la voix du Maghreb, car le son n'a pas de frontière», dixit Azzedine Mihoubi. Comme à l'accoutumée, la seconde édition du concours des meilleurs productions radiophoniques, le Microphone d'or, a été organisée dans la soirée de jeudi dernier à l'hôtel Hilton, Alger. En plus d'être diffusée sur toutes les Radios nationales et régionales, l'édition 2008 fut également programmée en direct à la télévision nationale. Le jury présidé par Youcef Aggoune et constitué de Naïma Abbas, directrice du quotidien Horizons, Foudil Boumala, Smaïl Oubsir et Hada Hazam, directrice du journal El Fedjr a eu à écouter 300 oeuvres, soit 250 heures dispatchées en 12 et 52 minutes et ce, durant trois semaines, avant de délibérer et choisir le meilleur programme à même d'être récompensé d'un micro d'or d'une valeur de 100.000DA. Dans son allocution d'ouverture de cette cérémonie, le directeur général de la Radio, M. Azzedine Mihoubi, fera remarquer, à juste titre, qu'avant c'était le son, puis la parole avant l'image. Quand ils se sont réunis, la création est née, puis l'esprit de divertissement et d'émulation pour que le son ait un écho, c'est pourquoi nous avons voulu cette rencontre et cette seconde édition. Si la première édition de ce concours était un moyen d'évaluer son degré d'attraction, la seconde se veut une introduction vers plus de professionnalisme et, partant, de la voix du Maghreb car le son ne connaît pas de frontière. C'est aussi par la troupe Abir que dirige la chorégraphe Messaouda Idami que s'est ouverte cette cérémonie, avec un ballet à la gloire de la reine du désert, Tin Hinan. Un beau spectacle qui a permis de clôturer cette cérémonie sous un rythme en transe des hommes bleus du désert. Le suspense fera aussi son travail en accompagnant l'annonce de la quinzaine de prix au menu, en présence des différents ministres ayant marqué de leur présence cette fête radiophonique. On citera les ministres de la Communication, M.Abderrachid Boukerzaza, de la Culture, Mme Khalida Toumi, de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M.Boudjemaâ Haïchour, et la ministre déléguée chargée de la Famille, Mme Nouara Djaâfar. Aussi, le Rrix de la meilleure enquête radiophonique a été attribué à Violence sexuelle contre les enfants de radio Tiaret. Le Prix du meilleur reportage est revenu à La réalité du travail des mineurs dans la région de Biskra, de radio Biskra. Le Prix du meilleur programme de variétés a été décerné, quant à lui, à Mélodies et musiques du monde de radio Batna. Pour sa part, le prix de la meilleure émission à caractère politique, économique ou social est revenu à Jeunes, vous avez l'antenne de radio Béchar. Le Prix de la meilleure émission culturelle, religieuse, scientifique, éducative ou d'histoire a été attribué à Saout (la voix) de l'Algérie de la Chaîne I de la Radio nationale. Le Prix du meilleur programme destiné aux enfants est revenu à Les enfants d'abord produit par Soraya de la Chaîne III de la Radio nationale et remis à Mme Boukli. Le prix du meilleur programme interactif a été décerné à Oua irtahat annoufous (les âmes se sont reposées) de radio Naâma. Le prix du meilleur programme sportif a récompensé l'émission Les coulisses du sport (radio Mostaganem). S'agissant du meilleur entretien, le prix est revenu au programme Likaa el Ousboue (l'entretien de la semaine) de radio Oued Souf. Aussi, le prix du meilleur enregistrement inédit fut partagé ex æquo par la radio Chlef pour l'enregistrement d'un discours de Taleb El Ibrahimi de l'Association des Oulémas algériens datant des années 1930, et celui du défunt colonel Chaâbani de la wilaya 6 historique datant de 1962, présenté par radio Biskra. Le Prix du meilleur ingénieur du son est revenu à Les journées des harragas, distinguant radio Behdja qui le mérite amplement. Le prix du meilleur animateur radiophonique a été attribué à Fatiha Mimouni de radio Tiaret pour l'émission Violence sexuelle contre les enfants tandis que le Prix de la meilleure réalisation à Douadi Lounakel dans l'émission Massou el Djin (possédé par le djin), de radio Relizane. Le Prix du meilleur présentateur du journal radiophonique est revenu à Izdihar Fassih de radio Skikda, alors que le Prix spécial «environnement» a été attribué à l'émission L'impact de la Chaîne III de la Radio nationale. La nouveauté, cette année, ce sont des Prix maghrébins qui ont été décernés par ordre de mérite à El manara et le ribat de la Radio nationale de la Maurétanie, en seconde position, Nabarat mina en-nagham el magharibi de Radio Tanger - Maroc et en troisième position, Ouadjhoun fil miraat (visage dans le miroir) de la Radio nationale de Tunisie. Le jury a enfin attribué un Prix aux journalistes et employés de la Radio nationale disparus en 2007 et un second à l'émission radiophonique ayant eu la durée de vie la plus longue, sans discontinuer, à Recherches au profit des familles du journaliste Larbi Bendada, de la Chaîne I de la Radio nationale. Notons que cette soirée fut également animée de chansons de Katchou et le sketch de Kamel Bouakaz ainsi que par les jeunes artistes de Alhane oua chabab. Après le Maghreb, le concours s'élargira, cette fois, vers la Méditerranée, nous apprend-on.
