Les attaques contre les forces de sécurité se sont particulièrement multipliées ces dernières semaines. Le mont de Boudoukhan situé à environ 7 km au sud-ouest de la ville de Chaâbet El Ameur, distante d'une trentaine de kilomètres au sud-est de Boumerdès, a été, durant la nuit de samedi à dimanche derniers, vers 20 heures, le théâtre d'une explosion d'une bombe, suivie d'un accrochage d'une rare violence, après des tirs nourris d'un groupe terroriste embusqué dans les parages, et qui a malheureusement occasionné des pertes lourdes dans les rangs de l'ANP. Le bilan fait état de quatre militaires tués, dont un officier, et de trois autres blessés dont deux gravement atteints. Ces derniers ont été évacués vers l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, selon une source sécuritaire fiable. Toutefois, la riposte des forces sécuritaires ne s'est pas fait attendre, car des échanges de tirs ont été entendus jusqu'au petit matin. Notre source parle de deux terroristes abattus et de plusieurs autres blessés. Une information qui reste toutefois difficile à confirmer. Par ailleurs, cet attentat est attribué aux activistes de la seriat de Chaâbet dirigée par le sinistre Delsi Aïssa et affiliée à la katibet el Farouk sous la coupe de Younès Abou Talha, originaire de Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira. Rappelons toutefois que les activistes de cette seriat ne se sont pas manifestés depuis près d'un an lorsque le même genre d'attentat commis à Touzalin a coûté la vie à cinq militaires. Enfin, il était prévisible qu'un plan d'attentat, concocté par l'ex-Gspc acculé et réduit à l'occasion de l'actuelle conjoncture politique, allait être exécuté pour dire qu'on est là. Les attaques à la bombe se sont multipliées ces dernières semaines contre les services de sécurité. Il y a quelques jours, le 17 mars, deux militaires ont été tués par l'explosion de deux bombes au passage d'un convoi de l'armée à Tadmaït. Le procédé est le même: deux bombes enterrées et vraisemblablement télécommandées ont explosé au passage du convoi, tuant deux militaires, avant qu'une fusillade n'oppose les membres du convoi de l'armée et un groupe terroriste qui a ensuite pris la fuite. Le 8 mars dernier, un attentat suicide contre un bâtiment abritant des gardes communaux a fait deux morts dans cette même région. A Tébessa, l'explosion d'une bombe, la semaine dernière, a causé la mort de deux personnes, un père et son fils. Dans la nuit du 14 au 15 mars, cinq personnes ont trouvé la mort dans cette région, l'une égorgée par un groupe islamiste et quatre tuées par l'explosion d'une bombe alors qu'elles se rendaient sur les lieux de l'assassinat.
