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Les clandestins entre le rêve et la mort
L'IMMIGRATION À LA GALERIE ARTS EN LIBERTE
Publié dans L'Expression le 01 - 03 - 2008

«Moi, j'ai dû me déshabiller à la gare routière pour qu'ils aient honte et me laissent passer», dixit une immigrée clandestine.
«La nuit sur la figure», tel est le nom du beau livre qui a rassemblé les portraits de migrants. Cette oeuvre a été réalisée par le photographe algérien Djilali Kays et préfacé par Yasmina Khadra. Un livre qui a fait l'objet d'une lecture lors de la rencontre culturelle sur «la migration», présentée sous un aspect culturel et artistique, organisée jeudi dernier par le Comité international pour le développement des peuples (Cisp) à la Galerie d'art et liberté à Alger. Une oeuvre qui est la première du genre en Algérie. Récolter les dires des immigrants, savoir qu'en est-il de ce rêve qui les enflamme et qu'ils paient de leur vie? «Qui ne tente rien n'a rien, les immigrants n'ont jamais rien eu, désormais qu'ont-ils donc à perdre?»
Les harragas ont décidé de s'insurger contre le sort. De mettre à genoux la fatalité, hélas, ils ne rencontreront que la misère et la mort.
Le livre met en exergue la souffrance de ces personnes. Des témoignages recueillis par plusieurs journalistes. Ils sont malheureux, fatigués. Des immigrants perdus sans abri, sans argent, sans amour et sans papiers face à un destin tragique et une mort probable. Des témoignages lancinants qui racontent la misère et la pauvreté dans ces pays qui les considèrent comme étant des perturbateurs et des porteurs de maladies comme le VIH (sida). Chaque chose a un prix, le leur, ils le paient de leur vie. Partir était pour eux la solution, mais quand ils sont refoulés dans leur pays, le seul projet qu'ils ont encore c'est de repartir. Prendre le large pour la plupart d'entre eux est une priorité primordiale. Le rêve d'une meilleure existence a toujours été le seul argument. Le passage de la mort pour certains est une aventure vers un meilleur avenir. Pour Samir, ce jeune Algérien qui a tenté l'aventure en été 2006. Il a vu la mort de très près. «Je ne suis pas près de recommencer». Actuellement, il attend que son père le régularise en Espagne puis partir. Il estime que partir est la seule solution pour parvenir à une meilleure existence. «Je préfère la "Tamara" en euro», a-t-il ajouté. Concernant le témoignage de Youssef, un Camerounais qui vit clandestinement en Algérie: «Les enfants me manquent de respect et passent leurs temps à m'insulter et me jeter des pierres». «On ne mérite même pas d'être appelés par notre propre nom. Les gens nous appellent Kahloucha ou bien mesquina ou bien zaouaaliya».
Les témoignages racontent la maltraitance dans les hôpitaux et dans les prisons, «On ne traite pas les gens comme des animaux». A Tamanrasset, ils dorment sur les roches sans nourriture ni eau, la mort les guette à tout moment. Sachant que l'Afrique de l'Ouest n'a pas le problème de la circulation des personnes leur malheur commence dès la première ville algérienne, Tamanrasset. Dans le grand désert, ils enterrent leurs enfants, femmes et frères.
«Le pays de l'homme blanc est loin, on ne peut y aller par train». Ces témoignages soulèvent le problème que rencontrent les Subsahariens dans les pays du Maghreb. Les Maghrébins refusent de faire travailler ces immigrants car ils sont noirs. «Moi j'ai dû me déshabiller à la gare routière pour qu'ils aient honte et me laissent passer.» Des témoignages qui ont été mis en voix par les membres de l'association Chrysalide. Cette manifestation a été organisée dans le but de stopper la déshumanisation de ce fléau. De son côté, la troupe théâtrale Afak a mis en scène une pièce théâtrale intitulée El Harga. C'est l'histoire d'un jeune Algérien d'une vingtaine d'années, timide et vivant dans la pauvreté, et de Kamara jeune Africain vivant dans un village pauvre. Tous veulent tenter l'aventure et immigrer d'une façon clandestine. Quittant ainsi leurs mère et père pour une vie meilleure. Une histoire tragique de ces jeunes en quête de bonheur et de travail. Un rêve, celui de trouver l'amour et de fonder une famille, impossible à réaliser dans leur propre pays. Un destin tragique de ce rêve qui ne verra pas le jour. Ils embarqueront dans un petit bateau de pêche. Mais la mer ne sera pas de leur côtés. Ils mourront et personne ne se rappellera d'eux à jamais.


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