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Les ministères toujours à l'ère de l'archaïsme
NOUVELLES TECHNOLOGIES DE COMMUNICATION
Publié dans L'Expression le 17 - 06 - 2008

«La page ne peut pas être affichée.» Voilà la phrase qui défile depuis quelques jours, lorsqu'on essaie d'entrer dans le site du ministère de l'Education nationale.
Ce dernier, censé inculquer le savoir à des milliers de jeunes citoyens algériens, ne montre aujourd'hui qu'un désintéressement face à ce nouvel outil du savoir, surtout en cette période d'attente des résultats scolaires.
A l'heure où la mondialisation bat son plein, où l'informatique devient le langage universel, à l'heure aussi où toute relation et tout contact social, politique, économique et culturel est informatisé, et où l'information justement est aussi rapide qu'un simple clic, nous nous sommes demandé si l'Algérie en général et les institutions algériennes en particulier, parlaient justement ce nouveau langage.
Après avoir épluché dans les moindres recoins et rubriques des sites des ministères, quelle a été notre surprise de voir la nonchalance de ces derniers quant à la promotion de ce qui constitue le monde actuel. Nous avons même été étonnés de voir que ces ministères au nombre de vingt, ont complètement ignoré la réalité de ce nouveau mode de communication et de développement, encore plus proche du citoyen que ceux connus précédemment.
En effet, le visiteur qui va vers le site d'un des ministères ou des institutions étatiques, y va avant tout dans un but de chercher une information «rapide» et «simple».
Ces deux adjectifs qui pourraient paraître anodins, revêtent alors pour lui un sens plus important que celui que certains ont pu leur donner. Nous n'aurions pu choisir meilleur exemple pour illustrer nos propos que celui du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication.
Que des biographies des ministres
Ce ministère dont le domaine d'activité est justement la communication et l'information sous toutes ses formes, principalement «Internet» et qui devrait toujours être à l'affût de tout ce qui se fait dans le secteur, a complètement zappé ´´la communication´´. En effet, après une visite de prospection, le site qui devrait être la revue quotidienne des nouvelles technologie, ne l'était point.
Mise à part la biographie, les missions et les activités du ministère, aucune autre information, aucun autre dossier relevant des récentes recherches et inventions dans le domaine des technologies n'est abordé. Le pilier de la nation, le ministère de l'Education nationale, traqué depuis des mois par bon nombre de citoyens, n'a pas cru bon de faciliter l'accès à son site, surtout en cette période d'attente des résultats des examens du BEM et du baccalauréat. Autres exemples des indisponibilités très «présentes» de nos institutions via le Web, ceux du ministère de la Jeunesse et des Sports et celui des ministères de la Communication et de la Culture.
Cependant, l'inaccessibilité à ces deux ministères n'est pas du tout surprenante, vu «l'absence remarquable» du site du ministère qui tient les rênes du pays, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.
A l'heure des cyber-élections, où les futurs chefs d'Etat se font élire par le biais du Net, à l'instar du candidat américain Barak Obama, l'absence de plate-forme de contact Internet du ministère de l'Intérieur laisse perplexe. Elle laisse d'autant plus perplexe lorsqu'on voit le paradoxe dans lequel on baigne. Puisque d'une part, l'Etat algérien met tout en oeuvre pour banaliser l'outil informatique, le rendre accessible à tous et ainsi rattraper le retard accusé dans ce domaine, et d'autre part, lèse ces instances.
Outre ces indisponibilités, les institutions qui ont eu le bon sens de mettre en ligne des sites consultables par tout utilisateur d'Internet, n'ont pas jugé utile d'actualiser régulièrement les pages qu'elles constituent.
En effet, en fouinant dans certains sites, nous avons remarqué que la plupart, pour ne pas dire tous, ne font pas de mise à jour régulière, on a même remarqué que certains n'ont pas fait de mise à jour depuis plusieurs années.
Citons le ministère des Finances. Celui-ci propose une rubrique où il affiche les bilans budgétaires annuels et les tableaux de bord, qui datent respectivement de 2003 et 2005. Et ça ne s'arrête pas là, même les communiqués de presse sont concernés par ce dépassement temporel. Ainsi, le dernier mis en ligne date de septembre 2007, c'est à croire qu'il n'y a eu aucune activité ministérielle depuis cette date.
Absence d'esthétique
D'autres ont misé sur le «polyglotisme» des quelque 30 millions d'Algériens en établissant leurs sites Internet en version anglaise, à l'instar du ministère de l'Energie et des Mines, cachant dans un recoin l'icône référant à la version française. Arrivés aux points communs de tous les sites des institutions nationales, nous avons pu constater que l'esthétique n'est pas présente.
En effet, étant la première chose que l'on regarde lorsqu'on rentre dans un site Internet, cette dernière détermine l'attirance que pourrait avoir le visiteur pour ce site et surtout la volonté de continuer à naviguer dessus.
Et c'est sans conteste la conception de l'ensemble des sites visités qui semble de prime abord moyenne, pour ne pas dire mauvaise, et cela pour des sites qui devraient normalement représenter des institutions étatiques. Passé le côté esthétique, on arrive au contenu. Ce dernier, généralement informatif sur le ministre, le ministère, ses composants et ses annexes, ne donne, dans la plupart des cas, pas d'informations.
Certains sites omettent de donner les points de contact ministériels, d'autres oublient de mentionner leurs activités. Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale a réduit, au minimum, le contenu du site, à 9 rubriques, ce qui dénote aucune interactivité pour le visiteur. Toutefois, certains ministères ont fait preuve d'originalité, quoique timide, mais remarquable quand même, en instaurant des rubriques d'archives et de documentation consultables, comme celle que l'on trouve dans le site du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme qui publie les avis d'appels d'offres, émis présentement et précédemment, ainsi que les textes réglementaires. Ce même site met en ligne tous les organismes qui sont sous sa tutelle. Il a aussi créé un sondage soumis aux visiteurs pour juger de l'utilité du site ainsi que de son interactivité. Le ministère de l'Energie et des Mines a même créé une rubrique pour l'emploi, où les offres répertoriées dans ce secteur sont mises en ligne sous forme d'avis d'appel à candidature.
Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, quant à lui, a innové en instaurant un forum de discussion où les professionnels du corps médical peuvent échanger avis et opinions médicaux.
Cependant, cela reste insuffisant pour cette institution qui veut généraliser l'outil informatique et installer un réseau Intranet dans tout le secteur médical. Et pour cause, cet organisme a mis en ligne une liste complète de ses directions de la santé publique (DSP) sans aucun lien vers les sites de celles-ci. Ni les adresses ni les numéros de téléphone ne sont mis à la disposition des visiteurs.
C'est donc «des sites vitrines» communément appelés dans le jargon informatique, que nous proposent nos hautes institutions, dont l'objectif n'est pas toujours d'informer, mais plutôt de mettre en avant l'image de marque d'une institution.


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