L'Algérie figure en dernière position dans la liste des pays méditerranéens concernant l'exploitation des énergies renouvelables. Pourtant, elle dispose d'un énorme potentiel en énergie solaire et éolienne. La durée de vie des énergies fossiles est très limitée dans le temps. Les spécialistes assurent que le pic de pétrole est prévu pour l'année 2025, alors que le pic de gaz surviendra 10 années après, soit en 2035. D'ici à là, l'Algérie doit impérativement mettre en place une stratégie pour l'exploitation des énergies nouvelles. Les spécialistes se demandent, d'ailleurs, pourquoi l'exploitation de ces énergies n'a pas encore démarré. Un important potentiel existe ainsi que le cadre législatif. Il ne reste qu'à passer à l'action. L'exploitation de l'énergie solaire est à seulement 0,2% du potentiel existant. Cette statistique a été avancée sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale par Aïcha Adoma, chargée de communication de Neal (New Energy Algeria), une société créée en 2002 dans le but de promouvoir les énergies renouvelables. Les deux formes d'énergies renouvelables dont l'Algérie dispose sont l'énergie solaire et l'énergie éolienne. Les régions concernées par l'éolien sont Timimoun et Tindouf. Quant au solaire, l'intégralité du Sahara algérien est favorable à ce genre de productions. On a beaucoup entendu parler des énergies renouvelables ces derniers temps. Or, sur le terrain, il n'y a rien de concret. Les pouvoirs publics semblent enthousiastes vis-à-vis de cette nouvelle forme d'énergie. Cela s'exprime dans la nouvelle politique algérienne qui encourage les opérateurs économiques à s'orienter vers l'exploitation de ces énergies. «Il est impératif de tracer une stratégie, un échéancier et un budget avec des dates butoirs», a déclaré un responsable au sein de la Société pour les énergies renouvelables (Sder) sur les ondes de la Chaîne III. Les deux formes d'énergie, solaire et éolienne, doivent se compléter selon les spécificités régionales. A chaque région, l'exploitation qui lui convient. Sachant que les deux présentent des avantages et des inconvénients, l'une par rapport à l'autre. D'un côté, la production d'énergie à partir du vent est moins coûteuse que celle à partir du soleil. De l'autre côté, c'est le soleil qui produit plus d'énergie que le vent. Le potentiel solaire est estimé à 170 téraWatt/h, celui du vent est de 35. Par ailleurs, il est utile de mentionner que l'exploitation de l'énergie géothermique et celle de la biomasse sont totalement ignorées en Algérie.
