Questionnée sur sa candidature à l'élection présidentielle prochaine, après l'installation de la commission nationale chargée de la préparation et de l'organisation de cette élection, Louisa Hanoune préfère encore temporiser. «On a suffisamment de temps pour le faire et on le fera le moment venu», a-t-elle répondu. «Il faut savoir nager avant de plonger» dit l'adage. Sereine, Louisa Hanoune attend de voir pour mieux agir. Pour elle, la priorité du moment est le soutien aux Ghazaouis dans leur peine. Concernant la convocation des observateurs internationaux pour le scrutin d'avril prochain, la conférencière n'a pas caché sa surprise devant cette mesure. «On ne comprend pas pourquoi on leur a fait appel et aucune explication rationnelle ne peut justifier cette action sinon un chantage étranger», s'est-elle emportée. «Cette présence constitue une atteinte à la souveraineté nationale qu' on ne peut pas admettre», affirme-t-elle «On ne peut pas mettre notre sort entre les mains d'observateurs issus d'organisations qui ont chapeauté tous les scandales du monde comme la Ligue arabe dont certains pays membres n'ont jamais connu l'acte de vote», a-t-elle ajouté. L'autre argument avancé par Mme Hanoune est que ces observateurs, selon elle, en manque de neutralité, ne peuvent empêcher la fraude qui hante chaque scrutin en Algérie. «La fraude se fait au niveau des commissions administratives et ce n'est pas ces observateurs qui l'empêcheront. Ce sont les représentants de partis politiques qui doivent veiller à la transparence du scrutin et c'est pour ça qu'on continue de demander la révision de la loi électorale», a-t-elle conclu.