Les youyous qui fusaient de partout seront pour elle «ceux de la résistance». La candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, était hier l'hôte de la wilaya de Béjaïa où elle a animé un meeting électoral devant une salle bleue pleine à craquer. Visiblement impressionnée par l'accueil qui lui a été réservé, Mme Hanoune n'a pas manqué de saluer à son tour les présents, rendant un hommage particulier aux jeunes venus nombreux. Les youyous qui fusaient de partout, seront pour elle «ceux de la résistance». «La majorité n'a pas abdiqué, elle est toujours présente comme au plus fort de la douleur», a-t-elle lancé. La candidate n'est pas allée par quatre chemins pour fustiger tous ceux qui tentent de porter atteinte à cette élection, entendre par là les tenants du boycott. Il y a certaines parties qui souhaitent que le pays ne sorte pas de l'actuelle crise «c'est à vous de leur prouver le contraire, que vous êtes aujourd'hui conscients et savez pour qui vous allez vous prononcer». Aussi, la candidate a invité la population à voter pour elle: «Je n'ai pas peur du verdict des urnes car le peuple est souverain», dit-elle avec fermeté en précisant que «nous disons halte aux 47 ans de monolithisme multiforme pour rompre avec les politiques et les idéologies qui ont perduré tout ce temps». «La volonté du peuple ne peut être piétinée» explique-t-elle en avertissant qu'«il ne faut pas toucher au libre choix du peuple». «Le 9 avril c'est un peuple souverain qui va s'exprimer», assène-t-elle avant d'insister sur «la nécessité du changement» par «une rupture franche». A l'adresse de l'assistance, elle lancera que «son combat en tant que militante n'a jamais cessé et que cette élection est bien différente de celle de 2004. Aujourd'hui, la paix et la sécurité sont revenues et nous avons décidé d'aller au combat et de relever le défi». La candidate du PT a aussi vivement critiqué le système capitaliste qui, selon elle, a échoué, tout en affirmant que «seul le socialisme est en mesure de sauver le pays», citant en exemple la symbiose entre Chavez et son peuple.
