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La nawba sous toutes ses formes...
LA PLUME, LA VOIX ET LE PLECTRE
Publié dans L'Expression le 08 - 01 - 2009

Sonder la nouba ou la musique arabo-andalouse dans son école d'Alger, la san'â devait avoir son précepte «moderne», Beihdja Rehal.
Une fois n'est pas coutume, les éditions Barzakh viennent d'éditer un beau livre dédié...à la musique andalouse. Sonder ainsi la nouba ou la musique arabo-andalouse dans son école d'Alger, la san'â devait avoir son précepte «moderne». Et qui mieux que Beihdja Rehal pour illustrer ce côté résolument tourné vers l'avant, tout en veillant à être la digne héritière et garante de la tradition. Cette femme a choisi volontairement d'approfondir ses connaissances en chantant des textes particulièrement de poétesses andalouses dont, en tête, la fameuse Wallada Bint Al Moustakfi, maîtresse du grand Ibn Zeydoun, «femmes libres, raffinées, maîtresses de leur destin en leur temps qui composent une poésie d'une élégance et d'une évidence inouïes.
Beihdja Rahal, féminisme oblige, se revendiquerait volontiers de ces poétesses (à qui elle a consacré un enregistrement) mais aussi de M'allama Yamna ou cheikha Tetma, ses grandes devancières, ses modèles, femmes algériennes de tête, fortes figures qui balisèrent le chemin», écrit Sofiane Hadjadj dans le prologue de ce beau livre. Intitulé La plume, la voix et le plectre, cet ouvrage bilingue est axé sur la poésie et la musique andalouses, en collaboration avec Saâdane Benbabaâli qui décrit en préambule «la quête ininterrompue des musiciens, afin de retrouver ces mélodies célestes originelles», lorsque le musicien arabe saisit son luth...Et d'ajouter: «Même si pour accompagner son chant, le musicien a recours à son instrument, la musique arabe est impensable sans la voix du chanteur. Par sa voix, l'interprète transmet l'émotion qui l'étreint». Cette émotion, de la mélancolie «intellectuelle» comme la qualifie M.Hadjadj, est ainsi transmise savamment par Beihdja Rahal, à la voix étrangement cassée ou comme voilée d'un secret. Celui des temps anciens où l'on se plaisait à savourer ces quacidate de musique andalouse et apprécier son «ennui exquis».
Ce livre qui comprend aussi des poèmes andalous et des explications et commentaires sur la musique andalouse, est accompagné d'un CD de la chanteuse Rahal comprenant des Noubas en modes Mezmoum, Zidane, Ghrib, Dil, Maya et autres. Ainsi, ce livre nous plonge dans cet univers du Muwashah- né grâce aux peuples de l'Occident qu'on appelle Ahl al-Andalous -qui occupe aussi bien, une place au Maghreb qu'en Orient, affirme-t-on, une place particulière dans la musique arabe savante. Il est question ici de l'art de Tawashih, un genre poétique, né dans la péninsule ibérique vers la fin du Xe siècle, renforcé par la venue du fameux ziryâb. «Ce transfuge oriental, ancien affranchi d'origine kurde, marqua de son empreinte, de façon définitive, le système musical andalou.» Sans détacher la naissance de cette musique de son histoire sociale et politique, il est ainsi fait état de l'art du tawashih, lequel est «incontestablement la signature originale d'une civilisation qui est parvenue, à un moment de son histoire, à réaliser la synthèse heureuse des diverses sensibilités qui se cotaient alors: ibère, arabe et berbère».
Les Andalous ont, comme l'a écrit Saâdane Benbabâali, ajouté aux Sept Merveilles, les Palais de l'Alhambra de Grenade et ont inventé les nawbat musicales et le muwashah, la poésie à strophes.
Ce livre très intéressant est bourré de sources et de repères historiques, nous apprend-on. La plupart des poètes qui excellèrent dans cet art nouveau qu'est le muwashah appartenaient aux classes sociales modestes.
La popularité et l'authenticité du muwashah triompheront de toutes les réticences des censeurs bornés et des hommes de lettres timorés qui ne pensaient pas imaginer un autre cadre à l'expression poétique que celui, immuable, de l'antique qacida. Il est évoqué également dans cet ouvrage le système des nawbat, le programme d'une nawba algérienne, autrement la m'shâliya, la tushiya, le m'saddar, le b'tayhi, le darj, tushiyya-t al-insiraâfat, Insirâf et un khlâs et pour clore le tout et avant d'entamer la nawba suivante, on peut exécuter une tushiya-t Al-kamâl.
Ce livre fait référence aussi à l'anthologie de l'Institut national de musique algérien, à l'anthologie de Sid Ahmed Serri, et à l'analyse des poèmes chantés, dont les sujets de prédilection sont souvent l'homme, la femme et le cosmos, l'amour: entre délices et souffrances. La plume, la voix et le plectre se referme sur une série de poèmes, inscrits dans les deux langues, arabe et français.
Un très beau cadeau que celui-là à offrir en ces temps de Nouvel An...


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