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La nostalgie d'un romancier
HAMID GRINE, À LA BIBLIOTHÈQUE DU PALAIS DE LA CULTURE
Publié dans L'Expression le 14 - 02 - 2009

«C'est une dette vis-à-vis des habitants de cette ville que j'aime tant, avec qui je partage beaucoup de choses et c'est là où j'ai été formé», a confié le conférencier.
«C'est un ouvrage qui me tient tant à coeur, c'est un livre personnel, une partie de moi-même, que j'ai porté en moi durant des années comme une femme qui a porté son enfant», a expliqué, l'écrivain et journaliste Hamid Grine qui a animé, mercredi dernier, à la bibliothèque du Palais de la culture, une conférence sur son dernier roman Le café de Gide. Un ouvrage paru récemment chez Alpha Editions. Lors de la rencontre, tenue dans cette sympathique bibliothèque, devant la directrice du Palais de la culture, Mme Bouchentouf, les journalistes, les lecteurs et le grand public, Hamid Grine nous a relaté son parcours, avant de nous inviter à un voyage dans le temps, et ce, en ressuscitant son adolescence vécue dans sa ville natale, Biskra, la grande oasis. Une manière pour lui de se ressourcer. A cet effet, le conférencier déclare que «c'est une dette, vis-à-vis des habitants de cette ville que j'aime tant, avec qui je partage beaucoup de choses et par gratitude, c'est là où j'ai été formé». Hamid Grine s'est imposé dans les années 80 comme l'un des grands journalistes sportifs algériens, puis il devint rédacteur en chef de plusieurs publications. Ayant ce don d'écriture et l'amour pour la culture, en général, et la littérature, en particulier, il s'est mis à extérioriser le feu qui le dévore pour la plume, et ce, en éditant des ouvrages dans divers domaines, tels que: Chronique d'une élection pas comme les autres, La dernière prière, Comme des ombres furtives, Cueille la nuit avant le jour, La nuit du henné, Lakhdar Belloumi, un footballeur algérien, et un autre sur le club de football sétifien. «A mes débuts comme journaliste, j'ai préféré écrire dans la rubrique sportive parce qu'il n'y avait pas de censure», nous a confie notre interlocuteur. «Je suis sociologue de formation, j'étais branché plus en culturel et société», a-t-il ajouté. L'ouvrage Le café de Gide, est une lecture à la fois romanesque et critique de la ville de Biskra des années 60. Une ville où l'oisiveté était reine. «Biskra n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui», a-t-il dit.
Une situation hybride côtoie les égarements fantasmatiques d'une jeunesse qui ne sait où donner de la tête. «Ici, je présente le paradoxe qui existe entre André Gide qui ne peut pas vivre hors cette ville et qu'il trouve merveilleuse et le Biskri qui veut la quitter coûte que coûte», a expliqué l'écrivain. D'ailleurs, toute «la génération de mon âge a émigré aux USA ou ailleurs», nous a-t-il fait savoir.
En effet, et sur les traces du célèbre André Gide, l'auteur fait un retour sur une période de sa vie pleine de joies simples et d'ennui. L'histoire prend une autre tournure quand l'auteur fait entrer, dans son récit, un personnage de taille, André Gide, que la maîtresse de français présente comme une personnalité amoureuse de sa ville Biskra et qui en parle dans ses écrits. Et c'est le déclic: Azzouz, grâce au père de son meilleur ami va redécouvrir sa ville en recherchant les endroits fréquentés par Gide dont le fameux café portant son nom. Il redécouvrit des endroits qu'il connaissait déjà mais cette fois-ci comme de hauts lieux gidiens qui évoquent l'oeuvre de l'écrivain: le jardin Landon, le café de Seksaf dénommé Café de Gide, la palmeraie Ouardi...Chargé de tristesse, non pas de nostalgie de l'Algérie coloniale, mais de peine au regard de dégradation de tout ce qui faisait la beauté de sa ville natale. «L'ouvrage résume le laisser-aller de nos villes en général et, Biskra dont je parle en particulier, qui sont à l'abandon. C'est un appel, un SOS aux autorités concernées à sauvegarder ce patrimoine qui se perd et qui se détruit». Enchaînant que «les années d'antan étaient meilleures que celles d'aujourd'hui». «Je ne valorise pas la période coloniale, mais je parle des années 60 (après l'indépendance), une manière pour moi de protéger l'intérêt de cette Algérie que j'aime tant», a-t-il précisé. Durant le débat, Hamid Grine répondit sous le feu des questions aux nombreux journalistes, amateurs, lecteurs de ses romans, Le café de Gide en particulier. Chaque intervenant apportait sa lecture avec un autre regard et une sensibilité. D'ailleurs, une lecture nous a été offerte par le responsable de l'édition Alpha, M.Lazhari, en lisant un passage de cet ouvrage à travers lequel il traduit par une pensée, une sentence, c'est un canal amusant des orateurs assurés.


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