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L'ONU va jeter l'éponge à Jénine
SCOPIE
Publié dans L'Expression le 02 - 05 - 2002

Nous avons, dans ces mêmes colonnes, affirmé que la mission d'enquête de l'ONU à Jénine tournait à la farce, ce que vient confirmer, quelque peu, la déclaration, à tout le moins défaitiste, du secrétaire général de l'ONU, proposant le «démantèlement» de la mission Ahtisaari. Israël, qui a refusé à nouveau, mardi, l'envoi de la mission d'enquête de l'ONU, semble ainsi maître du jeu imposant à la communauté internationale ses concepts et visions de la paix et de la solution du dossier du Proche-Orient.
Mardi, le secrétaire général adjoint chargé des Affaires politiques, Kiéran Prendergast, a déclaré à la presse que M.Annan préconise le retrait de la mission onusienne, indiquant: «Vu qu'il apparaît, à la lumière des déclarations faites aujourd'hui (mardi, Ndlr) par Israël, après la réunion du Cabinet, que les difficultés dans le déploiement de l'équipe d'établissement des faits ne seront pas résolues prochainement, le secrétaire général préconise le démantèlement de l'équipe.»
Tout simplement. Ainsi, Kofi Annan aura rapidement jeté l'éponge et baissé les bras face aux obstructions d'Israël à la venue de l'équipe de l'ONU d'établissement des faits. Une première dans les annales de l'ONU et de la diplomatie internationale qu'un Etat décide de lui-même du bien-fondé, ou non, de la demande de la communauté internationale de savoir ce qui s'est réellement passé à Jénine. Mais, en vérité, ce n'est pas Israël qui tient ainsi la communauté internationale en échec, mais bien leur mentor, les Etats-Unis, qui décident ainsi seuls de ce que le monde doit savoir ou non. Car, si l'ONU, - qui s'est plus que ridiculisée dans des négociations, absurdes, avec Israël, pour avoir le droit d'enquêter à Jénine - a échoué à imposer à Israël la mission d'établissement des faits, elle a également échoué à lever l'embargo imposé par les Etats-Unis au peuple irakien. Certes, on peut toujours affirmer que ces faits démontrent, on ne peut mieux, le deux poids, deux mesures pratiqué à l'échelle universelle, mais le constat sera de pure forme.
En réalité, le dossier proche-oriental a échappé à l'ONU dès son origine, où le seul rôle, réservé aux Nations unies, avait été celui d'officialiser le partage de la Palestine historique entre deux Etats: l'Etat arabe, Palestine et l'Etat hébreu, Israël. Une fois Israël crée (alors que la Palestine est toujours en instance de création), l'ONU n'avait plus été à même de prendre de décisions sur cette question, surtout lorsque celles-ci sont négatives pour Israël, toutes, sans exception bloquées par le veto américain.
Si l'ONU avait réussi à faire se conformer l'Irak, en recourant exceptionnellement au chapitre VII de la Charte de l'ONU, il n'a en revanche jamais réussi à faire appliquer par Israël les innombrables résolutions restées en souffrance, notamment les résolutions 242 de 1967 et 338 de 1973, qui demandaient, instamment, à Israël de se retirer des territoires palestiniens occupés. Non seulement Israël, fort de l'appui inconditionnel des Etats-Unis, n'a jamais exécuté ces demandes de la communauté internationale, elle a aussi contribué largement au déficit de crédit de l'honorable organisation new-yorkaise, qui s'est progressivement laissé entraîner dans ce détestable deux poids deux mesures qui gracie le riche et offusque le pauvre. Si jamais Kofi Annan vient à officialiser sa recommandation de démantèlement de la mission pour Jénine (le Conseil de sécurité s'est réuni, hier, à huis clos pour prendre une décision à cet effet, Ndlr), ce sera là une grave défaite pour l'éthique internationale, le droit et les lois internationaux ouvrant le champ libre à tous les dépassements à un Etat dont le comportement terroriste aurait dû, de longue date, être condamné et réprimé.
Cependant, ce n'est pas Israël qui aura ainsi vaincu l'ONU, et ses 188 membres, mais bien le veto que les Etats-Unis brandissent en toute circonstance pour protéger Israël quand ses abus et se s le mettait en porte-à-faux avec la société internationale. La devise américaine «avec Israël qu'il ait tort ou raison» aura fait beaucoup de tort et surtout de mal au concept du droit international imposable à tous les pays. Sûr de son impunité, et de son immunité, quoiqu'il fasse, l'Etat hébreu ignore totalement la communauté internationale, représentée par l'ONU, ne sachant, ni ne voulant, raison garder.
Si l'ONU abandonne aujourd'hui le peuple palestinien à son sort, de quelle manière pourra-t-elle encore justifier son droit à l'existence, si elle est, ou rendue, incapable de défendre les peuples qui demandent sa protection?
En tout état de cause, si l'équipe de l'ONU ne peut pas se rendre à Jénine, c'est autant son aveu d'impuissance que le coup de grâce donné à l'idée que le monde se faisait de l'organisation des Nations unies, atteinte, à son tour, du même mal qui ruina sa devancière la Société des nations (SDN) au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
L'ONU semble avoir fait son temps dans sa forme actuelle. Et la question n'est pas seulement académique.


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