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Le prix de la paix sociale
EMEUTES SPORADIQUES À TRAVERS LE PAYS
Publié dans L'Expression le 15 - 09 - 2008

Les coupures d'électricité, le manque d'eau, le chômage, le logement, la misère...fournissent un alibi pour une contestation sociale.
L'Algérie est dans l'oeil du cyclone. La tension sociale monte d'un cran. Il suffit d'un rien pour que le phénomène de la violence resurgisse. Tout peut déboucher sur une émeute ravageuse et dévastatrice.
Les coupures récurrentes d'électricité, le manque d'eau, la bureaucratie, le chômage, la distribution de logements, la misère sociale...et maintenant on découvre un nouveau phénomène qu'on croyait d'ailleurs appartenir à une ère révolue: les luttes tribales. Après Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, où le volcan n'est pas complètement éteint, on apprend, non sans stupéfaction, l'apparition d'une guerre sans merci entre deux tribus dans la wilaya de Sidi Bel Abbès. Quels que soient les mobiles ayant poussé les populations à la confrontation, la racine du mal est la même: le malaise social. L'Algérie est en effet assise sur un volcan. Le pays couve un oeuf redoutable, voire pernicieux. Une simple étincelle peut provoquer des dégâts considérables. Pour éviter d'en arriver là, le gouvernement se «démène» en débloquant des budgets et en ayant recours au tiroir-caisse.
Les enveloppes financières dégagées par l'Etat ne servent, du moins jusque-là, qu'à calmer les esprits. Mais ce calme tant voulu s'avère d'une précarité déconcertante. On met sur la table un budget de 3 milliards de dinars pour le couffin du Ramadhan, par-ci; on augmente la prime scolaire de 2000 DA à 3000 DA par-là.
A prendre en compte le nombre de mesures, au caractère à tout le moins populiste, prises par le gouvernement, on relève que les autorités veulent, vaille que vaille, acheter la paix sociale, aussi précaire soit-elle. Souvent, cela est fait au détriment de l'économie nationale, dont la santé s'avère déjà des plus fragiles. Ainsi, au lieu de prendre des mesures sérieuses, saines de toute bureaucratie ou mauvaise foi, visant à booster le secteur de l'agriculture, de l'industrie et d'une manière générale producteurs d'emplois, le gouvernement a recours à son budget pour satisfaire la demande des Algériens. Il faut savoir, en ce sens, que l'Algérie ne cultive que 57% de ses terres agricoles. Plus de trois millions d'hectares de ces terres sont laissées annuellement en jachère. Tout le drame du pays est là.
Le drame est d'autant plus grave lorsqu'on découvre que le gouvernement ne retient pas les enseignements des expériences passées. Les observateurs estiment que si l'Algérie prend sérieusement à bras-le-corps son agriculture, le taux de ses importations diminuera de près d'un quart. Il convient de rappeler que l'année dernière, le pays a importé pour cinq (5) milliards de dollars. Notons, dans ce sens, qu'en 2007, les importations de l'Algérie ont atteint la barre de 27,44 milliards de dollars, contre 21,45 Mds de dollars en 2006, soit une hausse nette de 27,88%. L'enveloppe budgétaire est susceptible d'augmenter davantage si d'ici là, aucune mesure n'est prise. L'éventualité se précise de plus en plus, au regard de la cherté des produits alimentaires sur les marchés internationaux. Et avec les prix du pétrole, qui ont chuté sous les 100 dollars, et les mégaprojets entamés par l'Algérie, on se demande comment le gouvernement va concilier la mise en oeuvre des grands projets tout en se remettant à des mesures populistes qui précarisent d'autant les avoirs de l'Etat. D'aucuns estiment que si cette politique persiste l'Algérie risque de retourner à la case départ. Une crise plus grave que celle vécue après le choc pétrolier de 1986 n'est dès lors pas à écarter. La sonnette d'alarme est tirée, d'autant que l'économie algérienne n'est fondée sur aucune base économique solide. Le temps de retrousser les manches n'est-il pas venu? Certes, mais cela ne peut se faire sans une réelle volonté politique des pouvoirs publics. C'est ce qui manque le plus.


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