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L'art au service de l'aménagement urbain
MOHAMED SEGHIR FARÈS ARTISTE PLASTICIEN
Publié dans L'Expression le 23 - 11 - 2008

Son art a connu une évolution remarquée, gagnant en maîtrise et surtout affirmant sa ligne artistique et son style.
Le design est un domaine en plein développement, à la croisée de l'art, de la technologie, de l'économie et des relations humaines, car il concerne l'ensemble de nos modes de vie. Une fonction distinguée, reconnue à l'échelle mondiale pour son caractère, synonyme de qualité et d'originalité. Cet art a toujours fasciné. Il est étroitement lié à la pertinence d'un aménagement urbain qui allie esthétisme et esprit pratique. Il est ainsi porté par le souffle et le secret de la modernité. Or, cette dernière a atteint des sommets au fur et à mesure de son essor traduit par un foisonnement créatif sans pareil.
Des écoles sont apparues, elles rivalisent entre elles en perfectionnement et en audace. Des styles sont nés avec leurs éternelles variations et combinaisons. Des artistes se sont distingué, initiant une longue chaîne de cohabitation artistique, mais, plus que cela, le message a rayonné sur l'environnement, sortant des oeuvres pour se servir. De nombreux artistes algériens exercent leur talent à travers le monde en général, et au niveau local en particulier et ce, quand l'opportunité est de mise. Et c'est l'un des objectifs de ces artistes d'art moderne et contemporain qui consiste à faire connaître ou mieux connaître, leur savoir-faire au public algérien en particulier en lui offrant un espace en mesure de rendre compte de manière importante de leur démarche artistique. Mohamed Seghir Farès est de ceux-là, il a étudié à l'Ecole des Beaux-arts. Aujourd'hui, il est très sollicité et sa renommée commence à s'établir solidement. Un essor particulier dans l'art contemporain. Son art a connu une évolution remarquée, gagnant en maîtrise et surtout affirmant de plus en plus sa ligne artistique et son style. C'est dans cet esprit que Mohamed Seghir Farès et son associé Mourad Bouzar étalent leurs savoir-faire dans les travaux qui leur ont été confiés par les pouvoirs publics à l'instar de la réalisation et la restauration de statues au niveau du Jardin d'essais d'El Hamma, le réaménagement du nouveau rond-point de la place des Martyrs de la commune de Hydra, qui a été récemment inaugurée à l'occasion de la célébration du 1er-Novembre.
Ce chef-d'oeuvre avec une conception qui signifie, selon notre interlocuteur, «le voyage dans le temps et le témoignage de l'histoire, pour représenter la révolution algérienne à travers l'emblème national, le fusil et le soleil». Ajoutant qu'«il s'agit de rendre hommage aux différentes régions de notre pays à travers des clins d'oeil, tels que la poterie kabyle et le chameau du grand Sud». Ces actions doivent permettre de renouer les fils de la création algérienne qui, comme toutes les autres, aspire à son épanouissement. «Aujourd'hui plus que jamais, l'art se nourrit de la proximité à ses sources et références», a fait remarquer notre interlocuteur.
A la question de savoir ce que pense l'artiste de l'organisation actuelle sur le territoire national, il estime que ce sont des reproductions timides. «Hélas, le bricolage occupe une place de choix, mais normalement, ces professionnels en design sont à la disposition des artisans et vous invitent à transformer l'espace en créant des aménagements fonctionnels et esthétiques, en élaborant des plans techniques assistés, la direction de chantiers et la coordination entre les différents métiers impliqués dans un projet.» «Si cette indépendance ou indifférence est pour une part vaine, c'est que les individus tombent conjointement sous une commune dépendance à l'égard du mouvement de leurs propres produits devenus autonomes, en face d'eux, sous forme de marchandises, d'argent et de capital, donc à l'égard d'un système de rapports sociaux sur le devenir général duquel ils n'exercent plus aucun contrôle et dont dépend pourtant leur reproduction», a t-il ajouté. Mohamed Seghir Farès, ne prétend pas avoir atteint l'euphorie.
«Cet art contemporain vient avec beaucoup de factice», concède-t-il. «Mais peu importe la contrainte, il faut que tu fasses avec», a-t-il conclu. Prochainement, il y aura beaucoup de choses qui en résulteront. Et notre artiste nous promet beaucoup de surprises!


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