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La danse comme revendication identitaire
ACCRORAP AU TNA
Publié dans L'Expression le 30 - 04 - 2002

Prière pour un fou met en scène le déchirement de jeunes émigrés entre deux cultures.
C'est à mi-chemin entre le hip-hop et la danse contemporaine, au confluent de ces deux disciplines qu'est née le propre de la compagnie Accrorap, dirigée par Kader Attou. Ce dernier refuse qu'on lui colle l'étiquette banlieue. Sa danse est le reflet d'un gisement riche en plusieurs identités, qui en se rencontrant parviennent à cohabiter en parfaite communion et alchimie dans ses spectacles. Accrorap raconte des histoires et fait naître des émotions à travers une danse généreuse qui cherche à casser les barrières pour traverser les frontières.
La danse chez Kader se veut un «dialogue entre les cultures comme alternative à la guerre». Une ouverture d'esprit que le danseur dit avoir acquis au cirque «il m'a permis de développer ma danse dans des directions très différentes», explique-t-il. Et Dieu sait comme les Français ont besoin de cet «esprit» en ce moment, eux qui vivent actuellement un moment très critique de leur existence. La danse, une manière pour dire probablement: qui suis-je?
Longtemps considérée comme une danse de la rue, le hip-hop s'affirme aujourd'hui sur la scène contemporaine. Une victoire pour les détenteurs de ce mouvement créatif. Une danse qui n'est plus seulement présentée et pratiquée dans les minifestivals thématiques. Sortie enfin du ghetto de la banlieue, elle voit aujourd'hui son horizon et son public élargis. Et c'est tant mieux ! Pour sa pièce Anokha (la danse des dieux et des hommes), Kader a choisi de mêler la danse hip-hop au Kathak (danse traditionnelle du nord de l'Inde). Résultat: cela ne peut être que grâce et sensations. Une fusion qui amène le hip hop à se développer. Cela s'appelle du hip-hop évolué. Une mention que l'on pourrait facilement appliquer au groupe Kafig qui nous a rendu visite l'année dernière à la salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth et a emporté beaucoup de succès Une troupe qui avait osé mêler le violon, un instrument de musique au tempérament a priori classique, à la force du geste acrobatique. Il est à noter que ces deux compagnies de danse, Accrorap et Kafig, figurent parmi les noms sélectionnés dans le cadre de l'Année de l'Algérie en France qui aura lieu en 2003.
Outre l'acrobatie, la spécificité du cirque de Kader, ce dernier devait toucher à toutes les autres techniques même si cela devait être sans gaîté de coeur. Cela l'a pourtant bien servi aujourd'hui. Fondée en 1989, à Lyon, la compagnie Accrorap était constituée au départ de Kader Attou, Eric Mezino, Mourad Merzouki, (tiens donc !) futur directeur artistique de la Compagnie Kafig et Chaouki Saïd. A travers la break-danse, ils ont fait peu à peu connaissance avec le mouvement hip-hop. En faisant fusionner l'acrobatie et les danses de rue, ils inventeront alors des chorégraphies originales.
En 1993, ils s'associent avec Gilles Rondot, plasticien et deviennent une compagnie professionnelle en septembre 1994 ; la Biennale de la danse de Lyon les accueille pour la création d'Athina. Le spectacle a été présenté 35 fois. En 1995, le groupe se sépare et chacun volera de ses propres ailes pour former sa troupe notamment et s'affirmer comme chorégraphe à part entière. Kader Attou compte à son actif aujourd'hui six créations dont Razana qui veut dire Racines, M'Panandro qui «interroge le public sur la question des origines selon un langage danse». Sa pièce Prière pour un fou, qu'il présentera jeudi 2 mai au TNA à partir de 19 heures, met en scène la tourmente de la jeune génération d'émigrés qui assument une double identité.
Prière pour un fou est un spectacle que cette jeunesse dédie à sa famille qui se trouve ailleurs qu'en France. Une revendication identitaire tournée plus que jamais vers leurs racines. «Ma vie aurait pu être là-bas», déclare Kader Attou, ce fils de Mascara.
Quatre danseurs français, tous d'origine algérienne, vont témoigner, via leurs performances physiques, leur attachement à la terre-mère. La danse pour canaliser son trop-plein d'énergie et sa violence et dire l'amour, l'espoir et la tolérance. Une façon et une folle idée pour exister et surtout se battre!


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