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Le wait and see
RUSSIE-UNION EUROPEENNE
Publié dans L'Expression le 04 - 09 - 2008

Les sanctions européennes sont insignifiantes et inefficaces pour la Russie qui a les moyens de sa politique.
Les dirigeants de l´UE ont décidé de suspendre les négociations sur un accord de partenariat et de coopération plus vaste avec Moscou, reportant ainsi d´éventuelles mesures complémentaires. Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré que le comportement russe de ces dernières semaines - sa réponse "disproportionnée" ainsi que la reconnaissance des deux entités qui ont déclaré leur indépendance - avait suscité une profonde inquiétude en Europe et au-delà. Seul le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, a pris un ton conciliant, défendant la réaction de Moscou. Il a avoué qu´il se demandait ce qu´aurait pu être une réaction proportionnée face au massacre de 80 soldats russes de maintien de la paix.(1)
On demande à la Russie de se retirer.Se retirer d´où? Une copie du plan de paix négocié par le président Sarkozy, confirme l´absence de référence à l´intégrité territoriale du pays. On peut y lire: 1.Ne pas recourir à la force. 2.Cesser les hostilités de façon définitive. 3.Donner libre accès à l´aide humanitaire. 4.Les forces militaires géorgiennes devront se retirer dans leurs lieux habituels de cantonnement. Les forces militaires russes devront se retirer sur les lignes antérieures au déclenchement des hostilités. 5.Dans l´attente d´un mécanisme international, les forces de paix russes mettront en oeuvre des mesures additionnelles de sécurité. 6.Ouverture de discussions internationales sur les modalités de sécurité et de stabilité en Abkhazie et en Ossétie du Sud. L´ambassadeur russe auprès de l´UE, Vladimir Tchijov, a déclaré à EurActiv: " Ce plan ne mentionne pas l´intégrité territoriale. Mais ce n´est pas une erreur, ce n´est pas une omission. Je dirais que c´était délibéré. " Le grand gagnant est, de fait, la Russie puisque l´intégrité territoriale, de la Géorgie n´y figure pas ce qui ouvre la voie aux indépendances des deux provinces. On comprend pourquoi les anciens pays de l´Est et la Géorgie n´ont pas été d´accord avec ces négociations. Le président russe, Dimitri Medvedev, a annoncé, mardi 26 août, que la Russie reconnaissait l´indépendance des deux Républiques séparatistes de Géorgie, l´Abkhazie et l´Ossétie du Sud. Le président Medevedev a, lui aussi, essayé de chercher des alliés. Ainsi, le Sommet de l´Organisation de coopération de Shanghaï (Groupe de Shanghaï), réunissant les présidents des six pays membres (Russie, Kazakhstan, Chine, Kirghizistan, Tadjikistan et Ouzbékistan), de quatre pays observateurs (Iran, Inde, Mongolie, Pakistan) s´est ouvert jeudi dernier à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan. Ceux-ci ont finalement soutenu "le plan de paix en six points de Sarkozy-Medvedev et le rôle actif de la Russie dans le maintien de la paix et de la coopération dans la région", informe le quotidien russe Izvestia.
Les raisons de la guerre
Pour Bernard Guetta de Libération: "Mikhaïl Saakachvili n´est pas le seul coupable. Ses responsabilités sont immenses. Il a créé une crise internationale de première ampleur et mené son peuple à une défaite assurée. Ces trois jours de guerre, ces destructions, ces morts inutiles sont aussi le fruit de l´incohérence de l´Europe et des Etats-Unis face à la Russie, de leur constante volonté de la contrer sans en avoir les moyens ni, surtout, de vraies raisons de le faire. L´Amérique craint que son ancien adversaire de la guerre froide ne redevienne un rival, fort de son immensité, de son pétrole, de son réarmement et, donc, de sa capacité à peser sur les affaires du monde. Malgré leur entrée dans l´Union européenne, les Etats baltes et les anciens satellites soviétiques vivent, eux, dans l´angoisse d´un retour de l´impérialisme russe L´Allemagne et la France ont freiné le mouvement au printemps, au Sommet de l´Otan, mais ce projet reste sur la table et c´est dans ce contexte que Mikhaïl Saakachvili a cru pouvoir forcer le destin. Il voyait déjà les Occidentaux voler à son secours, ils l´ont laissé seul face aux Russes. Les Américains n´ont pas bougé.(2) La première consisterait à voir dans la foudroyante efficacité avec laquelle la Russie a mis la Géorgie à genoux la preuve qu´il faut bel et bien encercler le plus grand pays du monde en élargissant l´Otan au plus vite. C´est le sentiment dominant en Europe centrale. La Russie savait que si elle se retirait d´Ossétie du Sud sans réagir, elle ouvrirait immédiatement les portes de l´Otan à ses voisins ukrainien et géorgien, ce dont elle ne veut pas plus que les Etats-Unis ne voudraient d´une adhésion du Mexique et du Canada à un pacte militaire dominé par Moscou. Ensuite, si cette crise a prouvé une chose, c´est que la politique russe de l´Alliance atlantique n´est ni tenable ni justifiée. Elle n´est pas tenable car les Occidentaux - on vient de le voir - ont trop besoin de la Russie pour se l´aliéner, beaucoup moins en raison de son pétrole que des défis géopolitiques posés par le monde arabo-musulman et, bientôt, la Chine. En ce début de siècle, l´Occident a besoin du soutien russe, d´un front commun sur la scène internationale qui ne sera pas facile à articuler mais auquel la Russie aspire car ses élites se sentent européennes et qu´elle est au contact direct des troubles de l´Islam et de l´affirmation chinoise".(2)
Cette analyse paraît pertinente.On remarquera au passage que monsieur Guetta nous mène droit au choc des civilisations. Il faut s´allier aux Russes qui sont blancs et chrétiens, il faut contenir les Chinois (ce qui est une utopie), mais surtout faire la guerre aux Arabes et naturellement à l´Islam. Vladimir Poutine, quant à lui, accuse nommément les Etats-Unis:" Certaines forces aux Etats-Unis auraient pu initier le conflit en Géorgie afin d´avantager l´un des candidats à la présidence des Etats-Unis. " Cette opinion a été exprimée par Vladimir Poutine lors de son dernier entretien avec CNN. D´éminents politiciens russes pensent que le conflit a été orchestré par les Etats-Unis, car le minuscule Etat de Géorgie n´aurait jamais envahi l´Ossétie du Sud sans leur aval. Cette version dit aussi que la guerre en Ossétie du Sud a été manigancée par le vice-président Dick Cheney pour ne pas laisser Barack Obama prendre la Maison-Blanche suite aux élections en novembre. Tout cela a été fait pour que leur préféré, John McCain, gagne les élections du 5 novembre. Le complexe de la défense des Etats-Unis a besoin de son propre type à la Maison-Blanche: John McCain.(3)
Le Premier ministre russe a fait remarquer qu´il pouvait entendre les médias et les hommes politiques occidentaux jacasser à tire-larigot à propos d´une menace venant de Russie. "Vous et moi sommes assis là et parlons dans la ville de Sotchi. Venant de plusieurs centaines de kilomètres d´ici, sont arrivés en mer Noire des navires de guerre états-uniens avec des missiles à bord. La portée de leurs missiles est précisément de plusieurs centaines de kilomètres. Ce ne sont pas nos navires de guerre s´approchant de nos côtes. Ce sont vos navires de guerre qui s´avancent vers nos rivages", a déclaré Poutine au journaliste de CNN.(3)
En fait, les dirigeants russes se croient en position de force vis-à-vis des pays du Vieux Continent. Moscou ne prête guère d´attention aux investisseurs étrangers et se moque des menaces brandies sur un gel de l´ouverture des négociations d´un partenariat stratégique euro-russe, qui prévoit la conclusion d´un accord de libre-échange. "L´ouverture de ces pourparlers, nous l´avons déjà attendue patiemment, durant dix-huit mois", ironise l´ambassadeur russe auprès de l´UE, Vladimir Tchijov, rappelant que la Pologne avait mis son veto à de telles discussions. Le gel également probable des négociations d´adhésion à l´Organisation mondiale du commerce (où la Russie est la seule grande économie mondiale absente), indiffère tout autant Moscou. "Ils s´en fichent", confirme un haut fonctionnaire bruxellois, à la différence des industriels européens qui, eux, réclament un arrimage de la Russie à l´OMC, leur garantissant ouverture et transparence de ses marchés.(4)
L´imposition de sanctions "serait contre-productive pour l´Europe", ajoute Fraser Cameron directeur du Centre de réflexion UE-Russie. Au contraire, la Russie, qui fournit un quart de la demande énergétique européenne, estime pouvoir mener l´économie du Vieux Continent par le bout du nez. Signe des temps, c´est Moscou qui, en avril, a unilatéralement ralenti ses négociations avec l´OMC, en décidant d´augmenter jusqu´à 80% les droits de douane frappant les exportations de bois russe, renchérissant ainsi les coûts de production des grands papetiers finlandais. "Les Russes savent qu´ils pourront toujours exporter leur bois à prix élevé vers la Chine", explique un négociateur européen.
Le joker: l´arme du pétrole contre l´UE
Il n´empêche: les déclarations sibyllines du Premier ministre, Vladimir Poutine, qui a déclaré dimanche que Moscou n´avait "pas l´intention de limiter" ses exportations de pétrole et de gaz vers l´Europe, mais de les "diversifier", ne manqueront sans doute pas d´inquiéter à l´Ouest. "Nous allons strictement respecter nos obligations contractuelles ", a déclaré Vladimir Poutine, le dimanche 31 août. " Mais nous allons élargir et diversifier nos possibilités d´exportation de ces produits si nécessaires à l´économie mondiale. " Le même jour, il aurait également appelé à achever au plus vite les travaux du nouveau gazoduc qui transportera le gaz sibérien vers les marchés asiatiques. Dimanche 31 août, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a déclaré au quotidien The Guardian qu´aucune nation ne peut être autorisée à exercer sa mainmise énergétique sur l´Europe. Il invite dès lors l´Europe à diversifier ses fournisseurs en pétrole. Selon la Commission, l´UE dépend de la Russie pour 30% de son apprivoisement en pétrole et 50% de son approvisionnement en gaz. " Face à Moscou, jouons plutôt la carte économique " C´est en gros ce que proposent les médias occidentaux. Dans la crise géorgienne, l´Occident a tort de s´engager dans un bras de fer diplomatique avec la Russie. C´est en la traitant comme une concurrente commerciale qu´il pourra le mieux se faire entendre, argumente Adrian Hamilton dans The Independent du 28 août 2008 Pour l´éditorialiste du Monde l´Impérialisme russe a un coût, Ce que la diplomatie occidentale est incapable d´obtenir - le respect par la Russie de l´intégrité territoriale de ses voisins, comme la Géorgie -, l´économie peut-elle le faire? Elle peut y contribuer. Les réactions négatives des marchés financiers internationaux à la suite du mouvement des troupes russes en Ossétie du Sud, le 7 août, ont rendu les milieux d´affaires russes inquiets quant aux conséquences de cette guerre sur la santé économique et financière du pays. Autrement dit, ils ont compris que l´impérialisme avait un coût. La crise actuelle opposant Moscou et Tbilissi semble toutefois remettre en question ce projet. La dépendance de l´UE aux importations de gaz russe est actuellement de 40% et devrait augmenter considérablement au cours des prochaines décennies, à moins d´une diversification des sources d´approvisionnement et/ou en insistant davantage sur les sources renouvelables d´énergie produites au niveau local. L´UE, qui dépend aussi en grande partie du gaz russe, a déjà dû faire les frais de " la politique du pipeline " de Moscou lorsque le pays a coupé l´approvisionnement en gaz vers l´Ukraine en 2006 et en 2008. En 2006, la Russie avait également décidé de fermer les vannes de gaz vers la Biélorussie. Ces évènements avaient laissé plusieurs pays européens sans gaz. Les Etats-Unis ont longtemps appuyé la construction d´oléoducs et de gazoducs depuis le bassin capsien afin de contourner la Russie en passant notamment par la Géorgie.(5)
La dépendance de l´Europe de l´Ouest est surtout gazière. Le projet-phare de gazoduc européen Nabucco, qui a pour objectif d´alimenter l´Europe en gaz autre que russe, passe notamment par le territoire géorgien. Le BTC part de la côte Caspienne de l´Azerbaïdjan pour traverser la Géorgie et relier la côte méditerranéenne de la Turquie, où le pétrole est alors embarqué sur des navires. Nabucco, pour sa part, apporterait du gaz du Moyen-Orient et d´Asie en Europe en transitant par la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et l´Autriche. Le projet est important d´un point de vue géopolitique car il contournera la Russie, mais ce projet, qui doit être achevé en 2013, a été confronté à des problèmes financiers et à un manque de volonté politique de la part de certains Etats membres. Dans un article du Washington Post à propos du projet Nabucco, Ed Chow, du Centre d´études stratégiques et internationales, a déclaré que la Russie a jeté le doute dans l´esprit des bailleurs de fonds et des investisseurs occidentaux quant à la sécurité d´un tel gazoduc, qui pourrait être soumis à des attaques ou alors au contrôle du Kremlin. Il a ajouté que ce gazoduc a toujours semblé être un rêve de diplomates plutôt qu´un projet économique viable. L´agence de presse Forbes indique également que Gazprom, le monopole d´Etat russe sur le gaz naturel, a proposé d´acheter l´ensemble des exportations de gaz de l´Azerbaïdjan alors même que les troupes russes se trouvent encore en Géorgie. La Russie attache de l´importance au projet South Stream, estimé à quelque 10 milliards d´euros, dans la mesure où il contourne l´Ukraine et rendrait probablement le projet Nabucco superflu.
"Il ne faut pas se tromper de stratégie, avertit Jean Michel Bezat, et ne voir la Russie que comme une menace pour la sécurité énergétique, nuancent certains experts, jugeant la diplomatie européenne trop "agressive". L´essentiel du gaz qui fournira l´Europe dans les trente prochaines années viendra de Russie et d´Iran, ces deux pays disposant de 42% des réserves mondiales, rappellent-ils. Nabucco ne sera économiquement viable qu´avec du gaz russe et/ou iranien".(6)
Lors d´un entretien du 31 août avec la télévision russe depuis la station balnéaire de Sochi sur la mer Noire, M.Medvedev a indiqué que son gouvernement adhérerait à cinq principes. Selon lui, la Russie respecterait le droit international, rejetterait ce que le président a appelé la domination américaine dans un monde "unipolaire", chercherait à entretenir des relations amicales avec les autres nations, défendrait les citoyens russes et les intérêts des entreprises à l´étranger et revendiquerait une sphère d´influence dans le monde. L´interview de Dimitry Medvedev à la chaine France 24 le 2 septembre nous paraît très pondérée. Il appelle ainsi au dialogue sans faire de chantage sur l´énergie. De plus, il pense que dans un monde multipolaire les rapports doivent être équilibrés. Il faut repenser les nouvelles relations internationales, s´agissant du G8, il pense que le G8 ne peut pas fonctionner sans la Russie encore moins sans la Chine et l´Inde.
En conclusion, les sanctions européennes sont insignifiantes et inefficaces pour la Russie qui a les moyens de sa politique. Ce n´est plus le cadavre laissé par Eltsine, elle relève la tête. Avec un baril à plus de 100 dollars, elle se reconstruit valablement dans tous les domaines. Les Européens devraient se souvenir de la puissance scientifique et technologique de l´ex-URSS. Le déplacement de Sarkozy et Solana en Russie n´apportera rien de nouveau. La Russie ne se déjugera pas, les sanctions n´iront pas plus loin.
(*) Ecole nationale polytechnique
1.Euractiv: Sommet européen: l´UE suspend les négociations avec la Russie 2 septembre 2008.
2.Bernard Guetta. Russie-Georgie: la vraie raison de cette guerre. Libération 14 août 2008
3.Poutine sur CNN: Pravda, 29 août 2008.
4.Pierre Avril Russie: L´UE impuissante en matière commerciale le figaro.fr, 01/09/2008
5.Projet Nabucco: utopique après la crise géorgienne? Euractiv: lundi 25 août 2008
6.J M.Bezat Moscou veut garder le contrôle du pétrole et du gaz Le Monde 26.08. 2008


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