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Le pire est à craindre
VIOLENCE URBAINE À ORAN
Publié dans L'Expression le 18 - 06 - 2002

La capitale de l'Ouest est en passe de devenir une ville où règne l'insécurité.
La violence, oeuvre de bandes de délinquants, connaît des flambées à chaque fois qu'une «fournée» bénéficie de la grâce présidentielle.
Sans perspective, ces jeunes ne tardent pas à reprendre du service en versant dans la délinquance, aidés en cela par les bandes qui sévissent en ville.
Tout Oran a encore en mémoire le mois de Ramadan 2001, quand des délinquants avaient pris la ville en otage pour semer la terreur sur leur passage. Nombre d'Oranais prennent comme preuve le nombre de victimes d'agression admis aux urgences du CHUO. Pour le seul mois de Ramadan 2001, plus d'une centaine de citoyens avaient reçu des soins dans cette structure hospitalisée pour diverses agressions à main armée.
La semaine dernière, les urgences ont enregistré, en une seule journée, plus d'une dizaine d'agressions, occasionnant 2 décès parmi les victimes. Cette flambée de violence, s'explique, selon bon nombre d'Oranais, par l'élargissement de certains détenus dans le cadre de la dernière grâce présidentielle. Plusieurs bénéficiaires de cette mesure n'ont pas tardé à revenir en prison pour divers délits. C'est le cas, par exemple, de deux repris de justice notoirement connus à Arzew, qui avaient repris du service, une fois sortis de prison.
Ces derniers connus pour vol commis avec effraction se sont illustrés ces derniers jours par une dizaine de casses avant de tomber dans les filets de la police.
L'histoire de la bataille rangée entre deux gangs à Saint Pierre constitue une preuve de l'apparition d'une nouvelle forme de violence urbaine. Des repris de justice, pour la plupart bénéficiaires de la dernière grâce présidentielle, versés dans le trafic de drogue se sont livrés à une guerre sans merci ces derniers jours. Le gang de la rue de la Bastille pour venger un des siens blessé au cours d'une rixe par des dealers du quartier de Saint-Pierre avait juré de leur faire payer cet affront. Pour ce faire, il organise une véritable descente en battant le rappel de certains repris de justice des quartiers bas d'Oran, Sidi El-Houari, Ras El-Aïn afin de lui prêter main forte. On parle d'une somme de 300.000 DA versée par le gang de la Bastille à ces hommes de main. Les hostilités avaient fait plusieurs blessés et sans l'intervention de la police, les dégâts auraient pu être plus importants.
L'agression perpétrée il y a quelques jours par le videur d'un cabaret contre un chauffeur de taxi d'Oran relance le débat sur la mission de ces agents de sécurité censés veiller sur la sécurité des clients de ces établissements de spectacle. Plusieurs habitués de ces lieux vous diront qu'au moment où en Europe on forme des physionomistes pour tenir le rôle de videur, chez nous, les gérants de ce genre d'établissements n'hésitent pas à recruter dans la frange de la société. Les critères de recrutement sont pour la plupart de ces «patrons», un casier judiciaire bien rempli, une forte corpulence et un pied dans le milieu de la pègre. Question de CV, on ne fait pas mieux. Plusieurs clients sont pour la plupart du temps de mèche avec des bandes de voyous. Ils leur fournissent de précieux renseignements sur le portefeuille du client qu'ils surveillent durant la soirée en notant ses consommations, ses «tabrihates», sa compagnie. Une fois sorti, ce client devient une proie facile pour les voleurs qui lui subtilisent son argent, ses biens, sa voiture et vont parfois jusqu'à enlever sa compagne. Des voitures désossées à Chteibo proviennent généralement des agressions commises très tard le soir contre des clients de cabarets «pistés» soigneusement durant toute la soirée.
L'expansion de la ville, l'absence de perspectives d'avenir pour un grand nombre de jeunes, les signes ostentatoires d'une richesse souvent mal acquise constituent un mélange détonnant et ses ingrédients ne font pas souvent bon ménage. Un jeune, sans avenir, n'hésite pas à s'attaquer à l'occupant de la première voiture de luxe qui passe devant lui. Pour bon nombre de ces parias, c'est une forme de vengeance contre l'injustice sociale. Mais quelles que soient ses motivations, le jeune constitue un danger pour la société qui n'aspire qu'à vivre dans le calme et la sérénité.
Plusieurs citoyens retiennent leur souffle car cette violence urbaine peut s'exacerber avec la saison estivale durant laquelle environ 20 millions de touristes sont attendus à Oran.


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