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Le foehn a abattu le chêne sur la route de Aïn Defla
IL Y A 19 ANS DISPARAISSAIT MOULOUD MAMMERI
Publié dans L'Expression le 27 - 02 - 2008

Doit-on présenter l'auteur de La Colline oubliée ou de L'Opium et le bâton? On ne le fera jamais assez.
Dix-neuf ans déjà: le 25 février 1989, un géant de la littérature algérienne trouva la mort sur la route près de Aïn Defla, une branche détachée par le foehn dit-on, alla frapper mortellement le grand homme! Tamazgha et la Kabylie s'en souviennent. Mouloud Mammeri est né le 28 décembre 1917 dans l'un des villages de la colline oubliée, plus exactement à Taourirt Mimoun à Beni Yenni. Mammeri a fait ses études, d'abord à l'école Verdi qui était à l'époque l'école communale de Beni Yenni pour ensuite poursuivre ses études secondaires au lycée Gouraud au Maroc. Il rentre en Algérie et sera mobilisé en 1934 pour être libéré en 1940. Il s'inscrit à la Faculté des lettres d'Alger. Remobilisé après le débarquement américain en Afrique du Nord, il participe aux campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne.
A la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de lettres. Il renonce à l'agrégation car soumise depuis 1945 à une condition de naturalisation et rentre à Alger, en septembre 1947. Il est alors enseignant à Médéa puis à Ben Aknoun et lors de l'épopée nationale, il participe à sa façon. Il rédigea ainsi et à la demande de feu M'hamed Yazid, un rapport qui sera exploité par la délégation algérienne à l'ONU Bouakkaz, comme aimaient à l'appeler les responsables du FLN/ALN, ne portait pas cela en bandoulière. Son sens du devoir joint à sa «timidité» de grand homme empêchait Dda L'Mouloud de faire acte de ces faits. Sous la pression, il quitte l'Algérie en 1957. Ensuite, il enseigne au Maroc jusqu'en 1962 pour rejoindre le pays au lendemain de l'Indépendance. Maître de la chaire berbère à l'université d'Alger de 1962 à 1969, directeur du Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et ethnographiques d'Alger (Crape) jusqu'en 1979 tout en donnant des cours à l'université d'Alger. Il animera ensuite, bénévolement, des cours de langue berbère jusqu'en 1973. Il eut également un passage éphémère à la tête de la première Union nationale des écrivains algériens qu'«il abandonnera» pour discordance de vues sur le rôle de l'écrivain.
En 1982, il fonda à Paris le Centre d'études et de recherches amazighes (Ceram) et la revue Awal; de même, il anima un séminaire sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess). Mammeri était un écrivain fécond. Son engagement pour tamazight s'est traduit par de nombreuses oeuvres tels les poèmes ou isefra de Si Mohand en 1973, la grammaire kabyle et bien d'autres travaux à caractère anthropologique ou encore ses recherches qui le menèrent dans le Gourara. Est-il utile de présenter l'auteur de La Colline oubliée ou de L'Opium et le bâton, certes non. Mais il s'était trouvé, en avril 1980, des journalistes, se disant plus nationalistes que les autres, ont dans un article resté gravé dans les esprits, intitulé Les donneurs de leçons, s'en prirent à Dda Mouloud, un géant! Ces nains ont essayé en vain, de lui décocher des flèches et refusèrent jusqu'à son droit de réponse! Mammeri, homme fort, n'a, en fait, pas été touché par ces viles insinuations, l'auteur de La Colline oubliée, Le sommeil du juste et L'Opium et le bâton est au-dessus de tout. Car, et il le disait: «Quand trop de sécheresse brûle les coeurs, quand la faim tord trop d'entrailles, quand on rentre trop de larmes, quand on bâillonne trop de rêves, c'est comme quand on ajoute bois sur bois sur le bûcher...» Mouloud Mammeri est mort, mais en fait, il est vivant dans nos coeurs. Alors que les «donneurs de leçons» passent comme s'ils n'ont jamais existé!


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