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Le parti au pouvoir refuse clairement la paix
LE LIKOUD CONTRE L'ETAT PALESTINIEN
Publié dans L'Expression le 14 - 05 - 2002

Les masques tombent! Le parti de Sharon, vient d'administrer, par le vote d'hier, ses intentions réelles.
Le parti de droite, le Likoud, du Premier ministre Ariel Sharon, qui a réuni dimanche, à Tel-Aviv, son comité central vient d'administrer à la communauté internationale, ses intentions véritables, quant à l'instauration de la paix au Proche-Orient, en votant, à une large majorité, contre la création de l'Etat palestinien. Faut-il s'en étonner, ou même s'en offusquer, alors que la droite israélienne ne faisait que confirmer son opposition à la paix, par son refus irréductible de l'Etat palestinien?
De fait, les événements de ces dernières semaines, l'agression contre la population palestinienne de Cisjordanie, la destruction des infrastructures de l'Autorité palestinienne, la tentative de disqualifier le président Arafat, ont concouru à rendre la rupture entre les deux communautés, palestinienne et juive, irréversible, tout en prenant soin de l'imputer aux seuls Palestiniens. Pyromane en chef, Sharon, en détruisant les infrastructures palestiniennes, en tentant de délégitimer l'Autorité palestinienne, symbole de l'Etat palestinien en devenir, a longtemps joué sur les ambiguïtés, notamment avec le feu en hurlant avec les loups, et en caressant dans le sens du poil les extrémistes israéliens de tout bord. La conséquence immédiate en est le cuisant revers qu'il a subi dans son propre parti, en se faisant doubler par sa droite, sur la question de la création de l'Etat palestinien, en se voyant imposer, au comité central du Likoud, un vote sur la Palestine.
L'échec de Sharon est double, car non seulement son comité central ne l'a pas suivi, lorsqu'il a préconisé le report du vote, mais surtout par l'adoption d'une motion contre la création d'un Etat palestinien. Emmené par l'ancien chef du gouvernement, Benjamin Netanyahou, les extrémistes de droite du Likoud ont ainsi poussé, jusqu'à l'extrême, la logique qui a guidé, ces derniers mois, l'action du Premier ministre israélien, le refus de l'autre, le Palestinien, le refus de la paix par l'existence de deux Etats, Israël et la Palestine.
Ariel Sharon, qui n'a jamais caché son opposition à l'érection de l'Etat palestinien indépendant a dû, sous la pression des Américains, refreiner sa véritable nature, en déclarant devant le comité central du Likoud, que «le sujet (cf: vote d'une motion contre la création de l'Etat palestinien) n'est pas à l'ordre du jour. Une décision en ce sens serait dangereuse». En fait, Sharon, pour obtenir la «neutralité» de Washington, lors de l'agression contre la Cisjordanie, a dû accepter la «vision» américaine d'un Etat palestinien, tel que l'avait proposé le président Bush. Aussi, l'opposition de Sharon à un vote sur la création de l'Etat palestinien n'était-elle que tactique, le chef du gouvernement israélien jugeant le moment peu propice pour abattre ses cartes.
En le prenant de vitesse sur ses propres terres, son aile droite ne fait que confirmer son opposition viscérale à la fondation de l'Etat de Palestine. En vérité, en s'opposant à la création de l'Etat palestinien, qui signifierait la fin du conflit, le Likoud, - et quelque part le Parti travailliste partie prenante dans les dérives actuelles du pouvoir israélien - atteste en réalité son opposition à la paix.
Par deux fois ces dernières semaines, les Arabes ont dit oui à la paix, et pour toute réponse, les Israéliens leurs opposent le non! Le 28 mars, le sommet arabe de Beyrouth propose publiquement à Israël la paix et la normalisation, la réponse de Sharon, le 29 mars, a été l'invasion de la Cisjordanie et l'agression contre les Palestiniens avec en sus un crime de guerre dans le camp de réfugiés de Jénine. Samedi, un minisommet regroupant les dirigeants égyptien, saoudien et syrien dit sa détermination à travailler pour l'instauration d'une paix sincère au Proche-Orient.
La réponse, hier, du parti au pouvoir, le Likoud du chef du gouvernement israélien, Ariel Sharon, a été le vote d'une motion contre la création de l'Etat palestinien. Par deux fois, les Arabes tendent le rameau d'olivier dédaigneusement rejeté par les Israéliens.
La communauté internationale est aujourd'hui témoin que s'il y a un obstacle à la paix c'est bien celui créé par le refus et l'irrédentisme israéliens. Jusqu'à hier, en fin d'après midi, les Américains n'avaient pas réagi au vote du Likoud Un responsable américain, ayant requis l'anonymat, rappelle cependant la position exprimée récemment par le président Bush. Celui-ci, dans une déclaration le mois dernier à la télévision américaine, avait affirmé que «les Etats-Unis se sont résolument engagés dans la recherche d'une paix juste au Proche-Orient. Ce règlement, doit conduire à deux Etats, Israël et la Palestine, coexistant côte à côte dans la paix et la sécurité».
Réagissant pour l'Union européenne, Josep Piqué, ministre espagnol des Affaires étrangères, (l'Espagne assure la présidence tournante de l'UE), a affirmé, pour sa part, que «seule la création d'un Etat palestinien est susceptible d'apporter la paix et la stabilité dans la région du Proche-Orient» ajoutant: «C'est dommage, car nous savons tous que la seule solution du conflit c'est la création d'un Etat palestinien viable du point de vue économique et territorial»
Le président palestinien Yasser Arafat a estimé, quant à lui, que (le vote du Likoud) «C'est la destruction des accords d'Oslo, et particulièrement l'accord de Wye River, qui a été conclu à la fois par Netanyahou et Sharon» (cf: respectivement Premier ministre et chef de la diplomatie à l'époque de la signature de l'accord en octobre 1998).


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