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Le statu quo est le pire ennemi de la démocratie
Publié dans L'Expression le 09 - 05 - 2002

Il déclare, un peu dépité, que ce FLN a arrêté d'activer avec l'Indépendance.
A propos du FLN, dont il fut l'un des principaux promoteurs au plan de l'information et de la politique étrangère, il déclare, un peu dépité, que ce FLN a arrêté d'activer avec l'Indépendance. Soit! Pourquoi ne s'en était-il pas démarqué lorsqu'il était aux affaires et le FLN «aux commandes» du pays. Peut-on mettre ce hiatus sur le compte des aléas de l'histoire? Certainement!
Car Rédha Malek n'est pas n'importe quel quidam venu, c'est un homme politique qui a, sinon intégralement écrit l'ensemble des textes fondamentaux de l'Algérie indépendante, du moins participé à l'élaboration d'un grand nombre d'entre eux, Constitution comprise!
Incontournable à tous les échelons de l'Etat, c'est également un homme très écouté. Que ce soit pour fustiger directement leurs auteurs des bourdes qu'ils ont commises en engageant l'Etat comme à Sant'Egidio qu'il cite comme exemple à ne plus commettre en rappelant les principes du FLN de la guerre qui n'a jamais sollicité l'intervention d'intermédiaires dans ses affaires.
Démocrate jusqu'à la muqueuse de ses artères, il reconnaît, cependant, que la démocratie n'est pas facile à construire. Moins facile en tout cas que le isme exige de l'individu une forte aliénation et des armes pour tuer en se croyant maître des portes du paradis. La discussion avec Rédha Malek est, en effet, agréable et, en définitive, pleine d'enseignements pour peu qu'on fasse attention à l'aisance avec laquelle il traque tout ce qui paraît complexe dans un énoncé ou une problématique. En sa présence, un grand nombre de sujets ont été abordés. Et pas seulement ceux liés aux prochaines élections pour lesquelles il a, d'ailleurs, appelé son parti et les sympathisants de l'ANR à s'abstenir par protestation.
Disponible pour clarifier les choses en tout lieu et à tout moment, il ne rechigne pas à en appeler au passé pour remettre parfois les pendules à l'heure. Ainsi, en a-t-il été de l'interrogation concernant l'appellation donnée à la «République démocratique et populaire» qui, pour les puristes de l'analyse grammaticale, constitue un pléonasme.
Et de nous révéler que parce que le congrès de Tripoli s'était appuyé sur le thème de «Révolution démocratique» pour contrer les relents encore suintants du système archaïque des confédérations de tribus, Ferhat Abbas avait toujours eu un penchant marqué pour l'instauration «d'une République démocratique et sociale» qui, lors d'un discours à l'Assemblée constituante dont il fut le premier président devant l'Histoire, en a profité pour parler de «République démocratique et populaire».
Et c'est ainsi que les nouvelles générations de l'après-guerre ont hérité de cette appellation. Doté d'une mémoire qui ferait pâlir un ordinateur, Rédha Malek ne vit pas pour autant l'esprit plongé dans le passé pour s'en gargariser en faisant du surplace comme certains bonimenteurs pour raconter leurs exploits imaginaires au lieu d'affronter les dangers qui tendent aujourd'hui à compromettre la totalité des rêves des Algériens. Interrogé sur la situation politique en cours en Algérie, Rédha Malek rappelle qu'il est lui-même étonné que le pouvoir actuel consacre à l'écoute des islamistes plus de temps qu'il n'en faut, alors qu'il n'ignore pas que leurs formations reçoivent des subsides de l'étranger pour continuer à polluer les aspirations des Algériens. Cela pour dire qu'à l'inverse, les partis qui n'ont jamais cessé de prôner la démocratie ne reçoivent aucune aide de la part de l'Etat qui, par ailleurs, ne leur consacre pas autant d'attention qu'aux partis islamistes. Avons-nous bien compris? En pédagogue rompu à la dialectique démonstrative, il est arrivé jusqu'à dire qu'il s'étonnait, après 10 ans de massacres, de sang et de larmes, que le pouvoir puisse encore cultiver le statu quo avec les islamistes, alors qu'il sait que l'avenir de l'Algérie réside dans la démocratie et non ailleurs.
Que ce soit le MSP, Ennahda, le MNR, tous ces partis reçoivent des milliards de l'étranger, alors que la loi l'interdit. C'est vrai que l'attitude du pouvoir intrigue d'autant qu'il n'ignore pas que les dollars reçus par la bande servent à exploiter la crédulité des couches les plus pauvres de la société en les faisant voter pour elle.
Aurait-on signé quelque accord secret avec l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis pour perpétuer l'islamisme afin d'empêcher l'Algérie d'accéder pleinement à la démocratie? A qui profitent ces compromissions? Sûrement pas au peuple algérien qui a payé plus qu'il n'en faut aux mollahs adorateurs de sang. Alors à qui? C'est justement la question à laquelle doit impérativement répondre le pouvoir s'il désire rester fidèle aux engagements qu'il a pris après le 11 septembre 2001 pour lutter, avec tous les moyens dont il dispose, contre le isme.


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