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La polémique enfle
ABOLITION DE LA PEINE DE MORT EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 18 - 12 - 2008

Entre les juristes qui se prononcent pour la suppression de cette condamnation et les oulémas qui sont contre, le fossé s'avère trop large.
L'abolition de la peine de mort en Algérie ne fait pas l'unanimité. Entre les juristes qui se prononcent pour la suppression de cette condamnation et les oulémas qui sont contre, le fossé s'avère large, trop large. Les premiers relents d'une polémique opposant les deux parties, commencent d'ores et déjà à paraître au grand jour. La controverse s'annonce féroce.
Aux déclarations des juristes Farouk Ksentini, Miloud Brahimi, Mustapha Bouchachi et Ali Yahia Abdenour qui accordent leurs violons pour défendre la cause des condamnés à mort, s'oppose la déclaration de Abderrahmane Chibane, président de l'Association des oulémas musulmans. Entre les deux «camps», ce n'est apparemment pas la lune de miel.
«Nous continuerons à demander l'abolition de la peine de mort qui est, à mon avis, désuète, et gagnerait à être remplacée par d'autres peines de substitution», estime Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh). Pour le bâtonnier Miloud Brahimi, «l'Algérie doit aller vers l'abolition de la peine capitale, si elle veut être dans son temps et se hisser parmi les pays avancés dans le respect des droits de l'homme».
Le même avis est partagé par Ali Yahia Abdenour et Mustapha Bouchachi, de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh). «Les peines capitales n'ont jamais atténué le crime», estime Me Bouchachi. Les juristes précités condamnent, ainsi, unanimement la peine capitale dont l'application effective a cessé depuis 1993, sans pour autant qu'elle soit officiellement annulée.
Cependant, la position des hommes de loi est loin d'être partagée par le président de l'Association des oulémas musulmans algériens, Abderrahmane Chibane. Ce dernier s'insurge contre toute intention d'abolir la peine de mort. Il considère que ces déclarations vont à l'encontre des valeurs du peuple algérien musulman.
Le professeur Chibane milite pour l'application rigoureuse des dispositions pénales islamiques. Il citera, à cet effet, le verset 178 de la sourate Al Baqara: «Ô croyants! On vous a prescrit le talion au sujet des tués: homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allègement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux.» Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le président de l'Association des oulémas musulmans algériens ne manque pas de mettre en avant tous les arguments dont il dispose pour défendre sa position.
Outre la batterie de versets du Saint Coran, cheikh Chibane estime que l'institution de la peine de mort est le moyen le plus efficace pour lutter contre la criminalité. De plus, «elle évite aux gens de commettre des meurtres. Un crime, pour lequel la simple peine d'emprisonnement ne risque d'avoir aucun effet sur les sanguinaires». Revenant aux déclarations de Me Ksentini, Abderrahmane Chibane indique que «connaissant la valeur de l'homme, la justesse de ses positions et sa fine connaissance du droit, Maître Ksentini n'émettrait pas de pareilles déclarations qui peuvent être prêtées à des ignorants et à des incroyants».
La dernière exécution en Algérie a eu lieu en 1993. A l'époque, sept terroristes avaient été exécutés pour l'attaque menée contre l'aéroport d'Alger. La loi algérienne, précise-t-on, prévoit la peine de mort pour toute une série de délits, dont la trahison et l'espionnage, le sabotage des services publics ou de l'économie, la tentative de renversement du régime ou les actes d'instigation, la destruction du territoire, les massacres, l'appartenance à des bandes armées ou à des mouvements insurrectionnels, la falsification, l'homicide...
En 1992, la peine capitale a été étendue aux actes terroristes. La peine de mort est maintenue dans le Code pénal algérien en dépit des multiples requêtes formulées par, notamment, l'Union européenne.
D'ailleurs, c'est une condition sine qua non, exigée par l'UE à l'Algérie, pour extrader les Algériens détenus dans les prisons européennes. Faut-il abolir la peine de mort? C'est un grand point d'interrogation autour duquel gravite un débat, pour ne point dire une polémique, duquel pourrait bien surgir le consensus sur un acte qui reste grave, celui de la peine capitale en Algérie.


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