La délégation parlementaire algérienne tient une rencontre de travail avec la délégation autrichienne    L'Algérie bat le Bahreïn (70-69) et remporte le trophée    Clôture des travaux de la 6e Conférence des présidents de parlement tenue à Genève    Le Président de la République félicite l'équipe nationale pour son titre au Championnat arabe de basketball    Renforcement de la protection sociale de la famille    « Faire des micro-entreprises des exemples inspirants pour les Start-ups et les étudiants »    Quels impacts pour l'Algérie où l'Europe s'engage à acheter 250 milliards de dollars/an de produits énergétiques aux USA    La BM classe l'Algérie dans la tranche supérieure des pays à revenu intermédiaire pour la deuxième année consécutive    Après la France, le Royaume-Uni reconnaîtra l'Etat de Palestine    Conférence mondiale des présidents de parlement à Genève : la délégation parlementaire algérienne tient une rencontre de travail avec la délégation autrichienne    Jeux Africains scolaires : la boxe masculine algérienne décroche huit médailles d'or    CHAN-2025 L'ambiance de plus en plus palpable    Foot/ CHAN 2024/reportée à 2025: la CAF dévoile le nouveau trophée de la compétition    Le colonel Abdelkrim Djaarit, nouveau commandant de la Gendarmerie nationale    Baisse significative du taux de prévalence des infections nosocomiales en Algérie    La barre des 500 kg de cocaïne saisis franchie    Seize porteurs de projets innovants dans les industries culturelles et créatives retenus    Quand Rome demeure Rome, Bruxelles n'a jamais été rien d'autre que rien    Oran : le 2e Salon international du Dentaire MDEX du 18 au 20 septembre    Protection civile : renforcement des efforts de la formation en matière de premiers secours    Jeux Africains scolaires (JAS-2025) / Badminton : 6 médailles dont une en or pour l'Algérie    Solidarité nationale : parachèvement de l'opération de versement de l'allocation spéciale de scolarité dans les délais impartis    Pluies orageuses accompagnées de grêle sur 3 wilayas du Sud à partir de vendredi après-midi    L'Algérie prend la présidence du CPS de l'UA pour le mois d'août    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 60.332 martyrs et 147.643 blessés    Oran: "La Nuit des musées", une soirée à l'ambiance singulière    Attaf reçoit son homologue sud-africain    Biskra commémore le 59 anniversaire des "massacres du dimanche noir"    Initiative Art 2 : 16 porteurs de projets innovants dans le domaine des industries culturelles et créatives retenus    Agressions sionistes contre Ghaza : plus de 232 journalistes tombés en martyrs depuis octobre 2023    Victoire de l'Algérie devant le Koweït 86-74    L'Algérie plaide pour une action urgente en faveur de Ghaza    Renforcement des perspectives de coopération dans le domaine de la jeunesse entre l'Algérie et la Chine    Le sarcophage maudit    Le héros national, le Brigadier de Police Mellouk Faouzi s'en est allé    Insuffler une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Nos médicaments moisissent dans les caves»
LES PHARMACIENS CRIENT LEUR COLÈRE
Publié dans L'Expression le 09 - 07 - 2008

«Il n'y a pas un seul incinérateur agréé en Algérie», déplorent les pharmaciens.
Des dizaines de tonnes de médicaments périmés se trouvent au niveau des officines, a révélé, hier, M.Fayçal Abed, président national du Syndicat des pharmaciens d'officine (Snapo). «L'incinération se faisait auparavant dans des décharges publiques. Aujourd'hui, nous ne faisons plus cette opération. Le département de l'environnement a, depuis l'année 2002, interdit l'incinération au niveau des décharges publiques en raison de la protection de la santé des citoyens et de l'environnement», a expliqué M.Abed, lors d'une conférence de presse animée au siège du syndicat.
Il cite l'exemple des trois hangars du groupe pharmaceutique Saidal remplis de produits périmés. «Saidal a demandé l'installation d'un incinérateur mais la commune a refusé», dit-il. Le conférencier indique que les incinérateurs existent dans les hôpitaux, mais ces derniers incinèrent leurs produits. Cependant, il n'y a pas un seul incinérateur agréé en Algérie, déplore-t-il.
«Le comble, ajoute M.Abed, est que les médecins inspecteurs ont pénalisé des pharmaciens pour détention de produits périmés!». Pour le chargé de la communication au Snapo, Messaoud Belambri, c'est normal qu'il y ait des produits périmés au niveau des pharmacies «car nous ne sommes pas sûrs de leur écoulement».
Les syndicalistes s'inquiètent ainsi sur leur sort. «Nous avons demandé une audience au ministre de l'Environnement et celui de la Santé pour régler cette situation le plus rapidement possible.»
Abordant le chapitre des psychotropes, M.Abed a appelé les autorités concernées à élaborer une liste officielle actualisée des psychotropes, et ce, afin de clarifier le classement de ces médicaments. «Il faut établir la liste de ces médicaments car, actuellement, il n'y a pas de liste officielle qui détermine ces produits pour que le pharmacien soit éclairé et prenne ces précautions», a précisé le président du Snapo. Il souligne que la seule liste qui existe est celle de 1990 donnant 12 produis psychotropes. «Cette liste doit être complétée», réclame-t-il.
La liste des psychotropes n'est pas actualisée
En outre, les syndicalistes contestent fortement les nouvelles marges bénéficiaires applicables à la production, au conditionnement et à la distribution des médicaments. La marge d'aujourd'hui n'encourage pas du tout le générique et va au contraire dans l'encouragement du princeps, estime M.Belambri.
«Si nous calculons une marge brute, nous nous retrouvons à 12% ou 13% de marges bénéficiaires. Il n'y a pas de différence entre l'ancien et le nouveau systèmes. Ces marges sont faibles et risquent de causer la faillite des officines». Selon lui, pour promouvoir le générique, trois mesures connues à l'échelle internationale, doivent être instaurées comme cela se fait dans d'autres pays.
Il s'agit, dit-il, de l'instauration d'un différentiel fixe, d'un forfait par boîte ainsi que de marges plus importantes. Or, s'insurge M.Belambri, aucune de ces mesures n'est adoptée dans l'actuel décret.
«Le princeps et son générique se retrouvent dans le même panier avec les mêmes marges bénéficiaires et donc le générique continuera à être pénalisé car aucun opérateur ne peut tenir avec une marge de 17%. C'est une marge inacceptable», a-t-il contesté et d'ajouter «c'est le coup de grâce pour l'officine en Algérie».
Il avertit ainsi sur les conséquences qui découleront de l'application de ce nouveau système des marges. «Si la marge n'est pas suffisamment rémunérante pour l'opérateur cela se répercutera sur les médicaments et nous conduira inéluctablement à des situations de pénurie», prévient le conférencier.
Sur sa lancée, il enchaîne: «Avec ces nouvelles marges fixées par le décret exécutif adopté, le 27 mai dernier, en Conseil de gouvernement, nous allons assister à la disparition de certains produits au niveau de nos officines, chose qui aura un impact négatif sur l'accessibilité aux soins.»
Ainsi, les pharmaciens estiment que le décret ne peut être mis en vigueur dans sa forme actuelle et réclame sa révision.
Le texte du décret en question stipule que plus le coût du produit est réduit plus la marge bénéficiaire du pharmacien ou du distributeur est importante et inversement. La marge bénéficiaire pour un médicament qui coûte 200DA est estimée à 17% pour le grossiste et à 70% pour le détaillant alors que l'ancienne loi qui régissait ce domaine qui date de l'année 1998 instituait une marge de 20% pour les médicaments qui coûtent plus de 150 Da. Face à cette situation, le Snapo a adressé des correspondances au ministre de la Santé et à celui du Commerce.
M.Abed a affirmé aussi avoir communiqué un rapport détaillé à la chefferie du gouvernement retraçant la situation réelle des officines sur plusieurs aspects et appelant la révision de ce décret, signalant que le Snapo ´´ne restera pas indifférent et est prêt à mener une action nationale´´ en cas d'absence de dialogue et de considération à ses doléances.
En outre, concernant l'inspection, les syndicalistes soulignent que les praticiens inspecteurs «méconnaissent» la loi.
«Par exemple, les inspecteurs menacent les pharmacies de fermeture parce que ces dernières effectuent les analyses médicales». A noter que le conseil national du Snapo se tiendra mercredi prochain.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.