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Images du monde et de soi
CLÔTURE DU FESTIVAL DU COURT METRAGE DE TAGHIT
Publié dans L'Expression le 21 - 12 - 2008

Une manifestation à perpétuer et à développer pour amorcer son virage sur le plan international.
Le Festival international du film du court métrage a pris fin vendredi après une semaine intense où des films de tous horizons concouraient pour le Taghit d'Or. La matinée a vu la projection du film de Youssef Chahine, El Kahira menouara biahliha, en hommage à ce grand monument du cinéma égyptien. Consacré à la compétition officielle, l'après-midi a vu la projection de 5 courts métrages. Le premier, un algérien, intitulé Ils se sont tus (18 minutes) du réalisateur Khaled Benaïssa qui en est à sa quatrième réalisation. Un animateur de radio, alias Hichem Mesbah rentre au petit matin, comme à l'accoutumée, pour dormir au moment où la rue se réveille, rendant le sommeil de notre protagoniste difficile. Car toutes les nuisances sonores vont cautionner le rêve de ce dernier, le sommeil sera le refuge de ce délire social que vivait ou continue à vivre chacun de nous pendant la tragédie nationale.
Khaled Benaïssa emploie le burlesque pour dénoncer une dure réalité. La vie des gens ressemble à un capharnaüm à ciel ouvert, un cirque grotesque et surréaliste. En face de lui, vit un vieux nostalgique. La fin du film se veut tout aussi mouvementée par un effet de caméra constamment saccadé pour traduire cet état d'urgence de l'alerte à la bombe. L'animateur de radio refuse de voir, d'entendre et même de parler. Ainsi est décrite la situation des Algériens en cette période où tout le monde se terrait chez lui ou courait dans tous les sens pour éviter de mourir. Ce film, qui a nécessité une armada de techniciens et autant de figurants, nous laisse pourtant perplexes. L'image du nationalisme surdémesuré, mise en évidence par ces drapeaux algériens placés çà et là dans le décor, efface les bonnes intentions du réalisateur qui tenait là un sujet fort, porté par une mise en scène tout aussi intéressante du point de vue de la recherche technique. Un film qui créa la surprise est Bint Meryem de l'Emirati Saeed Salmeen. Avec chaque goutte d'eau, une histoire voit le jour, racontée par la fille de Miriam, une fille qui décide de partir après le décès de son mari sexagénaire. Elle rencontre des visages silencieux et tristes, et elle découvre qu'à l'intérieur de chaque coeur, chaque maison et chaque quartier, il existe une fille qui ressemble à Bint Miriam. Poétique et symbolique, ce court métrage est un témoignage discret, mais authentique sur la condition de ces femmes mariées avant leur puberté et épousées de force. L'eau est ici symbole de pureté et le végétal, ces filles que l'on plante dans le silence de ces mentalités archaïques. Emouvant. Violina de l'Egyptienne Suzane Abbas raconte la véritable histoire d'amour entre le grand musicien décédé, le compositeur de Layali El Hilmiya et une voisine à lui, dont l'image ne le quitte pas. L'amour du kamane est transfiguré dans cet amour entre ce chrétien et cette musulmane. Un film qui met ainsi l'accent sur l'entente qui régna entre chrétiens et musulmans. Bien que véridique, l'histoire de ce film, réalisé par cette ancienne élève de Youssef Chahine, est dilué dans un trop-plein de romantisme sirupeux. Il était une voix de Francis Salomon raconte la révolte d'une «voix» portée par un black qui refuse d'endosser toujours ce boulot et rêve d'échanger des rôles contre emploi. Des rôles comme Othello, auxquels il aspire tout simplement, au-delà de toute distinction de race ou de peau. En disparaissant, le système c'est-à-dire la «Bac» décide de réagir pour le remettre dans le circuit, quitte à lui concéder cette faveur une fois. La voix se retrouve sur scène dans la peau de ce danseur de claquettes. Une image éculée. Elle la refuse finalement. Un sujet qui met sur le tapis la difficulté pour un acteur d'interpréter plusieurs rôles pour échapper à l'étiquette. Le soir, le ciel de Taghit abritait la projection du dernier-né de Lyès Salem, primé récemment au Festival de Dubaï, Mascarades. La soirée se termina aussi en beauté avec une kyrielle de courts métrages algériens dont la qualité n'avait rien à envier à ceux étrangers. Des films courts faits pour la plupart par des étudiants des Beaux-Arts, au regard neuf et audacieux. Le temps passe vite et le Festival prend fin par une belle visite touristique dans la région de Béni Abbès, avant la séance de clôture, hier soir, dans la joie et la liesse.


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