Le ministre a indiqué que la loi sur le nucléaire civil sera promulguée en 2009. Une agence de sécurité nucléaire qui supervisera tous les projets dans ce domaine énergétique, verra le jour bientôt, selon le ministre de l'Energie et des Mines. «L'installation de cette nouvelle institution n'est pas une exigence internationale, mais c'est d'abord une nécessité nationale», a indiqué Chakib Khellil qui s'exprimait hier sur les ondes de la Radio Chaîne III. «Cette agence est essentielle pour la sécurité nucléaire, non seulement pour l'exploitation, mais aussi pour le choix du site, l'impact du site sur la population, sur les ressources en eau, sur l'environnement», a expliqué le ministre de l'Energie, ajoutant que «cette initiative a été aussi accompagnée par l'élaboration d'une base juridique, institutionnelle et réglementaire». Pour diversifier et surtout sécuriser ses sources énergétiques, l'Algérie est en passe de lancer un avis d'appel d'offres international pour la construction de sa centrale nucléaire. Concernant ce projet justement, M.Khelil a indiqué que l'Algérie est en passe de conclure un accord de coopération avec les Russes dans le domaine du nucléaire civil. Dans ce sens, un projet de loi sera soumis début 2009 au gouvernement. «Nous sommes en train de préparer une loi sur le nucléaire», a-t-il dit lors de la même émission radiophonique. «Cette loi sera une base pour les activités nucléaires», a souligné Chakib Khelil. Il a, par ailleurs, annoncé la réalisation d'une centrale électronucléaire, la plus grande dans le monde arabe. Pour le pays partenaire, il a souligné que celui qui «offrira des avantages stratégiques sera retenu». L'Algérie recherche un apport dans le domaine de la formation des ressources humaines, car, a-t-il dit: «Une centrale de 1000 MW a besoin de la mobilisation de 1000 employés pour son fonctionnement.» Par ailleurs, il a prévenu que la hausse des prix du pétrole va se poursuivre en raison de la chute du dollar et elle n'est «dans l'intérêt de personne». «Les prix du pétrole connaîtront une nouvelle hausse dans les semaines à venir. Il nous faut suivre l'évolution du dollar, car une baisse de 1% du dollar signifie 4 dollars de plus dans le prix du pétrole», a ajouté M.Khelil. «En tant que pays producteurs, nous pensons que l'offre (de pétrole) est suffisante actuellement, que cet équilibre de l'offre est dans l'intérêt de tous et qu'il ne faut pas le contrarier, car la hausse actuelle des prix du pétrole n'est, en revanche, dans l'intérêt de personne», a-t-il souligné. M.Khelil a évoqué aussi les effets géopolitiques sur le prix du pétrole, à travers, notamment la crise entre l'Iran et les Occidentaux au sujet du programme nucléaire iranien, et a rejeté la thèse selon laquelle les pays du cartel ne favorisent pas la recherche pour augmenter leur production et peser ainsi sur les prix à la baisse. «Je pense que 60% de la hausse du prix du pétrole est due à la chute du dollar et aux problèmes géopolitiques et que 40% est due à l'intrusion du bioéthanol sur le marché», a-t-il estimé.