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La révolution silencieuse des femmes
ELLES DOMINENT LA SANTE, L'EDUCATION, LA JUSTICE ET L'UNIVERSITE
Publié dans L'Expression le 19 - 07 - 2008

Cette métamorphose de la société algérienne ne semble s'opérer qu'à certains niveaux.
Avec un taux de 67% sur le total des lauréats ayant réussi à la session 2008 du baccalauréat, le sexe féminin a largement pris l'avantage sur son opposé masculin, marquant ainsi une nouvelle agora féminine algérienne. Cette tendance féminine qui s'exprime depuis quelques années renseigne sur une mutation profonde de la société algérienne et face à laquelle le sexe masculin reste impuissant.
Pas un seul secteur n'est épargné. L'Education, la Santé, la Justice, l'Université et même les affaires. Il faut dire que certains secteurs d'activités sont plus féminisés que d'autres, tels que l'enseignement et l'éducation où elles constituent plus de 50% de l'effectif.
Leur participation est de 58% dans le domaine de la santé. 3300 juges en Algérie sont des femmes. 1100 d'entre elles remplissent leurs fonctions aux quatre coins du pays. Plutôt reluisant.
Plus de 50% de l'effectif de la justice en Algérie sont des femmes. Plus de 54% des femmes issues de l'université de droit exercent en qualité de notaires qui activent pleinement dans ce secteur, selon la même source.
En 2007, l'université d'Alger, a elle seule, a vu quelque 861 jeunes filles prêter serment pour devenir ainsi des avocates. Plus encore, cette tendance au travail s'exprime dans d'autres secteurs puisque plus de 64% des bénéficiaires de prêts de l'Agence nationale de la gestion du microcrédit (Angem) sont des femmes. C'est dire que si la femme algérienne est également présente dans les affaires, elle n'a pas volé cette place. Elles sont environ 6000 femmes gérantes d'entreprises en Algérie.
Mais rien n'est parfait. Avec tous ces chiffres révélateurs, la femme est toujours marginalisée dans la prise de décision en Algérie. La raison est qu'elle n'arrive pas, du moins pour le moment, à investir le monde politique.
Actuellement, 30 femmes occupent la place de députée au Parlement et 5 autres députées siègent au Conseil de la nation. Une représentativité qualitative et quantitative très loin de la réalité de la société algérienne. Cet écart est d'autant plus prononcé au sein des effectifs de nos partis politiques. Entre le discours et la réalité, il y a un grand fossé. A ce jour, aucun parti politique n'a osé présenter plus de 25% de candidates à une joute électorale. Juste une simple question: pourquoi la décision revient-elle aux hommes dans une société où ce sont les femmes qui réussissent? Après avoir combattu auprès de leurs frères pour libérer le pays, c'est maintenant une autre révolution que mènent les femmes algériennes, celle d'occuper le parvis de l'Algérie. Occupant tous les rangs et présente sur tous les fronts, la femme algérienne confirme de jour en jour sa présence dans une société en pleine «mutation». Une mutation enviée par plusieurs pays dans le monde arabe et musulman.
Il faut souligner qu'en certains de ces pays le débat et la question cruciale sont: faut-il permettre à une femme d'avoir un permis de conduire? faut-il laisser les femmes voter?
Toutefois, cette métamorphose de la société algérienne ne semble s'opérer qu'à certains niveaux, excluant les autres de tout changement.
En effet, cela fait des générations que les femmes algériennes jouissent du droit de vote et du droit d'occuper une charge, sans pour autant que cela traduise l'égalité dans la représentation politique, les femmes étant peu nombreuses pour pouvoir avoir une véritable influence sur les structures du pouvoir façonnant la société.
Cependant, le développement de la société algérienne et de ses moeurs mais aussi l'augmentation ou plutôt le doublement de la population féminine par rapport à la population opposée, n'ont «presque» rien changé à cette situation, puisque le nombre de femmes siégeant à l'Assemblé populaire nationale, au Sénat mais aussi dans les partis politiques, reste «dérisoire» comparé à l'ensemble féminin qu'elles représentent.
C'est donc dans le domaine de la prise de la «représentativité» et de la «décision» que tout le travail reste à faire pour effacer l'écart qui se creuse entre les hommes et les femmes.


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