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Discipline cherche entraîneurs
LE JUDO À BOUIRA
Publié dans L'Expression le 04 - 02 - 2009

Tout semble manquer pour faire du judo une discipline intéressante.
La discipline de judo à Bouira peine à avoir son lot de popularité. Contrairement à d'autres branches des arts martiaux et les sports collectifs, la discipline d'origine japonaise suscite moins d'intérêt chez les jeunes Bouiris. Les infrastructures existent, pour au moins permettre le lancement de ce sport. Et le tatami est plus que jamais déserté. Le nombre de sections activant à travers toute la wilaya n'est pas engageant. Il y a en tout 11 sections avec environ 400 athlètes. C'est vraiment peu pour une discipline qui a existé dans cette région depuis près de vingt ans. Trois daïras n'ont pas encore connu cette discipline, notamment Lakhdaria, Aïn Bessam et Sour El Ghozlane.
Pour aller jusqu'au fond du problème et dire pourquoi le judo trouve des difficultés à décoller, plusieurs réponses peuvent être utiles. Les responsables de la ligue de judo à Bouira, ou les membres des sections, parient un même langage quant aux anomalies qui bloquent le développement de leur sport favori. Tout semble manquer pour faire du judo une discipline intéressante.
Entraîneurs, moyens financiers, matériel, ainsi que des salles pouvant abriter les séances d'entraînement, voilà le manque pénalisant le judo à Bouira. «Il y a un manque d'entraîneurs qualifiés à. travers la wilaya», nous confie le premier responsable de la ligue de judo de Bouira. Actuellement, la ligue dispose uniquement de 5 entraîneurs ayant les conditions requises. Deux d'entre eux sont des techniciens supérieurs en judo et 3 du 1er degré. Ce qui ne fait pas l'affaire, quand il s'agit de vouloir développer la discipline. Car ce nombre n'est, en aucun cas suffisant. De ce fait, cette situation préoccupe davantage les responsables de la ligue, lesquels, en dépit de toutes les insuffisances constatées en matière d'encadrement, continuent à fournir de grands efforts. «Ce qui nous préoccupe maintenant c'est la formation des entraîneurs», a dit le président de la ligue. Quant au rôle de la direction de la jeunesse et des sports, notre interlocuteur dit avoir mis en place un plan de travail en ce qui concerne le volet de la formation. «La DJS a promis de nous aider pour former des entraîneurs», a-t-il ajouté. Autre difficulté qui constitue un véritable casse-tête pour les dirigeants de la ligue. Au niveau du chef-lieu de wilaya, une salle seulement existe pour toutes les disciplines. Ce qui rend les choses plus difficiles, quand il s'agit de la réservation.
«Pour programmer une compétition dans cette salle, ce n'est pas toujours facile. L'emploi du temps est trop chargé. Toutes les disciplines sportives, handball, basket-ball, utilisent la salle», souligne le président de la ligue. «Pour que nous puissions faire beaucoup de choses de cette discipline, il nous faut une salle propre à nous, où nous pouvons travailler à l'aise», ajoute-t-il. Cela constitue un problème, surtout, au moment des compétitions régionales et nationales, qui se déroulent à Bouira. Sur un autre volet, c'est au niveau des sections que les choses ne marchent pas. Les associations sportives activant au niveau des communes se concentrent beaucoup plus sur les sports collectifs comme le football. Les arts martiaux, dans ce cas, sont en souffrance. Quant à l'arbitrage dans la discipline de judo, c'est une autre paire de manches. La prise en charge de ce staff n'est toujours pas prise en compte. C'est pourquoi on n'arrive pas à avoir un nombre constant. Selon le président de la commission d'arbitrage de la wilaya, M.Malaoui Abdelmalek, qui est lui-même arbitre national, plusieurs arbitres ont abandonné faute de moyens.
Le judo qui a connu des jours de gloire il y a plus d'une décennie, ne fait pas bonne mine actuellement. Le président de la ligue semble très optimiste quant à l'avenir de cette discipline à Bouira. La ligue est en train de se reconstruire, et le grand travail qui devra se faire, sera de convaincre les jeunes de rejoindre le tatami. Voila un travail de titan qui attend les responsables de la ligue, ainsi que la direction de la jeunesse et des sports de Bouira.


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