Selon le responsable de la communication de la firme britannique, une usine de fabrication de lubrifiants est en cours de réalisation à Oran. «L'Algérie occupe une place de premier plan dans la stratégie de la compagnie», a déclaré Serge Dubois, responsable de la communication au niveau de la filiale de British Petroleum (BP) en Algérie. En d'autres termes, l'Algérie est un pays prioritaire pour la compagnie pétrolière britannique. Activant depuis plusieurs années en Algérie, BP ne regrette pas ce choix. «Par rapport à d'autres pays, l'Algérie est mieux organisée en matière de gouvernance du secteur énergétique», a estimé M.Dubois, lors d'une rencontre organisée avec la presse, à l'hôtel Sofitel d'Alger. Le porte-parole de la compagnie a fait un constat assez positif quant à l'évolution du climat des affaires en Algérie. «L'Algérie reste toujours méconnue à l'extérieur», relève M.Dubois. Se basant sur le contexte dans lequel évolue la compagnie, M.Dubois explique que l'Algérie offre beaucoup d'opportunités. La transparence dans l'octroi des appels d'offres, les possibilités d'investissement sans ou avec partenaire, l'emplacement géographique, les ressources énergétiques, sont autant d'éléments, dit-il, qui ont incité la compagnie à entrer de plain-pied en Algérie. Par ailleurs, le porte- parole de BP a assuré que «les règles de travail en Algérie sont en adéquation avec les normes de la compagnie». Dans cette optique, M.Dubois n'a pas dissimulé l'ambition du groupe de renforcer ses investissements. «Ce que nous souhaitons, c'est d'élargir davantage nos activités ici», a-t-il réaffirmé d'un air confiant. Jusqu'à présent, la compagnie a investi 4,2 milliards de dollars en Algérie. Ce chiffre sera progressivement revu à la hausse, indique-t-il. D'autre part, lors de cette rencontre avec la presse, M.Dubois, a informé qu'une usine de fabrication de lubrifiants est en cours de réalisation à Oran. Conçue en partenariat avec la société Pétroserv, l'usine fabriquera des produits sous licence de BP. A l'instar de ce projet, la compagnie envisage de développer ses activités dans les prestations de service. Une fois les conditions réunies, nous aimerions bien investir dans la chaîne de distribution et de commercialisation, a-t-il expliqué. La compagnie préfère cependant attendre que l'environnement soit attractif pour se prononcer. «Nous désirons investir dans d'autres créneaux, mais nous ne voulons pas faire du lobbying», a-t-il, par ailleurs, déclaré. Adoptant une politique logique, en phase avec ses domaines d'investissement, la compagnie refuse toute ingérence dans les affaires internes des pays où elle opère. Autrement dit, tant que les marges bénéficiaires sont faibles, la compagnie préfère tout simplement ne pas investir plutôt que de faire pression sur ses partenaires. Même raison pour le développement de l'énergie solaire. La compagnie se dit prête à exploiter l'énergie solaire, mais attend qu'il y ait des mesures incitatives à même de généraliser son utilisation. Actuellement, la compagnie opère dans le domaine de l'exploration. En partenariat avec la compagnie nationale Sonatrach, BP a réalisé deux grands projets de production de gaz. Il s'agit du projet de In Salah et de celui de In Amenas. Ces deux projets assurent, selon M.Dubois, une production de 18 milliards de mètres cubes de gaz, soit 20% de la production nationale totale.
