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Que nous veut le Maroc?
IL INONDE NOTRE PAYS DE GRANDES QUANTITES DE DROGUE
Publié dans L'Expression le 11 - 05 - 2009

Arrêtons de fermer les yeux. Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis avec une production annuelle de près de 100.000 tonnes, ce qui lui rapporte annuellement plus de 2 milliards de dollars.
Il y a comme une attaque à la drogue contre l'Algérie. Des colis de kif arrivent chaque jour par mer et des tonnes sont saisies à nos frontières. Mais que veut le Royaume à notre pays pour l'inonder de tonnes de drogue? Hier encore, c'est au poste frontalier de Hassi Khebbi dans la wilaya de Tindouf que les gendarmes ont saisi 5739 kg de kif traité. Ces quantités en provenance du Royaume chérifien nous donne l'idée de ce que serait notre pays si les frontières étaient ouvertes.
A propos des frontières justement, il convient de relever un fait important: au forcing des officiels marocains pour rouvrir ces frontières, les autorités algériennes ont opposé un niet catégorique tant que certains dossiers ne sont pas assainis dont celui du trafic de drogue. C'est juste après ce forcing que l'inondation de notre pays par la drogue a commencé. La source de cette drogue est donc vite trouvée. Arrêtons de fermer les yeux.
Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis avec une production annuelle de près de 100.000 tonnes. Au moins 75.000 hectares de terres cultivés. Les rapports des organismes internationaux notamment onusiens se multiplient sur la drogue pour dénoncer cette situation. Bon an, mal an, la drogue rapporte au Maroc au moins 2 milliard de dollars, soit près de 12% de son PIB. Près 3 millions de personnes vivent directement ou indirectement de l'argent sale généré par le trafic de drogue.
En janvier dernier, 29 fonctionnaires de la sécurité marocaine ont été arrêtés pour trafic de drogue à destination de la Belgique et des Pays-Bas via l'Espagne. Les organisations internationales ont exigé du Maroc de définir une politique claire de lutte contre les narcotrafiquants. Curieusement, le gouvernement français n'a jamais exigé du Maroc d'éradiquer ses cultures de kif. Par cette position, la France a voulu protéger ses liens privilégiés avec le roi Mohammed VI, comme elle l'avait fait avec son père Hassan II. C'est donc fort d'un soutien d'une puissance internationale que le Maroc agit presque dans l'illégalité et va même jusqu'à menacer la sécurité interne d'autres pays dont l'Algérie qui subit de plein fouet cette situation.
La drogue s'est hissée au rang du phénomène le plus dangereux du pays, affirme M.Abdelmalek Sayeh directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt). «Pas moins de 80% des personnes impliquées dans des affaires de drogue et qui ont été présentées devant des tribunaux, ont moins de 35 ans», a-t-il expliqué hier sur les ondes de la radio El Bahdja dont il était l'invité de son forum hebdomadaire. Les facteurs expliquant cette statistique sont multiples. M.Sayeh refuse, cependant, de lier ce chiffre effarant uniquement au chômage. Le vide social, la déperdition scolaire, certaines maladies mentales et tant d'autres facteurs peuvent également mener à ce choix périlleux, indique l'invité de la radio El Bahdja. Le choix est à haut risque car le point de non-retour peut être facilement atteint. Qui sont ces gens qui égorgent des nourrissons, violent des femmes et se donnent la mort? Sans tergiverser, M.Sayeh a estimé que ces actes criminels se produisent sous l'emprise de la drogue. Estimé entre 20.000 et 23.000, le nombre de narcotrafiquants, toutes classifications confondues, montre combien la situation est inquiétante. Devant ce chiffre qui donne le tournis à tous les observateurs et orfèvres en la matière, M.Sayeh appelle à une réaction immédiate. «Il faut agir vite sinon la prison ne suffira jamais», souligne-t-il d'emblée. La consommation de la drogue effraie dans un pays qui est passé du statut de transitaire à celui de producteur. Même la gent féminine n'est pas épargnée. Pour diverses raisons, cette frange vulnérable de la société s'est noyée dans la fange, ne sachant à quel saint se vouer. En dépit des moyens colossaux déployés par l'Etat pour venir à bout de ce phénomène, la bataille est loin d'être gagnée. On n'est qu'au début du chemin.
Le contrôle doit être de plus en plus rigoureux et les fouilles afférentes doivent se faire d'une façon systématique. Ce sont deux aspects sur lesquels le premier responsable de l'Onlcdt a longtemps insisté. A chacun son rôle, les familles, la société civile, les établissements scolaires, les universités...doivent apporter leur soutien pour endiguer ce fléau on ne peut plus inquiétant. «Les enseignants, les imams ne doivent pas attendre notre feu vert pour s'impliquer dans la lutte contre la toxicomanie», a précisé M.Sayeh. L'intervention du simple citoyen a tout son poids pour lutter contre ce genre de phénomène. «C'est grâce à une vigilance accrue des citoyens que notre pays est arrivé à bout d'un terrorisme cruel», rappelle-t-il. Evoquant l'aspect juridique, l'invité de la radio El Bahdja revient sur la loi 04/18 relative à la prévention contre la toxicomanie. En termes plus clairs, il explique que «cette loi est venue avec une nouvelle philosophie inexistante jadis, dans la loi sur la santé». Cette nouvelle philosophie issue du modèle scandinave est connue sous l'appellation de «philosophie sociale.» «Le toxicomane doit être pris en charge en tant que "toxicomane" avéré. On doit lui porter assistance car il se trouve dans un état critique. Ainsi la solution n'est pas celle de le punir», souligne Abdelmalek Sayeh, explicitant cette nouvelle approche. Et d'expliquer: «La punition intervient au cas où le consommateur n'accepterait pas de suivre des séances de désintoxication.» Cette méthode curative est suivie, est-il précisé, dans des centres spéciaux. En sus de ceux déjà existants, «15 nouveaux centres de désintoxication ouvriront prochainement leurs portes», a poursuivi le directeur général de l'Onlcdt. Le traitement que doit subir l'ensemble des personnes touchées par la toxicomanie peut être un sujet qui divise le médecin et le législateur.
Et pour que cette divergence ne se produise pas, «on doit bien cerner la problématique pouvant exister entre ces deux experts», poursuit l'hôte de la radio El Bahdja. Rassurant quant à l'issue que peut prendre le feuilleton de la drogue en Algérie, M.Sayeh révèle qu'une enquête nationale touchant 10.000 familles sera menée durant le quinquennat 2009-2014. «Ainsi on peut corriger les carences de la précédente stratégie nationale. L'un de nos premiers objectifs est de réduire le nombre de dépendants à la drogue estimé à 9936 jeunes Algériens traités actuellement dans quatre centres se trouvant à Blida, Bab El Oued, Annaba et Oran.» En fait, les déficiences d'hier peuvent servir de leçons aujourd'hui.


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