C'est ce qu'a réaffirmé Chakib Khelil, samedi, depuis Arzew. La position du président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole n'a pas changé d'un iota. La hausse spectaculaire du prix du baril de l'or noir ne peut être imputée ou attribuée à un prétendu manque d'approvisionnement du marché pétrolier. «Il y a une relation directe entre les facteurs du taux de change du dollar, les problèmes géopolitiques et le prix du pétrole», a, encore une fois, souligné le ministre algérien de l'Energie et des Mines. Cette argumentation, M.Chakib Khelil l'a constamment et ardemment défendue. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a été la cible d'une offensive déclenchée par les pays consommateurs, et à leur tête les Etats-Unis d'Amérique. Les pays exportateurs de l'Opep ont été accusés de ne pas mettre assez de pétrole sur les marchés et ont été sollicités pour augmenter leur production afin d'enrayer l'historique envolée des prix du pétrole. Le 22 juin, à l'occasion du Sommet de Djeddah, en Arabie Saoudite, le roi Abdallah fait un geste. Il annonce que la production de son pays allait passer de 9 à 9,7 millions de barils par jour. Cette augmentation de la production pétrolière du Royaume wahhabite a, malgré tout, eu peu d'impact sur les prix du pétrole. Contre toute attente, le baril de pétrole perd 9 dollars en près de 48 heures. Chakib Khelil explique cette brutale chute: «En deux jours, les prix du pétrole ont baissé d'une dizaine de dollars, chutant de 147 dollars jusqu'à 136 dollars, en raison du raffermissement du dollar et de la réponse de l'Iran, perçue comme «positive» par le marché pétrolier. Le nouveau record établi par le baril de pétrole - il a, de nouveau, franchi la barre des 147 dollars - est dû à un regain de tension avec l'Iran. M.Chakib Khelil s'exprimait en marge de l'ouverture des plis de l'attribution du contrat de réalisation de l'usine GNL d'Arzew qui a eu lieu le 12 juillet. L'événement, qui était rehaussé par la présence du ministre de l'Energie et des Mines, s'est déroulé en présence des directeurs généraux de Sonatrach et de la Sonelgaz, MM. Mohamed Meziane et Noureddine Bouterfa. Le contrat a été remporté par le consortium Petrofac de Grande-Bretagne et Ikpt (Indonésie). La réalisation de l'usine GNL d'Arzew, d'une capacité de production de 4,3 millions de tonnes, doit se faire dans le délai de 50 mois. Financé à 100% par Sonatrach, le projet a fait l'objet d'une offre de 241 milliards de dinars de la part de Petrofac- Ikpt.
