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Annaba tend l'oreille à ses jeunes
DELINQUANCE JUVENILE
Publié dans L'Expression le 08 - 06 - 2008

Cette ville cosmopolite a vu sa population doubler durant ces 5 dernières années, pour atteindre plus de 845.000 âmes dont 40% ont une moyenne d'âge entre 10 et 30 ans.
La wilaya de Annaba n'est pas une exception dans la recrudescence de la délinquance juvénile, elle est tout simplement classée parmi les premières wilayas souffrant de cette anomalie sociale. Ce phénomène est dû au fait que Annaba, cette ville cosmopolite, a vu le nombre de ses habitants doubler durant ces 5 dernières années, pour atteindre plus de 845.000 âmes dont 40% ont une moyenne d'âge entre 10 et 30 ans.
La société n'a pas gâté cette frange et la mondialisation (Internet, paraboles...) et la frime de la nouvelle bourgeoisie ont fait le reste. Cette situation est à l'origine de ce constat effrayant qui fait croire à ceux qui viennent à Annaba, qu'elle est une ville «coupe-gorge». Mais Bône dispose de moyens de lutte contre cette délinquance.
Bien qu'ils soient insuffisants, ils restent tout de même importants au vu des résultats atteints quant à la prise en charge des sujets délinquants, en usant de toutes les mesures pour lutter contre ce fléau.
Agés entre 12 et 18 ans, des adolescents pour la plupart voient défiler, au fil des jours, des séquences de leur vie sans en tirer profit. Car ils sont souvent victimes de leur milieu social, de l'instabilité familiale et manipulés par des adultes. Mais le monde des adultes n'est pas uniquement celui où ces enfants s'y perdent. Car, il y a lieu de noter, qu'en parallèle, il existe un autre monde qui tend la main pour aider ces êtres frêles, les remettre dans le droit chemin, réhabiliter leur comportement social, ou les remettre dans un cadre de vie en adéquation avec leur âge et leur épanouissement.
Afin de bien mener l'opération de «récupération» de ces enfants, l'Etat déploie d'énormes efforts, notamment dans la réalisation de centres de réinsertion et la formation du personnel spécialisé.
Il y a des raisons de croire au sauvetage de cette catégorie de la société.
Les organismes existants dans la wilaya de Annaba sont la preuve de cette volonté de l'Etat à lutter contre la délinquance sous toutes ses formes. Ces organismes sont, entre autres, le Soemo, Service d'observation et d'éducation en milieu scolaire.
C'est un bureau rattaché à la direction de l'action sociale qui existe depuis 1969, et agit en coordination avec les tribunaux des mineurs. Il a pour mission de dépister, réintégrer et réinsérer les mineurs âgés de 13 à 18 ans en difficulté morale et les délinquants. Ces jeunes sont pris en charge selon trois régimes.
En premier lieu, les adolescents en «liberté» qui ont commis des délits et sont passés devant les tribunaux, sur ordonnance de ce dernier, sont placés en Soemo. En deuxième lieu, toujours dans le cas d'un délit commis par le mineur, la mesure est prise avant le passage devant le juge (tribunal des mineurs), après le jugement du sujet, ce dernier est pris en charge en «liberté surveillée». Enfin, le troisième régime, la prévention, qui se fait en conséquence d'un signalement, soit de l'entourage des jeunes mineurs qui peuvent être les parents, le voisinage, les établissements scolaires ou autres, détectant leur danger moral ou des signes éventuels d'inadaptation.
Le service d'observation et d'éducation en milieu ouvert, est aussi un organisme qui procède aux différentes enquêtes sociales sur les mineurs à la demande du juge des mineurs. Cet organisme est géré par un personnel spécialisé, en l'occurrence, des psychologues et une éducatrice qui est le chef de service, accompagnée d'une psychologue clinicienne, une psychopédagogue, un sociologue et deux éducateurs spécialisés.
Ces spécialistes suivent les sujets de très près, jusqu'à leur majorité et s'efforcent de les maintenir dans leur milieu de vie naturel pour favoriser leur réintégration. Cela, malgré le manque criant de moyens, notamment en matière de supports pédagogiques, et l'inadaptation de la structure en elle-même.
Le centre spécialisé de rééducation d'El Hadjar est un autre organisme destiné à aider des jeunes délinquants. Cette structure a ouvert ses portes en 1972, elle a pour mission, la formation des jeunes délinquants en danger moral. Cet organisme délivre un diplôme après la formation dans divers métiers comme la menuiserie, la maçonnerie, la tapisserie, l'informatique et autres spécialités. Ce centre assure aussi le rattrapage scolaire pour les mineurs qui ont abandonné leurs études. C'est également une opportunité pour développer les capacités des jeunes dans différents domaines, comme le sport, le théâtre et le chant.
De ce fait, le jeune ne se sentira pas isolé. Il faut noter que le centre d'El Hadjar est plus un centre de cure qu'un centre de formation, puisque le personnel qui prend en charge le jeune mineur, est un personnel pluridisciplinaire.
L'expérience de ces deux organismes prouve que le potentiel des jeunes dits délinquants, a changé en mieux et ils attendent qu'une main leur soit tendue pour les sauver des griffes de la délinquance. Ces jeunes mineurs sont souvent victimes de leur milieu social, se sentant marginalisés par la société, les parents, et manipulés par des adultes sans scrupule ni état d'âme.
Le facteur le plus fréquent de la délinquance juvénile est tout simplement la pauvreté, et quand on sait que tous les loisirs sont payants, le mineur n'a d'autre alternative que de voler pour se nourrir ou se vêtir, allant jusqu'à la violence pour se sentir vivre. Pourtant, on ne naît pas délinquant. Une bonne prise en charge et une bonne écoute peuvent faire des miracles.


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