Plus de 11.000 accidents causent la mort de 1600 personnes et blessent près de 20.000 autres. Elle est sourde et insensible. Rien ne semble arrêter la faucheuse et le bilan des accidents de la circulation s'alourdit. 1600 personnes tuées et 19.396 autres blessées dans 11.336 accidents de la route durant le premier semestre 2008. Insoutenable! C'est l'horreur! Les routes continuent de faucher des vies. Le sang coule toujours sur nos routes. Tant de mots qui ont été dits à propos du drame algérien. D'année en année, la situation s'aggrave. Durant le premier semestre de l'année 2007, les routes ont fauché la vie de 1492 personnes. Les Algériens font mieux cette année avec le chiffre rond de 1600 morts, hélas, trois fois hélas! Un communiqué de la Gendarmerie nationale fait apparaître une augmentation sensible des accidents de la route par rapport au premier semestre 2007. Le taux de mortalité en raison des accidents de la route a augmenté de 7,24%, celui des blessés de 7,99% et des accidents de la route de 5%, selon la Gendarmerie nationale. Les principales causes en sont principalement, précise le communiqué, la perte de contrôle du véhicule (2877 cas), l'excès de vitesse (2086 cas) et les dépassements dangereux (1235 cas). Pour la seule période allant du 9 au 15 juillet 2008, pas moins de 94 personnes ont trouvé la mort et 1200 autres ont été blessées dans 625 accidents de la circulation selon un bilan de la Gendarmerie nationale. Par wilaya, le communiqué de la Gendarmerie nationale précise que la wilaya de Batna occupe la première place avec 37 accidents, suivie d'Alger avec 36 accidents et d'Oran avec 32 accidents pour la même période. Ces accidents sont dus principalement, selon la même source, à la perte du contrôle du véhicule (108 cas), à l'excès de vitesse (87 cas), à la négligence des piétons (67 cas) et aux dépassements dangereux (56 cas). Par ailleurs, deux personnes sont mortes et deux autres ont été grièvement blessées à la suite d'un accident de la circulation survenu jeudi matin au niveau de la RN 22 au carrefour d'El Koudia à l'entrée nord de la ville de Tlemcen, informe la direction de la Protection civile de la wilaya. Les deux victimes ont succombé à leurs blessures alors que les deux autres blessés ont été transférés au service des urgences du CHU de Tlemcen, ajoute-t-on. Pratiquement, les même causes, les mêmes villes et les mêmes mots dans les bilans de la Gendarmerie nationale, les mêmes écrits dans les colonnes de la presse nationale et le massacre continue. Qui pourra arrêter ce drame? Toutes les mesures prises pour juguler ce phénomène s'avèrent inefficaces. Simple question: quelle est la stratégie des services du ministère des Transports face à ce fléau. Jamais un objectif n'a été rendu public dans le cadre de la lutte contre les accidents de la circulation. Les seuls bilans rendus publics sont ceux du nombre de permis de conduire retirés. Peut-on arrêter les accidents de circulation avec les retraits de permis? apparemment non puisque le nombre d'accidents va crescendo. N'est-ce pas que tout le monde est concerné par ce drame? La gendarmerie, l'Etat, les walis, les APC et les médias. Et ces auto-écoles vendant des permis de conduire, ces chauffards qui ne respectent ni le piéton ni les automobilistes sur la route? Et ces citoyens qui préfèrent traverser une voie rapide que d'emprunter une passerelle, parce qu'ils sont pressés... de mourir? Pour les signalisation, l'état des routes, c'est une autre histoire même si elle est secondaire mais elle tue quand même! La liste des choses à arranger est longue pour dire qu'il s'agit réellement d'un problème de société. En attendant la solution miracle, il y a trop de morts trop! Une mort est doublement terrible quand elle causée par la bêtise humaine.
