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Un musicien loin des feux de la rampe
BENCHAOUÈCHE MOHAMED
Publié dans L'Expression le 05 - 05 - 2009

C'est un grand musicien, dont le savoir-faire s'est exercé dans l'ombre, qui cotoya les grands maîtres de son époque
Maestro éminent dans le genre musical arabo-andalou, cet art l'a bercé depuis son enfance jusqu'à le subjuguer à jamais. Issu d'une famille où l'éclat des hauts faits s'exprimait par son attachement aux valeurs traditionnelles, non sans inclination pour les décorums ancestraux, il va lui-même les perpétuer, car investi de la noble mission de promouvoir l'immense héritage de la musique arabo-andalouse.
Solidement enraciné dans le terroir algérois, le répertoire et l'univers musical peuplé d'airs de la musique arabo-andalouse. Référence incontournable dans la lignée des grands maîtres de la musique andalouse.
En plus de soixante ans de parcours, Benchaouèche Mohamed, ce musicien artiste est né le 3 février 1930 à la Casbah dans une famille de mélomanes avertis. Fils de Mohamed, enseignant de Mahieddine Bachtarzi en langue arabe. Il s'est imprégné, dès son jeune âge, des rudiments de la musique çanaâ et chaâbie. Déjà, à l'âge de sept ans, Mamad pour les intimes, muni d'une simple derbouka, en compagnie de ses amis du quartier à l'instar de Hachemi Guerouabi et Farid Oujdi, il commençait à faire ses premiers pas dans cet art ancestral.
Après le déménagement de sa famille au quartier de Belcourt en 1937, qui coïncidait avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Mamad s'est retrouvé sans activité car toutes les écoles étaient fermées. Cette année-là marquera le début d'une longue carrière florissante par son inscription en compagnie de Mahieddine Lakhal, Mustapha Belhocine, Sid-Ahmed Sari et Aïcha Kadra, à l'association El Hayet de la rue de Chartres, avec l'aide de Saïd Bastandji et Hacène Badri.
Quelques mois plus tard, le jeune prodige au talent sûr adhère à l'association El Djazaïria (El Mossilia actuellement), sous la direction des frères Fakhardji, côtoyant ainsi des personnages encadreurs charismatiques de cette musique tels Mahieddine Bachtarzi et Abderrazak Fakhardji.
Après la fusion des deux associations El Djazaïria et El Mossilia, durant la lutte de Libération, Benchaouèche Mohamed exerçait toujours sa musique avec la virtuosité du jeu vigoureux et la complicité des musiciens jusqu'à l'arrêt des activités de l'association en 1956 et dont la reprise s'était faite sept ans plus tard (1963). Sa maîtrise du répertoire et de l'alto lui ouvre, en 1953, les portes de l'orchestre de la RTA.
La soif inextinguible de savoir et de connaissance l'amène à reprendre ses activités artistiques au sein de l'association de 1963 à 1967, l'année où il décide de se consacrer à la formation des jeunes au conservatoire, à ce jour.
De 1982 à 1984, le maître est nommé chef d'orchestre de Fakhardjia, avec lequel il effectuera plusieurs tournées régionales.
Cet inlassable travail de sauvegarde et vulgarisation de ce pan du patrimoine culturel national, Benchaouèche Mohamed, le réalise dans la plus parfaite des modesties. C'est un grand musicien, dont le savoir-faire s'est exercé dans l'ombre, loin des feux de la rampe. L'enfant prodige des Kasbadji, est l'un des musiciens les plus doués de tous les artistes algérois connus.
C'est aussi l'artiste qui a suscité le plus d'enthousiasme, de curiosité et de frénésie autant dans le coeur de son auditoire lors des manifestations que durant ses encadrements dans les conservatoires avec tant de générations qu'il a formées.
Parmi ses admirateurs, il y avait ceux, qui ont eu vent d'un bruit qui, étrangement, n'a jamais pu quitter les esprits et dont personne n'a jamais su la provenance.
Ce discours rapportait qu'un prodigieux musicien émergera de la terre de Sidi Abderrahmane dans le sillage duquel sortira un autre prodige oublié, d'envergure respectable, attendant d'être relevé et couronné par les siens.


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