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«Cette campagne est un apprentissage de la démocratie»
ABDELMALEK SELLAL, DIRECTEUR DE CAMPAGNE DE ABDELAZIZ BOUTEFLIKA, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 19 - 03 - 2009

Ayant une bonne expérience de l'exercice électoral et conforté par la mobilisation des différentes composantes de la société civile, le directeur de campagne du candidat Bouteflika reste confiant quant à la réponse du peuple le 9 avril prochain: «On ne peut qu'envisager une forte participation.» Il explique et développe les grandes lignes du programme du candidat qui, selon lui, visent à faire de l'Algérie un pays émergent qui a son poids sur le plan régional et surtout à rendre l'espoir aux jeunes en leur assurant un logement, un emploi, des chances d'accès à des fonctions politiques et éradiquer le phénomène des harraga. Suivons ses propos dans cet entretien.
L'Expression: La campagne électorale démarre officiellement aujourd'hui, comment allez-vous l'animer durant 19 jours?
M. Sellal: Effectivement, la campagne officielle va démarrer avec le meeting que tiendra, aujourd'hui, à Batna, le candidat Abdelaziz Bouteflika. Pourquoi Batna? C'est un lieu hautement symbolique pour l'histoire du pays, c'est le 19 mars, Fête de la victoire. La campagne démarrera, donc, par un grand meeting qu'animera le candidat lui-même. Parallèlement, nous avons tracé avec l'ensemble des responsables des partis de l'Alliance et des organisations de masse et le mouvement associatif tout un programme. Quand, le président sera à Batna, d'autres seront répartis sur différentes wilayas. Tout le monde démarrera en même temps pour couvrir l'ensemble du pays et toucher la quasi-totalité des wilayas. Il y aura éventuellement plusieurs rencontres à animer durant les 19 jours de campagne. Nous avons tablé autour de 8000 meetings ou rencontres de proximité. Voilà, à peu près, comment va se faire le démarrage de la campagne à partir d'aujourd'hui non-stop jusqu'au 6 avril où le candidat clôturera à Alger sa campagne électorale par un dernier meeting.
Vous avez eu à diriger la campagne électorale de 2004 et vous êtes reconduit pour celle de 2009. Si on avait à comparer les deux scrutins, quelles sont les nouveautés d'après vous?
Cette campagne électorale obéit à certaines règles en termes de mobilisation et de préparation par rapport à celle de 2004. Cette fois-ci on a voulu s'inscrire dans la modernité et dans une vision nouvelle car le pays a évolué. On a pensé qu'il était nécessaire aussi de faire évoluer notre système de communication avec les Algériennes et les Algériens, notamment pour une campagne électorale qui est un exercice d'apprentissage démocratique, ça, il ne faut jamais l'oublier. Vous avez vu, par exemple, le 12 février dernier, quand le candidat a annoncé sa candidature. Il a lancé sa campagne à travers une vision nouvelle en termes de communication et de couverture médiatique. Donc, on a voulu aller un peu dans la modernité et surtout faire passer le message d'espoir à la jeunesse, à la femme algérienne, à la l'Algérie profonde et montrer que le candidat lui-même s'inscrit dans une vision de modernité. L'autre axe par rapport à 2004, cette fois-ci on a perçu un engouement certain des associations de manière générale, ce qu'on appelle la société civile. Nous avons un peu partout de nombreux sympathisants qui se sont manifestés volontairement pour faire la promotion et défendre le programme du candidat sur le terrain. Près de 5100 permanences sont ouvertes à travers le pays par des sympathisants.
Vous êtes l'homme de confiance du Président, n'est-ce pas?
Je suis un membre du gouvernement qui a toujours fonctionné dans la loyauté et dans les règles de la transparence pour accomplir mes devoirs. Le Président a confiance en ses responsables et il a confiance en tout le peuple algérien.
Les zaouïas sont le grand absent de l'élection de 2009, pourquoi?
Absolument pas! Je ne partage pas cette idée. Les zaouïas ne sont pas du tout absentes de notre action. Dans notre stratégie, nous ratissons très large pour toucher et sensibiliser le maximum de citoyens. Les zaouïas font partie de notre approche et notre programme. Je vous confirme, encore une fois, que nous faisons appel à toutes les composantes algériennes. L'essentiel est qu'elles épousent l'idée du candidat Bouteflika. Nous acceptons toutes les catégories de citoyens à part, bien évidemment, ceux qui sont condamnés par la loi.
Vous tablez sur un taux de participation de 70%, que ferez-vous pour atteindre ce score?
Effectivement, c'est un souhait. Nous avons lancé une grande campagne de sensibilisation pour faire participer les Algériens à la prochaine consultation électorale parce que nous considérons d'abord, que c'est un droit et un devoir pour nous tous de participer au scrutin. Le candidat lui-même a insisté sur le fait que celui qui doit être élu, doit avoir un pourcentage assez important pour lui permettre effectivement de lancer des réformes à même d'amener le pays au niveau qu'il mérite. C'est pourquoi, nous travaillons beaucoup plus pour garantir une bonne participation. Le taux de participation est très important pour que celui qui sortira de l'urne soit fort sur les fronts intérieur et extérieur. Je précise que pour pouvoir lancer de grandes réformes, il faut avoir l'appui fort du peuple et nous oeuvrons pour l'assurer.
On assiste à un mouvement de sensibilisation impressionnant, n'est-il pas dû à la psychose de l'abstention?
Il n'y a pas de psychose de l'abstention! Certes, la participation n'a pas été assez forte lors des dernières élections législatives et locales. Parfois et souvent les citoyens ne sont pas contents de la gestion de l'élu local, c'est pourquoi il y a désaffection. En ce qui concerne la présidentielle, je crois que le constat est différent.
C'est vrai que le candidat part peut-être d'une situation défavorable par ce qu'il a eu à gérer. Je pense que tous ceux qui gèrent partent avec un handicap, mais l'avantage important qui le conforte c'est son bilan qui est extrêmement positif. C'est une caution qui lui permet d'avancer sans problème. Tout le monde reconnaît que le pays a beaucoup évolué durant la dernière décennie. Même les observateurs étrangers le reconnaissent. L'Algérie est un pays relativement à l'aise avec des avoirs confortables qui lui permettent de lancer de grands projets.
Le candidat envisage un programme extrêmement ambitieux de 150 milliards de dollars d'investissements publics sur les cinq prochaines années. Quand vous voyez l'ampleur de la campagne de mobilisation des signataires pour sa candidature, vous constatez l'engouement des citoyens. Le nombre des signatures a été considérablement important dépassant les quatre millions, plus précisément 4.036.000 citoyens qui l'ont parrainé, ce qui représente trois fois plus qu'en 2004. Je pense, qu'à partir de toutes ces données, on ne peut qu'envisager une forte participation. Nous travaillons dans cette optique, l'essentiel est de mobiliser le maximum d'Algériens. Pour cela, je reste optimiste. J'ai toujours fait confiance à mes concitoyens et mes frères, je suis sûr et certain qu'ils répondront à l'appel du candidat.
Le candidat effectuera 20 sorties sur le terrain, sur quelle base a été fait le choix des régions à visiter?
Tout ce que je peux vous affirmer au jour d'aujourd'hui, c'est qu'il visitera plusieurs wilaya. Ça peut-être plus comme ça peut- être moins de 20 sorties, le programme n'est pas définitivement arrêté. Ce qui est sûr, il ira faire des meetings et des rencontres de proximité que ce soit à l'est ou à l'ouest, au nord ou sud du pays. Nous avons voulu, par là, toucher l'ensemble des régions du pays. N'oublions pas que tout juste avant la campagne, le Président a effectué plusieurs visites. Lors de ces déplacements, il a toujours fait un travail de proximité avec les citoyens. Il a été constamment à l'écoute des citoyennes et des citoyens. Nous allons conforter cela par un certain nombre de sorties. Ce qu'il faut retenir est que le Président s'adressera à l'ensemble des Algériens là où ils se trouvent. C'est ainsi, que nous avons envisagé de commencer par Batna aujourd'hui et la clôture se fera le 6 à Alger par un grand meeting.
Vous avez avancé que 8000 meetings sont au programme, n'est-ce pas trop pour un seul candidat, qui, de plus, est connu par les populations?
8000 meetings, personne ne peut les faire. Superman ne pourra pas faire 8000 meetings. Vous avez vous-mêmes parlé de 20 meetings, c'est le maximum. Il ne faut pas oublier qu'il est toujours président. Il a énormément d'obligations sur les plans national et international. Les 8000 meetings et rencontres de proximité seront organisés par la direction de campagne avec les partis de l'Alliance présidentielle et les autres. Il y a en tout sept partis qui soutiennent le candidat et toutes les organisations nationales. Je suppose que vous connaissez la force de ces associations.
Si vous permettez, M. le Ministre, ce nombre n'est-il pas trop important pour un seul candidat?
Non. Bien au contraire, c'est une manière de se rapprocher davantage des citoyens d'une part et d'autre part pour leur faire passer le message et leur porter la bonne parole. De plus, pouvoir les éclairer sur le programme qu'envisage de mettre en oeuvre le candidat et surtout les appeler à voter. Je crois que c'est même bien de faire du porte-à-porte, ce n'est pas une mauvaise chose que de donner de la considération aux citoyens algériens et en même temps les appeler à voter. Si on pouvait faire 10.000 rencontres on l'aurait fait.
Les moyens existent-ils?
Ce n'est pas un problème de moyens. Le travail de proximité ne coûte pas cher. C'est juste une mobilisation et il y a des gens qui sont volontaires. Il suffit juste d'utiliser des affiches et porter la bonne parole. Mais, surtout, il faut avoir des gens crédibles pour le faire. Je crois que c'est le plus important et, en principe, nous avons des personnes crédibles.
Vous dites que le troisième mandat sera celui du grand changement, qu'entendez-vous par là?
Vous savez quand on reprend les grandes lignes du programme du candidat, elles s'articulent autour de quatre grands axes. Le premier axe porte sur l'approfondissement de la Réconciliation nationale. Là, il faut passer à une phase supérieure, notamment la promotion des libertés surtout dans le cadre de la Constitution nationale. Surtout faire participer tous les citoyens à la construction du pays d'une manière ou d'une autre. Vous avez vu les derniers changements qui ont été opérés dans la Constitution pour permettre notamment aux femmes et bien sûr quelque part aux jeunes de mieux accéder aux fonctions politiques. A mon avis, c'est l'un des changements majeurs annoncés.
Le second axe est de faire progresser davantage, si je peux dire, la bonne gouvernance en poursuivant les réformes déjà engagées pour régler ces problèmes de bureaucratie qui pèsent très lourd encore sur le citoyen et le développement économique, pour renforcer davantage la transparence et l'efficacité dans l'environnement économique.
Le troisième concerne, quant à lui, la poursuite de la politique de développement humain à travers la satisfaction totale des demandes de logement. Il est envisagé de lancer un programme de réalisation de 1 million de logements.
Toujours dans cet aspect et concernant l'enseignement, le programme tend à poursuivre les efforts déjà engagés. Je tiens à souligner que l'Algérie doit en principe avoir 2 millions d'étudiants en 2015, ce qui est un chiffre important. Il faut savoir que la formation est même l'un des meilleurs investissements. Idem, pour la santé et tout ce qui concerne la vie du citoyen.
Le quatrième et dernier axe, c'est de faire progresser la croissance économique nationale, particulièrement en dehors des hydrocarbures, pour créer des postes d'emploi.
Dans le programme du candidat Bouteflika, il est question d'arriver à la création de trois millions d'emplois nouveaux, temporaires ou définitifs, à travers, par exemple, l'encouragement de la création de 200 000 PMI-PME. Comme il s'agit également de promouvoir les investissements extérieurs et nationaux.
Pour l'investissement étranger, le candidat continuera à encourager cet investissement dans le cadre d'un règlement qui ne lèse personne pour défendre l'intérêt du pays. Ainsi, donner un nouveau souffle aux entreprises publiques et les faire participer aux programmes de développement. D'une manière globale, se donner les moyens nécessaires pour faire progresser l'Algérie et l'amener à devenir un pays émergent. Un pays extrêmement important sur le plan régional, c'est l'un des objectifs majeurs du candidat.
Ces réformes vont-elles apporter des solutions au phénomène des harraga?
C'est clair. Le problème des harraga est un phénomène qui a beaucoup touché le pays, notamment en Afrique. C'est pourquoi on parle de la nécessité d'améliorer davantage le développement socioéconomique. Beaucoup de harraga ont peut-être, je dirais certainement, un problème de logement ou d'emploi. L'objectif justement, est de raser à la base tout ce qui peut constituer une perturbation dans l'évolution des citoyens et éviter ce phénomène qui interpelle de temps à autre la société.
Le programme du candidat s'inscrit dans la continuité, sera-t-il appliqué avec la même équipe? Autrement dit, y aura-t-il un nouveau gouvernement?
Sincèrement, je ne peux répondre à cette question. Là, nous sommes dans une phase de campagne électorale. Une fois élu, le président sera le seul et l'unique qui pourra décider de ce qu'il y a lieu de faire. Sinon, personne ne peut répondre à part lui.
Dernière question: ferez-vous partie de la prochaine équipe gouvernementale?
Seul Dieu le sait. Je suis toujours disponible pour mon pays à quelque niveau que ce soit. J'étais toujours disponible et extrêmement heureux et enthousiaste de travailler pour le pays et notamment être loyal vis-à-vis de l'homme pour qui je fais la campagne.
Sans vouloir jeter des fleurs, je sais qu'il a sacrifié toute sa vie pour son pays et pour qu'il soit réellement au niveau qu'il mérite et pour cela, il se battra. J'en suis totalement convaincu, ce qui m'encourage, d'ailleurs, à appuyer sa candidature.


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